Depuis leur installation dans la ville d’Aguelhoc, au nord du Mali, les membres du Mouvement Islamique de l’Azawad (MIA) ravivent de bien sinistres souvenirs pour la population. Ce mouvement, issu d’une scission avec les islamistes armés d’Ansar Dine et proche d’Abdelkrim al Targui, l’un des grands leaders d’AQMI, vient d’imposer une nouvelle fois des règles inspirées par la charia, sans pour autant se les appliquer à eux-mêmes. Retour en enfer.
Le MIA n’a pas hésité à réunir tous les habitants d’Aguelhoc pour leur expliquer les nouvelles règles auxquelles ils étaient désormais soumis. Les jeunes, particulièrement visés par certaines mesures, se sont vus rappeler que les couples illégitimes seraient égorgés sur le champ. Et pourtant, au même moment, on apprenait qu’Abdelkrim al Targui, proche du MIA, aurait fait enlever et violé la femme de l’un de ses opposants avec la complicité de son frère.
Cet événement intervient à un moment clef du processus de négociation – les prochaines négociations sont prévues la semaine prochaine à Alger – où arabes et touaregs font entendre des voix de plus en plus divergentes, et s’affrontent en parallèle, armes à la main. Le dernier en date : le 2 juillet, entre les villages d’Inalmahoud et Inerssane, à 200 km au nord de Gao. Un affrontement dû cette fois au rapprochement des positions d’un autre groupe arabe, le MAA, par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) sans y avoir été autorisé… On se souvient de l’épisode qui avait aussi opposé arabes et touaregs l’an dernier au nord de Tombouctou, dans la localité de Ber, où 300 combattants du MIA participaient pourtant à la sécurisation de la ville aux côté du MNLA avant que l’enlèvement par le groupe arabe du fils du Marabout de Ber, le touareg Al Moustapha Ag Mohamed, n’enterre la possibilité d’une entente.
L’évolution des relations entre les deux mouvements, dont l’ambiguïté s’est peu à peu levée jusqu’à atteindre ces dernières semaines un point de non-retour, est la cause probable du retour des mouvements islamistes à leurs pratiques liberticides, qui font payer aux populations leur opposition avec le MNLA. Aguelhoc, en proie désormais à la vindicte de leaders islamistes sanguinaires, à l’image d’Abdelkrim al Targui et de son frère, a tout à craindre du retour en force du MIA, qui sème de nouveau le trouble et la désolation parmi les maliens du Nord, sous couvert de l’application hypocrite d’une Charia dévoyée. Un constat s’impose donc à l’aune de ces sinistres événements : les terroristes se cachent derrière la Charia comme ils se cachent derrière les groupes signataires des accords d’Alger, avec les mêmes intentions criminelles.
Paul-Louis KONE
Ignoble et trop faux comme article. Du coq à l’âne paillonné de mensonge.
Une presse qui se permet d’inventer une guerre arabe touareg alors qu’u coté du MNLA des arabes Kounta combattent mais aussi les arabes du Mouvement Arabe de l’Azawad(MAA). Chaque jour, nous voyons plus de raisons de croire à cet Azawad longtemps considéré comme utopie. Mais ça sera surtout grâce au Mali et à sa presse de vauriens.
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