Le conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un prêt IDA sans intérêt de 20 millions de dollars, environ 10 milliards de Fcfa en faveur de notre pays pour l’aider à développer et à améliorer son agriculture et sa production alimentaire en favorisant des liens plus étroits avec l’industrie agro-alimentaire et le crédit commercial.
L’information a été rendue publique en début de semaine par un communiqué diffusé par le service de communication de la représentation régionale de l’Institution financière internationale à Bamako.
C’est un financement additionnel, destiné à poursuivre les acquis du Programme de compétitivité et de diversification agricoles (PCDA) en cours. « Le projet permettra d’améliorer les performances des activités agricoles et d’élevage dans lesquelles le Mali jouit d’un avantage comparatif sur les marchés national, subrégional et international », a déclaré Ousmane Diagana, le directeur de la Banque mondiale pour le Mali. « La Banque mondiale va aider à accélérer le développement de l’agriculture commerciale dans les zones rurales du Mali. »
La démarche de recherche et développement mise en œuvre pendant la première phase du projet, qui consistait à démontrer des technologies innovantes d’irrigation et de transformation des produits de l’agriculture et de l’élevage, a permis de développer des normes techniques et commerciales « farm budgets » qui ont servi de base à la mise en place de petites et moyennes entreprises performantes et rentables.
L’adhésion au cahier des charges du Global Partnership for Good Agricultural Practices, qui certifie les bonnes pratiques agricoles, a ouvert le marché international aux mangues du Mali.
« Le projet continuera d’accroître la valeur des produits agricoles-alimentaires et autres et encouragera les petites et moyennes entreprises agricoles rentables » selon Yeyandé Kassé Sangho, Spécialiste senior agro-alimentaire et chef de l’équipe de projet de la Banque. « Ce nouveau prêt devrait permettre d’accroître l’emploi et les revenus dans les zones rurales ».
Plus de 270 compagnies sont actuellement en activité et 200 autres devraient entrer sur le marché pendant la phase additionnelle du projet, dont beaucoup vont bénéficier aux femmes. Les femmes représentent la majorité des fermiers du Mali et plus de 70% de la main d’œuvre agricole de l’Afrique.
Avec des engagements totalisant 732,75 millions de dollars environ 366,375 milliards de Fcfa, au titre du financement du développement, la Banque mondiale est l’un des principaux partenaires du Mali. Ce montant représente un portefeuille de treize projets nationaux et de sept projets régionaux actuellement en cours dans les domaines du développement rural, des services de base, de l’énergie, des transports, de la réforme institutionnelle et de la décentralisation.
Mohamed A Diakité
(Source BM / Mali)