Déclaration du Parena sur les violences meurtrières survenues dans le Kareri (cercle de Tenenkou)

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Le président du Parena, Tiébilé Dramé
Le président du Parena, Tiébilé Dramé (photo archives)

Le PARENA est profondément préoccupé par les violences qui endeuillent le Kareri où plusieurs dizaines de personnes sont mortes depuis avril. Des dizaines de familles se sont réfugiées à Fassala en Mauritanie. Des centaines sont déplacées internes à l’Est de Niono, avec des besoins humanitaires pressants. Le bétail, sans surveillance, est en errance en cette période de saison chaude, dans le Kareri et le Méma.

 

Les négligences du Gouvernement, la non gestion des problèmes qui s’accumulent, l’irresponsabilité des pouvoirs publics sont autant de menaces sur la paix, la stabilité et la cohésion nationale.

 

Le PARENA invite le Gouvernement à mettre fin à la politique de l’autruche, à dire la vérité au peuple sur les raisons profondes des violences et la dégradation de la situation sécuritaire dans les cercles de Niono et de Tenenkou.

 

Il exhorte les pouvoirs publics à édifier l’opinion en publiant le vrai bilan des carnages perpétrés dans les villages de Kologuiri et de Malimana depuis la mi-avril.

 

Le Gouvernement devrait dire notamment comment des armes de guerre se sont retrouvées entre les mains de civils dans ces contrées.

 

Le PARENA regrette que la délégation gouvernementale n’ait pas cru utile de passer la nuit, par solidarité, avec les populations ni à Dioura, ni à Ténenkou, ni à Niono.

 

Le PARENA demande l’ouverture d’une enquête impartiale dont les conclusions seront publiées.

 

Il invite Gouvernement à saisir immédiatement  la MINUSMA pour le déploiement dans les cercles de Tenenkou et de Niono, non pas d’experts civils ou de spécialistes de droits de l’homme mais de casques bleus pouvant stopper les violences et rassurer  les populations.

 

Le Parena invite le Gouvernement à redéployer l’administration dans le cercle. Il n’y a pas de sous-préfets dans tout le cercle de Tenenkou et plus d’une cinquantaine d’écoles sont fermées depuis des lustres.

 

Plusieurs communes du cercle de Niono, notamment Sokolo, Diabaly et Dogofry sont aussi paralysées par l’insécurité grandissante dans la zone.

 

Nous présentons nos condoléances à toutes les familles endeuillées de la commune de Kareri et du reste du cercle de Tenenkou.

 

Nous appelons les populations de Tenenkou et environs à préserver le climat d’entente et de coexistence pacifique qui a toujours caractérisé les relations séculaires entre les communautés dans cette région.

 

Bamako, le 10 mai 2016

                                   

  Le comité directeur du PARENA

 

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