Au Sommet Union africaine-Union européenne, le chef de l’ONU appelle à changer la relation avec l’Afrique

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Au Sommet de l’Union africaine (UA) et de l’Union européenne (UE) à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé mercredi 29 novembre 2017 à changer la relation avec l’Afrique et à établir une nouvelle plateforme de coopération qui reconnaisse le potentiel énorme de ce continent.

Dans un discours, M. Guterres a salué le partenariat entre ces deux organisations régionales et l’attention portée à la jeunesse, notamment la recherche d’un développement durable, inclusif et créateur d’emplois pour les jeunes.

« Les jeunes sont le moteur de nos sociétés et nous devons les écouter. Il nous faut les mettre au cœur de nos plans de développement, nationaux et internationaux. Répondre à leurs aspirations est essentiel dans une perspective de développement ; mais c’est aussi un élément essentiel pour préserver la paix et notre sécurité collective », a souligné le chef de l’ONU en présence du Président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat, le Président du Conseil européen, Donald Tusk et le Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

M. Guterres a rappelé qu’il avait signé avec M. Mahamat un Accord-cadre pour renforcer le partenariat de paix et de sécurité entre l’ONU et l’UA et un autre accord sur le développement durable qui va suivre l’année prochaine.

Selon lui, pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), il faut accroître les efforts conjoints en matière de prévention et de médiation.

« Nous avons aussi besoin d’une coopération accrue pour le déploiement de forces africaines capables d’imposer la paix et de combattre le terrorisme, avec un mandat fort du Conseil de sécurité des Nations Unies », a-t-il dit. « Il est temps de fournir les moyens appropriés aux organisations régionales, y compris par des mandats clairs et solides, accompagnés d’un mécanisme d’évaluation et d’un système de financement adéquat et prévisible ».

Le Secrétaire général a noté que l’Union européenne apporte un soutien politique et financier substantiel, ainsi qu’une expertise et un savoir-faire. « Dans cet esprit, l’Union africaine et les Nations Unies, avec l’appui de l’Union européenne, peuvent aider le G5 Sahel à faire face aux menaces transnationales et au terrorisme », a-t-il souligné en référence aux cinq pays (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie) réunis au sein du G5 Sahel.

Selon M. Guterres, l’exemple de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) ou les actions conjointes en République centrafricaine sont, avec le G5 Sahel, trois exemples évidents de l’importance de la coopération trilatérale entre l’Union africaine, l’Union européenne et les Nations Unies.

En marge du Sommet, M. Guterres a rencontré le Président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, avec qui il a échangé sur la situation en Côte d’Ivoire et dans la sous-région.

« Le Secrétaire général a réaffirmé l’engagement des Nations Unies à continuer à soutenir la Côte d’Ivoire dans la consolidation de la paix et du développement durable et inclusif dans le pays. Il a également salué le rôle très important de la Côte d’Ivoire dans la région et exprimé un intérêt marqué pour une coopération renforcée dans le contexte de l’accession de la Côte d’Ivoire au Conseil de sécurité », a souligné son porte-parole dans un compte-rendu de la rencontré.

 

Source : https://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=40582

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