Le JNIM a été décapité la semaine dernière. Au cours d’une attaque menée par Barkhane, les têtes du groupe terroriste ont été réduites au silence. Pendant de nombreuses années les lieutenants d’Iyad Ag Ghali ont su déjouer les attaques des forces internationales. Hasard ou pas, cette période a pris fin au moment où l’EIGS cherche à prendre le pouvoir sur les groupes terroristes.
Depuis mars 2017, les deux organisations terroristes présentes au Mali, le JNIM (Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin) d’Iyad Ag Ghali et l’EIGS (Etat Islamique au Grand Sahara) d’Abou Walid Al-Sahraoui rivalisent dans les exactions et les attentats au Mali, notre terre bien aimée.
Les enjeux de territoire liés aux trafics et à l’argent qu’ils rapportent ont poussé les deux groupes à s’affronter. Le chaos et les balles de fusils ont fait des morts et des blessés majoritairement dans la population civile. Cette guerre des chefs de clan entre eux a été sans limite et les combats ont fait rage détruisant notre pays et ravageant notre jeunesse désemparée.
Au cours de l’année 2017, l’EIGS d’Al-Sahraoui s’est donné comme objectif de rassembler toutes les autres organisations terroristes sous sa bannière, non pas celle de l’idéologie mais bien celle des trafics. Après ses tentatives manquées d’élimination d’Iyad Ag Ghali, l’autoproclamé émir de l’EIGS a compris que s’il voulait réussir à fédérer les combattants terroristes au Mali, il fallait un moyen détourné. N’ayant ni les moyens ni les effectifs pour lutter militairement contre le JNIM (alliance d’Ansar Dine, d’Al Mourabitoune, d’AQMI et de la katiba du Macina), Al-Sahraoui a opté pour sa traditionnelle solution : celle de la lâcheté. L’ancien d’Al-Mourabitoune a démontré tout au long de son histoire qu’il était capable de planter un couteau dans le dos de ses amis, en l’occurrence de ses anciens alliés.
En prétextant une volonté de rapprochement et d’allégeance au JNIM, Al-Sahraoui a provoqué des réunions au cours du mois de décembre dans la région de Kidal avec Iyad Ag Ghali et ses lieutenants. Malick Ag Wanasnat tué le 14 février 2018, proche d’Iyad Ag Ghali, aurait été le co-organisateur de ces réunions. Cette possible alliance JNIM/EIGS était sûrement la raison du rassemblement de groupes terroristes au nord-Mali dans la nuit du 13 au 14 février. En n’y allant pas et en vendant les positions des lieux de réunion des chefs terroristes du JNIM, l’EIGS et son chef ont réussi leur coup mortel : décapiter les terroristes rivaux en provoquant la déroute des katibas du JNIM comme celle du Sultan Ould Bady qui vient désespérer se rallier à l’EIGS.
Abou Walid Al-Sahraoui, tour à tour combattant indépendantiste, djihadiste, porte-parole, chef de bande et trafiquant, a toujours cherché à faire sa promotion personnelle à travers les causes qu’il sert, quitte à changer de bord, de pays ou d’idéologie. Là encore, il profite de ses méthodes de traitre pour assouvir ses envies de tyrannie et sa soif d’argent. L’obstacle du JNIM est tombé et ne freine plus ses ambitions, n’est-ce pas ce qu’il voulait ?
Les premières victimes de la folie des chefs terroristes et leurs envies de domination et de pouvoir sont les Maliens. Si le terrorisme est un moyen pour l’EIGS et le JNIM de servir les ambitions de leurs commanditaires étrangers, de racketter les populations et d’éliminer les fonctionnaires partisans d’un état central, ils détruisent petit à petit notre pays. Le coup mortel porté à l’organisation terroriste d’Iyad Ag Ghali – au fait est-il toujours vivant ?- cache la volonté d’Abou Walid Al-Sahraoui de s’imposer. Ce terroriste essayera, comme le JNIM, de s’imposer à notre peuple par tous les moyens.
Khalilou Coulibaly
@khaliloucoulib3
que la paix revienne dans notres pays le Mali
Je ne connais pas vos sources mais vous mélangez le tout et on comprend que dalle
Les noms et mots arabes font peur.
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