Affaire de l’achat de 200 véhicules pour l’armée : Pourquoi le Premier ministre doit agir

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De jour à jour, la polémique enfle autour du dossier de l’achat de 200 véhicules pour l’armée exceptionnellement avec le Fonds d’accès universel des télécoms. Une polémique sans raison quand on sait que les besoins d’équipement en voie de satisfaction avec l’acquisition déjà de dizaines de véhicules, rien n’autorise qu’on viole les règles dans la passation des marchés publics. En grand connaisseur des lois de la République, le Premier ministre, Diango Cissoko, se doit de veiller au grain.

 

Diango Cissoko, PM
Diango Cissoko, PM

Aujourd’hui au Mali, personne ne peut trouver à redire sur une quelconque initiative de dotation de nos forces armées de moyens nécessaires. Reste qu’on ne peut pas piétiner les lois du pays au nom d’une urgence qui n’existe plus dès lors que l’Armée elle-même reconnaît avoir déjà satisfait ses besoins.

Sur ce chapitre, l’Armée malienne dispose de 76 véhicules disponibles et en attente d’affectation. Et même les commandos parachutistes déjà réformés et qui ont rejoint le front dimanche disposent déjà d’une cinquantaine de pick-up six cylindre à essence quand eux-mêmes avaient estimé leurs besoins à 36 véhicules.

Donc, aucune urgence ne justifie aujourd’hui de violer les principes et les règles en matière de passation de marchés publics, car les quelque 9 milliards FCFA désormais logés au Trésor public et non ailleurs, sont devenus des fonds publics et doivent être gérés par le gouvernement.

Sur la forme, le principe veut que ce soit après approbation du dossier par le conseil des ministres (eu égard au montant en cause, comme le veut la loi), qu’un appel d’offres en bonne et due forme ait été organisé. Or, il nous est revenu que Babouya Sylla a bénéficié d’un traitement de faveur à travers un marché  gré à gré de plus de 9 milliards de F CFA alors que la loi n’autorise que 25 millions de F CFA.

Le contrat ne peut porter que la signature du ministre des Finances conformément à la loi et non l’AMRTP même si elle a eu le patriotisme de proposer le fonds. Et il est de son devoir que le Premier ministre Diango Cissoko veille au grain d’autant que le fournisseur a un passé sulfureux avec une plainte de la Commission de régulation des marchés publics dans une autre affaire de fourniture de véhicules.

Il faut rappeler que le Premier ministre est que le garant des règles de bonne gouvernance et ce pays a longtemps souffert des pratiques de convenance douteuse. Aujourd’hui que notre pays se trouve au centre de toutes les attentions, nous n’avons pas le droit de nous donner en spectacle en nourrissant une polémique devant laquelle nous ne devons non plus baisser le bras pour faire appliquer la loi et rien que la loi malgré les invectives et les attaques ignobles de certaines personnes.

Boubacar Kalifa Diarra

Président Leaders de demain

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