L’impact de l’agriculture sur l’économie du Mali est inestimable. Des milliers de familles vivent de l’agriculture au Mali, notamment dans le milieu rural, sans omettre des emplois indirects sous-jacents qui en découlent.
Aussi, l’agriculture se révèle comme l’épicentre des autres secteurs. Il s’agit entre autres de l’élevage, la pêche, le commerce et l’industrie.
Les produits agricoles sont très utilisés dans l’alimentation des bovins, caprins et sont également utilisés comme matières premières dans diverses industries (coton graine, beurre de karité, blé, etc.).
Le Mali est très réputé dans la sous-région pour sa grande production des variétés vivrières comme le mil-sorgho, le riz, le haricot et le maïs. Cependant, l’avenir des cultures vivrières semble inquiétant.
En effet, la pratique de ces chaînes de valeurs connaît une forte dépendance de la pluviométrie. Ce qui rend ces activités aléatoires et empêche l’amélioration continue des conditions de vie des acteurs.
Par ailleurs, la maîtrise du calendrier pluvial devient de plus en plus complexe compte tenu des impacts environnementaux, la déforestation, l’émission des gaz à effets de serre etc. La faible pluviométrie secoue tous les secteurs de l’économie et finit par réduire considérablement le pouvoir d’achat des consommateurs finaux qui devront payer les frais de l’inflation causée par la pénurie des denrées alimentaires.
Il sied de faire des cultures vivrières une activité courante au Mali. Cela permettra certainement de : renforcer les conditions de vie des producteurs-vendeurs et transporteurs de la chaîne de valeurs, réduire l’exode rural, promouvoir la sécurité alimentaire, maîtriser l’inflation, garantir stabilité de l’ensemble des secteurs de l’économie.
Pour ce faire, une révolution agraire s’impose à travers le soutien technique et financier vis-à-vis du secteur, la formation et la sensibilisation des acteurs, la revalorisation de la chaîne de valeurs.
Aliou Bara Samaké Comptable/Commercial/Gestionnaire financier