Communiqué des associations maliennes de France suite aux évènements de Gao du 12 juillet 2016
Nous, membres des associations maliennes de France condamnons avec la dernière énergie la barbarie avec laquelle le régime incompétent et autiste du Président IBK a réprimé la manifestation pacifique des jeunes de Gao le 12 Juillet.
C’est d’autant plus surprenant que ces jeunes voulaient simplement rappeler leurs revendications légitimes au gouvernement à savoir :
- le rejet de l’accord d’Alger, l’institution des autorités intérimaires en particulier.
- l’intégration des groupes armés d’auto-défense sédentaires dans les services de défense et de sécurité. Quel mal y aurait-il à vouloir défendre son pays sous les drapeaux en ces temps de crise ?
- leur insertion socio-professionnelle dans l’administration.
Ces revendications étant restées sans suite malgré deux lettres ouvertes au Président de la République et celui de l’Assemblée Nationale au sujet de l’intégration (9 Mars 2016) et des autorités intérimaires (8 avril 2016).
La réponse du gouvernement fut brutale : trois jeunes tués par balles et 35 blessés. Nous adressons nos condoléances les plus attristées aux familles des défunts et un prompt rétablissement aux blessés.
Nous soutenons leurs revendications, le rejet des autorités intérimaires en particulier dans la mesure où celles-ci sont destinées à légitimer les groupes armés (CMA et Plateforme) comme représentants des communautés du Nord en leur cédant la gestion politique, économique , administrative et sociale de ces régions en lieu et place des autorités légales. Or ces groupes armés ne les représentent pas car ils n’ont reçu aucun mandat d’elles.
La délégation gouvernementale qui s’est rendue à Gao au lendemain de ces tueries s’est contentée d’offrir 600.000 FCA aux familles des disparus soit 200.000 FCA par famille et 1 million de FCA à l’hôpital de GAO pour couvrir les frais médicaux des 35 blessés.
Quel mépris de la part du gouvernement pour ces familles !
Quand on sait que des milliards de FCA sont régulièrement versés aux déserteurs civils et militaires du MNLA, d’Ançardine et HCUA malgré les atrocités qu’ils ont commises sur les populations civiles et militaires dont les assassinats massifs d’Aguelhoc et de Kidal au nom d’une fantomatique République de « l’Azawad ».
Nous en déduisons que le régime d’IBK ne respecte que les déstabilisateurs du pays, les professionnels de la violence, les narcotrafiquants (MNLA, d’Ançardine, et HCUA) et les opportunistes de tout poil.
Deux exemples suffisent à illustrer notre propos :
- Bilal Ag Achérif, le Secrétaire général du MNLA a été récemment accueilli avec faste à Bamako par Karim Keïta, le Président de la commission Défense de l’Assemblée nationale et fils d’IBK. Selon les informations en notre possession, il est retourné à Kidal avec 500 millions de FCA gracieusement offerts par le régime contre 000 FCA par famille de jeune tombé sous les balles des forces de l’ordre à Gao.
Pendant ce temps, le valeureux Général GAMOU s’est vu refuser toutes les demandes d’audience avec IBK.
- Nina Walett, la plus virulente des rebelles Touaregs vient d’être promue Ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Comment quelqu’un qui est à la base du déclin du Tourisme au Mali peut-il le promouvoir ?
Nous sommes attachés à la paix et à la réconciliation nationale mais pas à n’importe quel prix comme le fait le Président IBK dans l’impunité, l’humiliation et la fracture sociale. Nous demandons donc au Président de la République d’organiser des concertations nationales seules capables de régler la crise du Nord en préservant l’intégrité territoriale du pays dans le respect et la dignité des Maliens. Nous ne saurions terminer ce communiqué sans saluer les actions de GAO LAMA auprès des populations de GAO et de la jeunesse en particulier.
Vive le MALI
Vive la jeunesse
Signataires
Solidarité MALI
Entraide familiale Sans Frontières
Association pour le Développement et les Echanges avec la région de GAO
Comité Culturel pour le Développent au Mali ( CCDM)
Coordination Générale des Maliens D’Île de France (COGÉMI)
L’association de la Jeunesse Franco-Malienne ( LAJFM)
Comité de Défense des Libertés démocratiques au Mali ( CDLDM)