Le Haut Conseil pour l’Unité de l’AZAWAD dénonce d’emblée, avec véhémence l’acharnement orchestré contre lui, au Mali mais singulièrement conduit par le Président du peuple frère nigérien et s’interroge sur les objectifs réels visés par ceux qu’il estime être les fossoyeurs de la paix tant recherchée à travers les dispositions de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
Le HCUA regrette que des officines maliennes planifient et entretiennent la discorde dès qu’apparaissent des signes de confiance nécessaires à la restauration de la concorde nationale pour revenir aux frustrations et aux remises en cause.
Le HCUA sait pertinemment bien que la verbalisation du procès d’intentions portée par le Président en exercice de la CEDEAO a été initiée et conduite par la diplomatie malienne pour donner corps à des frustrations à la limite, populistes et, contre-productives pour la restauration rapide de la paix.
La lecture de la sentence par la voix non autorisée d’un speaker de RFI est l’illustration de la dilution de responsabilités et l’incohérence dans la recherche des justifications erronées juste bonnes pour entretenir un climat de confusion. C’est tout dire quant à l’esprit de confiance qui prévaut à la place de celui qui doit prévaloir.
À ce titre, le HCUA en tant que partie prenante de l’Accord de Paix à travers la CMA s’étonne que des accusations graves, prononcées à l’extérieur du pays soient consommées par l’opinion publique nationale et retenues sans à-priori comme mesures conservatoires dans le déroulement du processus qui engage la nation malienne.
Le HCUA s’interroge sérieusement sur le tempo et le timing des réquisitoires tapageurs et politiquement incorrects menés crescendo par le Président du Niger, Issoufou Mahamadou, depuis un moment, repris à Bamako pour déboucher sur l’incrimination directe des hauts responsables de notre organisation à Niamey après un déblayage planifié à Ouagadougou.
Cet acharnement n’est-il pas une tentative maladroite de dédouaner son propre gouvernement de ses accointances avérées avec les mouvements dits Djihadistes, du moins à détourner l’attention sur le niveau des relations, d’après enquêtes menées par des journaux de la place, entretenus de hautes mains avec les narcotrafiquants, soutiens financiers de ces mouvements ?
Kidal, géographiquement retenue ne peut échapper elle seule à la mainmise de la nébuleuse islamiste au sein de toute la bande sahélo-sahélienne, ce qui aurait été par ailleurs jugé suspect. Nous croyons que c’est cela qui justifie l’importance des forces de lutte anti-terroriste présentes dans son chef-lieu de région. Rien ne la désigne de façon particulière à être leur sanctuaire sauf le vide sécuritaire entretenu depuis 60 ans ou les inepties aux relents communautaristes relayées par des agents au service des Etats préoccupés par des visions de bas étages en lieux et places de la stabilité durable.
Le HCUA saisit l’occasion pour démentir formellement les allégations incriminant son Secrétaire Général, nommément cité en plus d’une partie de son staff militaire tel que Chafai AG BOUHADA et Alhousseiny Ag Ahmedou. Ces officiers supérieurs de son état-major ne sauraient mener des opérations d’une telle envergure sans attirer l’attention des partenaires à la sécurité, tels que la Minusma et Berkhane omniprésents à Kidal. Dire que Bokhaba AG HAMZATA, est chargé de la sécurité de Mr le Gouverneur de Kidal démontre à suffisance la légèreté de l’information et la faiblesse de l’accusation quand bien même, la CMA avait mis en garde toutes les parties contre les agissements d’individus qui peuvent se réclamer de son obédience sans pouvoir endosser la responsabilité de leurs actes individuels.
Par ailleurs, le HCUA s’étonne que le gouvernement malien tende la main à des extrémistes avérés pour ramener la concorde et tente paradoxalement de discréditer l’un des membres d’une des parties signataires de l’accord qui, malgré tous les obstacles, maintient le cap de la restauration de la paix.
Enfin, le HCUA au sein de la CMA rappelle que ce malheureux jeu d’accusations réciproques et de raccourcis improductifs ne peuvent servir d’alternative à la mise en œuvre intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Encore le HCUA composante à part entière de la CMA, et en son nom, convie les responsables du gouvernement du Mali à faire preuve d’un sens plus élevé de responsabilité dans la priorisation des actions salutaires et combattre par tous les moyens, tous les ennemis de la paix «au-dedans et au dehors» pour installer une paix apurée de tous pendants vicieux qui remettent en cause sa durabilité pour le bien de tous les Maliens.
Kidal, le 23 Septembre 2019.
Pour le HCUA : Almou Ag Mohamed/Porte-parole