Accaparement des terres : Interact et Fian international, ces altermondialistes qui déstabilisent nos Etats

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Interact Afrique-Europe basé en Allemagne et Fian international sont deux réseaux altermondialistes. Ils prétendent défendre les droits des populations qu’ils jugent les plus faibles. Mais à voir et à comprendre la teneur des deux lettres ouvertes différentes par leur contenu et dont la première a été envoyée en septembre 2014 et la seconde en avril 2015 au président de la République et au gouverneur de Ségou, leur démarche ne repose sur rien de crédible et de sincère. Le chantage exercé sur nos autorités, avec comme motif l’accaparement des terres dans la zone Office du Niger et dans d’autres contrées comme San, Bamako, etc. est le mode opératoire de ces organisations altermondialistes.

La campagne d’intox ourdie contre le Mali est savamment orchestrée par ces ONG qui se muent en leaders d’opinion de leur société. Interact-Afrique-Europe et Fian international vont jusqu’à demander à l’Union européenne et à ses Etats membres, dont l’Allemagne, de renoncer au financement de certaines politiques agricoles en Afrique en général et au Mali en particulier. Ils prétextent que ces financements « affaiblissent considérablement la sécurité alimentaire de la population malienne ». Une requête a été adressée au ministre allemand de la Coopération économique pour le développement, Dr. Gerd Müller, qui avait effectué en 2014 une visite de coopération dans notre pays. Un projet d’irrigation de la KFW, un organisme de coopération allemand, qui intervient dans le financement de la politique d’irrigation de l’Office du Niger pour le compte du ministère allemand de la Coopération économique pour le Développement, est à son tour accusé d’être « entaché irrégularité ». La raison invoquée est que des habitants censés avoir des parcelles en zone Office du Niger n’en ont pas eu.

Interact-Afrique-Europe, managé depuis Brême en Allemagne par son président Volker Mörchen, continue d’exercer un lobbying au Mali depuis des années. Un de ses membres d’origine allemande, un certain Müller, qui a servi au Mali pendant de longues années, est même à la base des soulèvements des populations à l’Office du Niger à travers ses actions d’altermondialistes. Dans le code domanial et foncier malien, il est dit que la terre appartient à l’Etat qui peut exproprier qui il veut. Le dédommagement peut intervenir   pour des raisons sociales ou si le propriétaire peut se prévaloir de droits réels.

Les agissements de certains groupes dans les zones de production au Mali et ailleurs sont décrits par certains comme un soutien des organisations dites de défense des droits de l’homme destinés à  freiner le processus de développement enclenché par le gouvernement. Dans notre pays, ces actions visent à miner les efforts de l’Etat qui cherche  à faire de la zone Office du Niger un endroit où cohabitent les exploitations familiales, industrielles et commerciales. L’objectif est de faire de l’ON l’agropole de Ségou. C’est dans ce cadre que dans la nouvelle attribution des terres, l’Etat a instruit de donner au moins 3 hectares par exploitant. Ces mesures visent à réduire la pauvreté.  Ce sont toutes les actions de développement dans la zone qu’Interact Afrique-Europe  et Fian international tentent de mettre à l’eau. Ces organisations ont pour relai la Convergence malienne contre les accaparements de terre (Cemat). Une organisation qui utilise à ses fins certains producteurs. Leur comportement anti patriotique a fait échouer le projet Sosumar portant sur la construction d’une usine de production de sucre d’un investissement de plusieurs dizaines de milliards de nos francs à Markala.

Rappelons que les leaders de la Cemat ont connu la prison pour avoir tenté de perturber un procès les concernant à la Cour d’appel de Bamako, en mars dernier. Alors que ce contentieux reste pendant devant la justice, des responsables de la Cemat ont tenu le mardi 2 juin 2015 à la Bourse du travail un sit-in pour appeler le gouvernement à ce qu’ils ont nommé « la sécurisation des terres et la gouvernance foncière au Mali ». Ils prévoient une marche ce jeudi sur la Primature pour dérouler les 10 points de leurs revendications dont les litiges fonciers dans les 7 villages des Communes de Gouan et Djéguena à San,  de Sanamandougou et Sahou dans la zone Office du Niger, les 84 ha de Kognoumani, les déguerpis de Bougouba et de Kalabambougou, à Bamako, etc. Interact et Fian international qui usent de pressions sociales (elles ont rappelé dans leurs correspondances des manifestations devant l’ambassade du Mali à Berlin le 21 août 2014), prétendent que l’Office du Niger n’a pas honoré ses engagements pour dédommager les populations de Sanamandougou et de Sahou qui ont été expropriées au profit d’un investisseur agricole. Elles crient famine pour ces populations. Beaucoup d’autres contre-vérités jonchent les deux lettres ouvertes au premier magistrat du pays sur la base de rapports de mission alambiqués dont nous faisons économie.

Selon nos enquêtes sur place dans les zones concernées et auprès de l’Office du Niger, les populations dont les terres ont été touchées ont été bel et bien compensées selon le droit foncier. A Sahou et à Sanamandougou, plus de la majorité des paysans a été compensée. Ce ne sont que 7 familles à qui 25 ha avaient été attribués (à raison de 9 ha pour deux personnes et 16 ha pour 5 autres personnes) à titre de dédommagement, qui ont refusé leur part.            Parlant de famine et d’exode rural consécutifs à l’expropriation à Sanamandougou et à Sahou, Interact Afrique-Europe et Fian international démontrent leur amateurisme et l’acharnement contre notre pays. En toute logique, comment comprendre que l’expropriation de quelques individus de 25 ha peut créer de la famine dans un village ou provoquer l’exode des bras valides comme tentent de le faire ces deux organisations ? Ce constat plus qu’alarmant est encore loin de la réalité. Ces lettres ouvertes auraient pu avoir des réponses et des échos favorables si leur véracité était établie. Les deux organisations feraient mieux de revoir leur copie si elles veulent se faire entendre et avoir gain de cause.

Nampaga DEMBELE, agriculteur à San

 

 

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1 commentaire

  1. Une belle analyse de la situation qui montre de quoi ces organisations dites altermondialistes sont capables. Elles n’aident pas les paysans, elles se nourrissent d’eux.

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