Mali: l’ONU dénonce les tueries de civils à Menaka (communiqué)

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Mahamat Saleh Annadif, le représentant spécial de l`UA pour la Somalie
Mahamat Saleh Annadif, le représentant spécial de l`UA pour la Somalie

Bamako – La Mission de l’ONU au Mali (nb) dénonce les violences contre les civils dans la région de Menaka, près de la frontière nigérienne, après de récentes attaques ayant fait plus de 40 morts.

La Minusma s’affirme “très préoccupée par la montée de la violence dans la région de Menaka (nord-est) et de ses conséquences sur la protection des civils”, dans un communiqué publié lundi soir.

“Entre le 26 et 27 avril 2018, deux attaques armées ont été rapportées contre les campements d’Aklaz et d’Awakassa, dans la région de Menaka. Au moins 47 personnes auraient été tuées et 2 auraient été blessées”, affirme t-elle.

Des sources locales avaient annoncé le 27 avril la mort de plus de 40 personnes lors de ces attaques contre des Touareg Idaksahak.

Les circonstances de ces attaques ne sont “pas encore déterminées” mais des informations “indiquent qu’au moins dans le campement d’Awakassa, les personnes auraient été tuées en dehors d’une situation de combat”, poursuit la Minusma dans son communiqué.

“Les attaques délibérées contre des civils qui ne prennent pas directement part aux hostilités peuvent être considérés comme crimes de guerre”, a déclaré Mahamat Saleh Annadif, chef de la Minusma.

Ces tueries se sont produites dans une zone où des jihadistes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) ont récemment subi de lourdes pertes face à la force française Barkhane et à l’armée malienne, souvent appuyées par deux groupes armés principalement touareg, le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako), et le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, issu de l’ex-rébellion).

La Minusma avait par ailleurs indiqué le 12 avril avoir reçu des informations faisant état notamment “d’exécutions sommaires d’au moins 95 personnes” lors d’opérations antijihadistes menées dans la région de Menaka depuis février “par une coalition de groupes armés”, dont le Gatia et le MSA.

Les deux groupes, déjà accusés auparavant d’exactions envers les Peuls, souvent opposés par le passé aux Touareg pour des questions de pâturages et de points d’eau, avaient rejeté des “allégations scandaleuses et honteuses”.

Depuis le lancement en 2013 d’une intervention militaire française, les groupes jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali, dont ils avaient pris le contrôle en mars-avril 2012.

Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.

sd-mrb/sba

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3 COMMENTAIRES

  1. S’ils ne veulent pas dénaturer le sens de leur combat, les partenaires internationaux, notamment la France et la MINUSMA doivent se désolidariser du MSA-GATIA qui est un groupe opportuniste travaillant pour des intérêts alimentaireset tribaux inavoués.

    S’agissant des autorités maliennes qui ont transformé l’armée malienne en milice génocidaire contre les peulhs et armé les chasseurs et associations dogons pour l’aider à exterminer les peulhs, elles ont déjà un début de réponse à leur erreur.
    C’est le début de la guerre civile qui va les emporter si on ne l’arrête par le désarmement des milices au profit d’une seule armée nationale consciente de sa mission.

  2. Que dit le President du Mali” Si le Mali a un president en tout cas voice la preuve des civils tues pour rien et meme pas un communique du goufernement de IBK le Mande Fougari keba ani Mande djito keba, le president SURFACTURATION.

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