La population de Gao et de ses environs entend parfois des explosions qui provoquent inquiétude et interrogation. Barkhane, la MINUSMA et les FAMa sont à l’origine de ces explosions. Des mesures seront prises pour en limiter les désagréments. Plusieurs causes sont à distinguer.
Pour la protection de la ville de Gao et de la zone aéroportuaire où sont stationnés les FAMa et les forces internationales, des tirs d’artillerie peuvent être déclenchés à toute heure du jour et de la nuit afin de dissuader les terroristes de bombarder la ville depuis leurs zones habituelles. Ces tirs sont de plusieurs types : éclairants pour empêcher l’ennemi d’agir de nuit, fumigènes pour dissuader les tirs de jour, explosifs pour neutraliser une position de tir ennemie.
D’autres explosions peuvent être entendues et ressenties en journée : celles consécutives à la destruction des munitions et engins explosifs saisis au cours d’opérations contre les groupes armés. Ceux-là mêmes qui ont été utilisés par les terroristes lors de l’attentat contre un minibus le 6 novembre dernier et qui avaient causé la mort de quatre personnes dont une fillette près d’Ansongo. L’élimination de ces munitions contribue donc à la sécurité et à la protection des populations.
Ces destructions sont annoncées au gouvernorat, à la mairie de Gao et par des communiqués diffusés par les radios de Gao et de la MINUSMA.
Ecoutant les préoccupations des habitants de Gao, il a été décidé de déplacer la zone des destructions importantes plus loin de la ville afin d’en limiter les nuisances pour les populations. Pour des raisons de sécurité, les engins instables préparés par l’ennemi pour frapper les populations ou les forces armées seront détruits sur l’emplacement actuel.
Conduite par les armées françaises et succédant à l’opération Serval lancée par la France à la demande du Mali, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014 en partenariat avec les pays du G5 Sahel. Elle repose sur une logique de partenariat stratégique avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina-Faso. Elle regroupe environ 4 000 militaires dont la mission est d’appuyer les forces armées de ces pays dans leur lutte contre les groupes armés terroristes.
Barkhane