ONU : Le chef des opérations de maintien de la paix plaide en faveur d’un outil capable de réagir rapidement

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Le Conseil de sécurité a examiné jeudi 5 octobre le rapport sur la situation au Mali (photo d'illustration). © REUTERS/Lucas Jackson

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la constitution des forces, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a souligné jeudi 05 octobre 2017 que le maintien de la paix devait être un outil « plus ajusté, agile et flexible », capable de répondre rapidement et avec pertinence aux besoins sur le terrain.

La constitution de force est une façon de mettre en œuvre cette vision, a poursuivi M. Lacroix. « Cela implique d’identifier les besoins actuels et futurs des opérations et de communiquer de façon ciblée et soutenue avec les Etats membres qui pourraient les combler», a-t-il dit.

Il a salué les engagements pris par les États membres pour combler les lacunes capacitaires des missions actuelles, renforcer certaines missions et faire face à de nouveaux déploiements. Les récentes réunions à Londres et à Paris ont permis d’annoncer des contributions pour des unités rapidement déployables et d’identifier les besoins spécifiques en milieu francophone, a poursuivi le Secrétaire général adjoint.

« La création du Système de préparation des moyens de maintien de la paix a été décisive dans notre nouvelle approche de la constitution des forces, en nous permettant de savoir en permanence quelles unités étaient disponibles et de mieux connaître le niveau de préparation », a expliqué M. Lacroix. « À ce jour, 81 États Membres ont enregistré des contributions dans le système, un succès impressionnant deux ans après sa création ».

Il a précisé que 29 unités du Système de préparation des moyens de maintien de la paix ont été déployées au sein notamment de la MINUSMA mais aussi de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).

Il a indiqué que la génération de force avait pour objectif clef de faciliter un déploiement plus rapide de capacités sur le terrain, avant d’insister sur la difficulté d’un tel déploiement. « Dans les semaines qui suivent l’adoption d’un mandat, jusqu’à ce qu’une mission atteigne un seuil opérationnel critique, des vies peuvent être perdues et notre crédibilité peut être entamée », a convenu M. Lacroix, en soulignant également les implications financières et les dangers d’un déploiement trop tardif. Le Secrétaire général adjoint a mentionné les progrès accomplis à cet égard. « Le bataillon de la MINUSCA qui était en proie à des problèmes de discipline a pu être remplacé par trois différents contingents en moins de 60 jours », s’est-il félicité.

M. Lacroix a insisté sur les lacunes capacitaires persistantes, s’agissant notamment des éléments habilitants, tels que les hélicoptères, des forces de réaction rapide et des unités de déminage des engins explosifs improvisés. Il s’est dit également déçu par le manque de progrès pour atteindre les cibles retenues s’agissant de la proportion de personnel féminin.

 

Source : https://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=40318

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2 COMMENTAIRES

  1. LE gouvernement du MALI ne devra pas renouveler le mandat de l’ONU en 2018 90 % de contingent au MALI ils sont de CEDEAO chaque jour il y a de soldat de la paix qui est mort sous la balle des terroristes il faut les contingents de CEDEAO changer le fusil d’épaule .

  2. Le mot de la semaine au Mali peut-être appelé ONU, parce que pendant toute cette semaine les presses relayent les informations sur ou de l’ONU d’où ,ou via, les dépêches tombent avec le goût du supplice chinois, souvent dans une pitoyable comédie de bonneteau onusien, dans lequel le destin du Mali se joue…

    1- D’abord c’est le SG de l’ONU de sortir pour fustiger dans un rapport brutal les situations sécuritaire et humanitaire et surtout et plus alarmant encore l’accord dit de paix qui selon lui n’a connu “presqu’ aucun progrès dans l’application “, ensuite c’est la même organisation qui réclame des progrès significatifs aux parties maliennes et plaider en faveur d’un outil capable de réagir rapidement, enfin c’est au tour du chef de la Minusma de prendre tout ce beau monde à contrepied en affirmant devant le président de la République qu'” Il n’y a pas d’obstacles à la progression de l’accord de paix…”

    2- On est bien dans la logique du pâté d’alouette, où il y a toujours un peu d’alouettes dans le pâté dans lequel il y a aussi beaucoup de chevau. Donc effectivement pour se dire Mission de Paix, il faut bien ces genres de jongleries avec la substance et les espèces sensibles pour parvenir à faire croire aux Maliens que ce qui est, c’est à dire la crise sécuritaire, alimentaire, sanitaire…, n’existe pas, et que ce qui n’est pas et n’a jamais existé, c’est à dire la paix, existe vraiment! C’est selon!

    3- On peut dire qu’il y a dans cette affaire ce que l’on appelle le principe du pilonnage médiatique de la part de l’ONU, c’est à dire tantôt le choux gras, tantôt le bâton. Le terme “Paix” peut paraître aujourd’hui comme de l’humour aux yeux des Maliens, parce que quand on analyse tous les soubresauts de ces discours, le terme devient du jeu de mots, avec toute la plaisanterie y compris le jeu de mots faciles…!

    4- Comme pour dire aux Maliens “Amor Fati” dans un sens purement Nietzschéen, c’est à dire aimez votre destin, puisque vous n’aviez pas le choix, la nécessité c’est donc cela et le déterminisme etant total !

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