À propos de la détention de quatre policiers : Le Syndicat de la Police Nationale se trompe de combat

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Le Syndicat de la Police Nationale (SPN), au cours d’un point de presse qu’il a animé, le jeudi 29 août dernier, dans la salle de conférence de la CSTM, exige la libération de quatre de leurs camarades (Roger Samaké, Yaya Niambélé, Mamadou Y Diarra et Youssouf Diallo). Non, sans évoquer l’affaire pour laquelle leurs camarades sont détenus. Histoire de ne pas montrer à l’opinion nationale et internationale qu’il se trompe de combat, le SPN se fonde sur la fameuse déclaration du président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, qui avait annoncé la libération, sans délais, de tous les détenus (militaires et policiers) mis en cause lors des évènements de mars et avril 2012. C’était lors de la cérémonie de réconciliation et de pardon entre les bérets verts et les bérets rouges, le mercredi 26 juin 2013 à Koulouba.

Ainsi, ce que le Syndicat de la Police Nationale dirigé par le très controversé Siméon Kéïta ignore ou fait semblant d’ignorer, c’est que les quatre policiers dont il exige la libération, sans condition et dans un délai de sept jours (sic) ne sont pas détenus à l’issue des évènements de mars et avril 2013. Ils sont poursuivis dans une affaire d’assassinat au campus universitaire de Bamako dont les faits remontent au 30 avril 2012 lorsqu’un véhicule de la police a débarqué dans le campus et a tiré des coups de feu qui ont fait deux morts et de nombreux blessés parmi les étudiants. Les faits en question n’ont vraiment rien à voir avec l’accrochage meurtrier entre bérets verts et bérets rouges.

Pour rappel,  des investigations menées par la gendarmerie et la police dans cette affaire d’assassinat au campus universitaire ont désigné l’honorable député Dr Oumar Mariko, Secrétaire général du parti SADI et ancien leader de l’AEEM comme l’instigateur de ce coup de main meurtrier. D’où la levée de son immunité parlementaire afin de permettre à la justice de faire toute la lumière sur cette affaire qui ressemble fort bien à une incitation à la révolte. L’actuel Secrétaire général de l’AEEM, Hammadoun Traoré séjourne actuellement en prison pour les mêmes raisons. Idem pour les policiers  Roger Samaké, Yaya Niambélé, Mamadou Y Diarra et Youssouf Diallo. Ainsi, ils ne sauront être pris en compte dans les dispositions d’élargissement prônées par le président de la République, Dioncounda Traoré dont la fameuse déclaration “libération sans délai de tous les détenus (militaires et policiers) a été très mal accueillie dans les milieux de la justice qui ont dénoncé la violation de notre Constitution qui garantit la séparation des pouvoirs.

Fama Diarra,

Enseignant –Badalabougou

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