Marche du 2 juin : La CNDH invite le gouvernement à respecter le droit à la marche

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En réaction à l’interdiction par le Gouverneur du District de Bamako d’une marche projetée par certains partis politiques et organisations de la société civile, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) dans un communique n°007-2018-/CNDH du 31 mai 2018, signé de son Président Dr Malick COULIBALY, a rappelé que la liberté de manifester pacifiquement sans troubler l’ordre public, y compris la marche, participe de l’exercice démocratique et constitue un droit fondamental des Droits de l’Homme. Lire l’intégralité de ce communiqué.

Suite à l’interdiction par le Gouverneur du District de Bamako d’une marche projetée par certains partis politiques et organisations de la société civile, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) rappelle que la liberté de manifester pacifiquement sans troubler l’ordre public, y compris la marche, participe de l’exercice démocratique et constitue un droit fondamental des Droits de l’Homme.

La CNDH appelle le Gouvernement à l’observance de ce droit constitutionnel.

Par la même occasion, la CNDH invite les initiateurs de ladite marche à inscrire leurs actes dans la légalité, en usant plutôt des voies de recours prévues par la réglementation en vigueur.

La CNDH appelle l’ensemble des forces vives à créer et maintenir un climat politique apaisé dans l’intérêt supérieur de la nation malienne.

Pour la CNDH, la prévention des troubles, porteurs de violations des droits humains, est une responsabilité partagée.

Bamako, le 31 Mai 2018

Le Président                     

Dr Malick COULIBALY 

Chevalier de l’Ordre National

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2 COMMENTAIRES

  1. Désolé M. Le Ministre, votre position devrait être nette et sans équivoque soit pour ou contre cette marche, car nous sommes en réalité face à une question d’interprétation. La loi est connue par ceux qui ont pris cette décision (le gouverneur et sa hiérarchie). La question qui me taraude à présent est celle de savoir comment lors de la campagne qui s’ouvre dans moins de 40 jours, les cortèges et autres manifestations seront-ils interdits? Le motif de l’état d’urgence est plutôt fallacieux à mon avis.

  2. Erreur! Erreur! Erreur! du gouvernement, de telle marche ne doit pas être empêchée, car à quelques jours de l’élection Présidentielle il faut éviter toutes formes d’affrontements du genre, surtout en plein mois de carême où les esprits peuvent s’échauffer rapidement. IBK est très mal conseillé par ses proches qui sont dans la dynamique du bras de fer à un moment où il ne faut pas. Demain à pareil moment, IBK et ses collaborateurs regretterons leur acte d’interdire cette marche dont les conséquences peuvent être incommensurables pour la démocratie malienne, il faut qu’IBK sache que ce n’est pas lui qui a fait partir le dictateur Moussa TRAORE qu’il considère d’ailleurs comme un vrai républicain lors de son investiture, c’est une grande partie de ces gens qui marchera demain qui ont fait partir Moussa TRAORE et instaurer la démocratie malienne. Donc ces gens savent plus se battre que lui qui sont aujourd’hui au créneau contre lui et nous restions certains que la bataille serait âpre et très âpre. Nous sommes certains que ce régime a atteint son seuil d’incompétence, à ce titre lui même fait des manœuvres pour matérialiser sa propre disparition avant l’élection présidentielle de 20118. Donc, il est fort probable qu’une transition se face pour enfin aboutir à la quatrième République du Mali très prochainement.
    De toutes les façons les affrontements frontaux sont inévitables face à un gouvernant qui envisage de tricher, les bambara disent que si on ne peut pas empêcher le versement du contenu d’un récipient, il faut renverser ledit récipient, en bamanakan (na tè gnè bonko en ba dafri). C’est cette assertion que l’opposition veut pratiquer. Nous allions vers un grand bras de fer demain.

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