Je m’adresse aux chefs d’État de la CEDEAO, plus particulièrement à celui du Ghana, pays dont je suis originaire.
Le président du Ghana ne doit pas oublier les liens historiques qui lient le Mali et Ghana.
L’Union des États africains, dirigée par les panafricanistes et révolutionnaires africains Kwame Nkrumah du Ghana, Sékou Touré de Guinée et Modibo Keïta du Mali, doit interpeller le président Ghanéen.
En tant que Ghanéen installé au Mali, je ne peux pas oublier cette belle histoire qui a jeté les bases de l’union entre les peuples d’Afrique, le président du Ghana doit aussi s’en souvenir.
Résidant au Mali, je connais entièrement le problème malien. Le Mali est aujourd’hui frappé de plein fouet par le terrorisme. Il n’est pas le seul, le Burkina Faso, le Niger et d’autres pays de la sous-région ouest-africaine sont régulièrement la cible d’attaques terroristes. Malgré la présence de forces internationales et d’un dispositif militaire français, les attaques des terroristes se multiplient dans le pays.
Aujourd’hui, la donne est en train de changer, car les nouvelles autorités de la transition sont en train d’avoir le dessus sur les terroristes. Et il est primordial de laisser les militaires au pouvoir de nettoyer le terrain avant d’aller à des élections.
Après un mois de consultation, les participants aux Assises nationales de le refondation ont recommandé de proroger la transition pour une période de 6 mois à 5 ans. Cela dans l’optique de « répondre aux aspirations légitimes du peuple malien et construire un avenir meilleur. » La durée de la transition proposée par les autorités n’est pas exagérée. La CEDEAO aurait dû accepter les conclusions des Assises Nationales de la Refondation. C’est bien vrai que la CEDEAO a des règles, mais le cas malien méritait une exception.
Ces sanctions de la CEDEAO vise tout simplement à fatiguer le peuple malien qui est déjà très fatigué. Malheureusement, ces sanctions pourraient être une aubaine pour les terroristes qui sont toujours prêts à profiter de nos divisions.
Je demande une union sacrée des Maliens autour du Mali, les hommes politiques doivent comprendre que le moment est venu de rester souder.
Je demande à la CEDEAO de revoir sa position et de suspendre les sanctions. Il ne faut surtout pas aggraver la souffrance des Maliens en cette période très difficile pour le Mali.
A bon entendeur, salut !
Abdoul Fouad Do, chanteur et producteur exécutif