Communiqué conjoint SAM-SYLIMA
Les Présidents du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et du Syndicat libre de la Magistrature (SYLIMA) expriment à l’ensemble des magistrats du Mali leurs sincères remerciements pour l’engagement, la détermination et surtout la constance dont ils font preuve depuis le début de la présente grève.
Les deux Présidents informent, cependant, leurs preux militants de ce que le mouvement de grève a atteint une phase déterminante où seuls le sens aigu de responsabilité et aussi et surtout l’exigence incontournable de dignité de tous sont souhaités.
En effet, depuis quelques jours, les manœuvres ont commencé à se multiplier et à revêtir des formes beaucoup plus préoccupantes.
Outre la velléité affichée et assumée par le Gouvernement de la République de tenir en laisse le Pouvoir Judiciaire, le Président de la Cour Suprême du Mali a décidé de s’allier à l’Exécutif et semble soutenir, dans un avis donné par l’auguste Cour, que la présente grève des magistrats serait illégale quand bien même nous avions soutenu le contraire.
Les deux Présidents font observer que cet avis, qui ne vise qu’à cautionner la volonté du Premier ministre à réquisitionner certains magistrats, est fortement regrettable en ce que non seulement les conditions requises pour user de la réquisition ne sont pas réunies dans le cas de l’espèce mais aussi et surtout, pour ce faire, le Président de la Cour Suprême est revenu sur un premier avis émis par la Chambre Consultative de la Section Administrative de la Cour Suprême.
Les Présidents du SAM et du SYLIMA rassurent les magistrats que les Bureaux Exécutifs des deux syndicats, qui se réunissent demain sur cette évolution de la situation, prendront toutes les dispositions pour faire échec à ce complot contre l’institution judiciaire.
Tout en invitant les dignes et braves militants à plus de vigilance, les leaders syndicaux assurent les magistrats du Mali de leurs sentiments militants !
Bamako, le 05 octobre 2018
P/le Comité Directeur du SAM P/le bureau exécutif du SYLIMA
Le président par intérim le Président
Aliou Badra Nanacassé Hady Macky Sall
Ils peuvent se mettre leurs tribunaux et prisons « là où je pense ». Nous irons régler nos problèmes chez l’imam du quartier… sans injustice et en toute équité !
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