C’est avec un sentiment de colère que je vous écris cette lettre pour une dénonciation inouïe de la situation de vie précaire de l’ensemble des étudiants maliens en Algérie, en général, et des boursiers en particulier.
Mon exposé portera de ce fait sur deux points :
Les conditions de vie et d’études de l’ensemble des étudiants maliens en Algérie. Les retards accumulés dans le versement des bourses aux étudiants boursiers.
Avant de commencer ma narration, je note que les faits indiqués ci-dessous sont tirés de mes propres observation et vécu depuis mon arrivé en Algérie le 08/11/2015 aux jours d’aujourd’hui.
Premièrement, parler des conditions de vie et d’études des étudiants maliens vivants en Algérie me ramène à recopier les problèmes que j’ai soulevés lors de ma candidature pour le poste du vice-président au sein de L’AEESMA (Association des élèves, étudiants et stagiaires maliens en Algérie)-Section Wilaya Tizi-Ouzou, pour cette année.
Pour tout étudiant malien les problèmes commencent dès qu’il pose les pieds sur le sol algérien. Avant de venir, lors des rencontres de préparation au ministère de l’éducation, on nous racontait de tas de choses bien embellies en ce qui concerne notre accueil dès l’arrivée par les personnels de l’Ambassade, la rencontre avec les anciens étudiants pour nous permettre d’entamer dans les bonnes conditions notre nouvelle vie.
Mais, dès l’arrivée on remarque que rien n’est comme promis ; vous êtes accueillis en masse, si vous êtes boursiers, par les anciens des différentes willayas (équivalentes de nos régions), qui s’occupent de leurs nouveaux respectifs en fonction de leur destination, assistés par un ou deux représentants de l’ambassade qui gèrent tout par l’intermédiaire des anciens sans échanges directs avec les nouveaux comme promis. Si vous êtes inscriptions libres, vous vous dirigez vers une destination pré-indiquée après l’arrivée, qui peut être l’Ambassade ou une autre destination. A partir de cet instant, les autorités rompent tout contact avec des nouveaux venus et ceux-ci sont laissés dans les mains des anciens dans toutes les procédures d’installation effective.
Tout commence avec l’hébergement, juste après le débarquement. Les logements pour les nouveaux, il n’y en a même pas. Les anciens se démerdent pour leur trouver des chambres et partagent les siennes avec ceux qui n’ont pas de place. Ils sont hébergés dans leur chambre par les anciens en attendant d’avoir des chambres fixes en leur nom.
Cette situation peut durer jusqu’à 1 à 2 mois avec 4 ou 3 personnes dans la même chambre (qui est faite pour deux personnes). Les nouveaux installés, dès le lendemain, leurs anciens (étudiants) commencent les démarches nécessaires suivant un programme défini entre eux dans l’accompagnement de nouvelles vénus. Ceux-là vont jusqu’à sécher certains cours pour mener à bien les démarches dans les plus brefs délais ; car vénus constamment en retard chaque année, les étudiants maliens accumulent, souvent, des mois de retard dans les inscriptions au niveau de leur faculté ou institut. Certains même perdent l’année entière (celle de leur venue) à cause de ce retard dans le voyage, d’autres viennent tout juste à l’approche des examens et sont obligés de composer pour avoir quelque chose sur le bulletin. Les premières dépenses commencent par l’achat des vêtements efficaces contre le froid dont le prix s’élève au-dessus de 3000 DA (environ 15000 FCFA) le pull, et d’autres produits. Affaiblis par ces dépenses, la plus grande peine des étudiants est de passer les 6 premiers mois sans rien recevoir de bourses ; ceux qui n’ont pas amenés du pays beaucoup de sou seront tenter d’emprunter à leurs tutelles avant que la première tranche de bourse ne tombe.
Ce problème de bourse sera sujet du deuxième point.
Comme écrit ci- dessus la première tranche de bourse n’est versée, chaque année, qu’après six mois d’année scolaire. Pour l’année 2015-2016 (ma première année), on l’a reçu au 21 du mois de Mars et pour cette année jusqu’au mois d’avril. Et chaque fois il faut que les étudiants se battent auprès de l’ambassade tout au long de l’année pour que les autres tranches soient versées à temps. Le problème est qu’il n’y a pas de dates fixes connues dans le paiement des bourses, de ce fait les autorités prennent tout leur temps et un beau jour, elles informent que les bourses sont disponibles. On est donc livrés à leur bon vouloir. Les nouvelles de la situation actuelle, je crois, est en train d’envahir l’opinion nationale malienne. Elle est d’autant plus inquiétante que les étudiants ont ténus à observer une grève illimitée dans l’enceinte même de l’ambassade. Elle a commencé le dimanche passé le 30/08 ; après une demi-journée à discuter avec leur les autorités de l’ambassade, qui n’a pas porté fruit, les étudiants se sont levés tôt le matin et faire un voyage de plusieurs heures pour rejoindre l’ambassade, comme le jour précédent, à 6h du matin. Le même scénario passé dans la journée, certains étudiants, la plupart membres du bureau coordinateur de L’AEESMA, ont décidé de dormir dans l’ambassade pour continuer le combat tôt le matin. On est frappées par la stupéfaction l’orque l’on apprend que la police algérienne à conduit nos vaillants camarades, dans la réclamation de leur droit, au poste de police à l’appel de nos propres autorités de l’ambassade. Relâchés tard dans la nuit, ils ont été empêchés par la police le Mardi à continuer leur manifestation. Ce qui a mis fin tristement à leur grève illimitée.
Mes sincères salutations à vous et à votre famille !!!
Mais ou est le ministre de l’éducation et l’enseignement supérieur Madame Assatou foune samake
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