Le Bureau de la Coordination des Associations des Déguerpis de Niamakoro (CADN), a animé, le 14 mars 2021, à l’espace Aéroportuaire, une conférence de presse. Elle visait à apporter des éclaircissements sur le combat que mènent la CADN et l’UACDDDD. Selon ces deux organisations, la plateforme de Soufi Bilal ne saurait porter leur combat. Comme un seul homme, le président de la CADN, Amadou Cissé, soutenu par le président de l’Union des Associations et des Coordinations d’Associations pour le Développement et la Défense des Droits des Démunis (UACDDDD), Soungalo Koné, Bakary Samaké, l’adjoint du Secrétaire général de l’UACDDD, et les représentants des chefs des quartiers de Kalabancoro et de Niamakoro , respectivement Mahamadou Simbo Traoré et Drissa Diarra, ont dénoncé en bloc que la plateforme qui vient d’être née, ne saurait représenter les victimes de Niamakoro qui se battent depuis 26 ans pour être dans leurs droits avec le soutien indéfectible des chefferies de Niamakoro, de Kalabancoro et de l’UACDDDD. «Nous ne disons pas qu’on ne peut pas travailler avec cette plateforme. On veut bien travailler avec elle. Mais nous tenons à préciser qu’elle ne peut nullement porter le chapeau, le boubou, la culotte de notre combat. En clair, elle ne peut pas nous représenter, elle ne peut parler à notre nom. Son combat est de faire en sorte que les maisons ne soient pas démolies. Mais c’est le contraire pour nous. Nous, on se bat pour être mis dans nos droits après avoir vécu, connu deux démolitions par la faute des autorités », a déclaré Bakary Samaké de l’UACDDDD et soutenu par les personnalités citées dessus. Nous avons rencontré le ministère des domaines de l’Etat et des Affaires sous la médiation du président du Haut conseil islamique du Mali, Ousmane Chérif Madani Haïdara. Après les débats, le département nous dit qu’il donne sa réponse à Haïdara qui nous fera le feedback à son tour. Nous sommes impatients dans l’attente de la suite de cette rencontre et des lettres que nous avons envoyées au président de la transition et au Premier Ministre par rapport à ces démolitions qui concernent les villages installés à Kalabancoro. Nous rêvons et insistons là-dessus. Nous avons demandé d’arrêter les démolitions et de remettre les victimes dans leurs droits pour éviter des problèmes à ce pays qui en a déjà », ont fait savoir les intervenants, notamment les chefs des quartiers.
Hadama B. Fofana