Conférence de presse du Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè à l’occasion du 10ème anniversaire du Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien

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Bamako, le 25 mai 2021

Déclaration Liminaire

    Peuple du Mali,

    Militantes, militants et cadres de la CNAS-Faso Hèrè !

Il y a dix ans, le 25 mai de l’An de grâce 2011,  au cœur de Gnamakoro, quartier populaire s’il en est, naissait la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire, connue sous l’acronyme CNAS-Faso Hèrè, le Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien.

A travers le choix de ce quartier hautement symbolique car expression concentrée des multiples problèmes de développement et de progrès social qui assaillent notre pays, la CNAS-Faso Hèrè joignait l’acte à la parole et annonçait sans ambigüité sa vocation et son ambition de parti politique entièrement et exclusivement dédié à la défense des intérêts du Peuple malien, à la lutte pour la restauration complète de la grandeur, de la souveraineté et de la dignité du Mali et de l’Afrique et à la concrétisation des idéaux et des valeurs du 22 septembre 1960, du 20 janvier 1961, du 25 mai 1963 et du 26 mars 1991. Les militants et les militantes de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien signalaient aussi leur volonté sans faille de créer un mouvement politique de type nouveau sur l’échiquier national, savoir, un Parti financé exclusivement par ses seuls militants et sympathisants, non inféodé à aucun parrain financier et donc totalement libre dans ses prises de position et de toute allégeance à quelque puissance d’argent que ce soit. Ce faisant, les militants, militantes et cadres du Parti étaient parfaitement conscients de la difficulté de tenir un tel pari dans un contexte de paupérisation extrême de sa base politique naturelle et où le Dieu Argent avait déjà commencé à jouer un rôle déterminant dans l’issue des compétitions électorales.

Dix ans après, la CNAS-Faso Hèrè est toujours présente, debout et confiante dans l’avenir, nonobstant le fiasco électoral à la présidentielle de juillet 2013 et notre score insuffisant aux législatives de la même année, nos résultats en demi-teinte à l’issue des élections communales de 2018 (une vingtaine de conseillers, dont notre tout premier maire) ainsi que  nos contre-performances lors des législatives de 2020. Le degré de conviction, d’engagement et de mobilisation de nos militants et cadres a été fortement testé par les multiples épreuves que le Parti a eu à affronter, particulièrement la campagne féroce des putschistes de 2012 et de leurs alliés, y compris dans les milieux religieux hostiles aux valeurs de la République, la laïcité notamment, et de la Démocratie, la résurgence des milieux révisionnistes de la restauration ambitionnant de rejeter la Révolution du 26 mars 1991 dans les poubelles de l’Histoire, et la trahison du Peuple par de trop nombreux acteurs politiques et sociaux qui, tournant sans vergogne le dos aux valeurs et aux idéaux du 22 septembre 1960, du 20 janvier 1961 et du 26 mars 1991, ont fortement contribué à la généralisation de la corruption, de l’injustice sociale, de l’impunité, de la spéculation foncière, du clientélisme politique et des dérives mafieuses aux dépens de la lutte pour le progrès économique et social des milieux tant urbains que péri urbains et ruraux et de toutes les régions du Mali. Pour sa part, alors même que beaucoup de nos cadres et sympathisants ont été victimes d’un ostracisme qui ne dit pas son nom depuis le 8 juin 1992, la CNAS-Faso Hèrè est fière d’être l’un des rares partis politiques qui ont continué à se réclamer du 26 mars 1991 à la suite du coup d’Etat militaire du 22 mars 2012.

Au moment où nous célébrons les dix ans de notre Parti, c’est l’occasion de saluer la mémoire de nos militantes, militants et cadres que Dieu dans sa Toute Puissance a rappelés à Lui, avec une mention particulière pour feu  Fafréba Traoré, l’un de nos Présidents d’Honneur. Que leur âme repose en paix ! Amen !

En 2020, comme magnifique cadeau d’anniversaire aux militantes, militants et cadres du Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien, un journal de la place a titré que la CNAS-Faso Hèrè est le seul parti à être resté constant sur sa ligne politique et digne d’éloges surtout dans un contexte  caractérisé par l’opportunisme, le manque de convictions politiques, les retournements de veste spectaculaires, le double langage, la duplicité et la cupidité de bon nombre d’acteurs politiques et sociaux, voire de citoyens lambda, face à l’argent et aux postes et prébendes de l’Etat.

De sa création à ce jour, sous le leadership du Bureau Politique National et l’impulsion de son Mouvement National des Femmes pour la Refondation (MNFR) et de son Mouvement National des Jeunes pour la Refondation (MNJR), la CNAS-Faso Hèrè continue à jouer pleinement son rôle moteur d’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien. Dans la plupart des cas, sans donner dans le populisme ou l’agitation médiatique stérile, c’est notre Parti qui est le premier à se prononcer, et ce, clairement et sans ambigüité, sur les grandes questions d’intérêt national et international. Il est aussi une force crédible de propositions constructives et réalistes dans le sens des intérêts du Peuple malien et de l’Afrique, ce qui lui vaut d’être considérée comme la tête pensante de la classe politique malienne. A titre d’illustration récente, le concept de refondation est aujourd’hui utilisé par plusieurs acteurs politiques et sociaux, certains même prétendant abusivement et scandaleusement en être l’initiateur alors même que la paternité en revient indubitablement à la CNAS-Faso Hèrè. En effet, le concept a été proposé pour la première fois par le Dr. Soumana Sako, un de nos Présidents d’Honneur, et ce, dès le 20 février 2002 (oui, 2002 !) dans un article qu’un seul journal avait eu le courage de publier. Le même Président d’honneur avait, en 1997 déjà, à la suite de l’imbroglio causé par les élections générales de cette année-là, par voie de presse attiré l’attention sur la ‘’nécessité d’une rectification démocratique’’. Statutairement, nos Mouvements de Femmes et de Jeunes portent l’étiquette de la Refondation à laquelle l’un nos Présidents d’Honneur invitait l’ensemble des acteurs politiques et sociaux dans son Message lors de la création de la CNAS-Faso Hèrè dans la chaudière de Gnamakoro le 25 mai 2011. Après avoir repris ce thème dans son discours d’investiture au Congrès du 16 décembre 2011, notre candidat à l’élection présidentielle de juillet 2013 a placé son programme de campagne sous la thématique générale de la Refondation dans un document intitulé «  Refonder l’Etat Démocratique pour un Nouveau Départ pour le Mali, le Vrai, le Bon ». La CNAS-Faso Hèrè est fière de noter que beaucoup d’acteurs politiques et sociaux se sont emparés de la thématique de la Refondation, pourvu qu’ils lui en reconnaissent la paternité car, en toutes choses la morale et l’intégrité intellectuelle ont leur place, y compris en politique.

  1. a) Avec ses partenaires regroupés au sein de l’ADPS (Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise) et en vertu du principe sacrosaint d’appropriation nationale et inclusive du processus de sortie de crise, la CNAS-FH a, dès le 5 avril 2012, recommandé la convocation d’un Congrès Extraordinaire du Peuple malien autour de la crise du Nord et du coup d’Etat du 22 mars 2012, idée qui fut reprise plus tard sous le vocable ‘’Concertations Nationales’’ dans l’Accord-cadre du 6 avril 2012 signé entre la CEDEAO et la junte militaire de Kati. Notant que le camp pro-putsch cherchait à détourner la vocation de cette initiative pour en faire un cheval de Troie visant à remettre en cause le retour même imparfait à l’ordre constitutionnel et à remettre en selle le chef de la junte, la CNAS-Faso Hèrè et ses partenaires de l’ADPS ont contribué de manière décisive à faire échouer la manœuvre en refusant d’y prendre part. Dans le même ordre d’idées, en proposant que le Gouvernement soumette le projet de feuille de route de la Transition – un des points inscrits dans l’Accord-cadre du 6 avril 2012 à la demande des partenaires techniques et financiers – à la validation de l’Assemblée Nationale après consultation de la société civile et des partis politiques représentés ou non au Parlement, la CNAS-Faso Hèrè a contribué à rendre lesdites Concertations Nationales sans objet.
  2. b) Six ans plus tard, la CNAS-Faso Hèrè a, dès le 9 novembre 2018 et avant tous les autres acteurs de la scène politique et sociale, proposé la tenue d’un Dialogue Politique et Social Inclusif regroupant l’ensemble des Forces patriotiques, progressistes, républicaines et démocratiques autour des grands enjeux de la Nation. Les pouvoirs publics se sont emparés de l’idée mais ont cherché à la dénaturer pour tenter –vainement- de légitimer ex post l’Accord antinational d’Alger et de préparer le terrain pour une révision constitutionnelle visant à saper le caractère unitaire, républicain, démocratique et laïc de l’Etat et à restaurer l’ordre sociopolitique colonial. Une fois de plus, la CNAS-Faso Hèrè a dénoncé le subterfuge et a convaincu l’essentiel des Forces républicaines et démocratiques à se tenir à l’écart de cette dispendieuse supercherie politique.
  3. c) Fidèles aux idéaux et aux valeurs du 22 septembre 1960 et du 26 mars 1991 et en sentinelle vigilante du Peuple, la CNAS-Faso Hèrè et ses partenaires regroupés au sein de l’ADPS ont été les premiers à dénoncer l’assaut de forces obscurantistes bien organisées contre la laïcité de l’Etat et la démocratie sous couvert de notre belle religion dominante.
  4. d) La CNAS-Faso Hèrè a joué un rôle pionnier dans la conception, l’animation et la conduite du puissant mouvement démocratique et populaire connu sous le nom de Plateforme An Tèè A Banna qui a fait plier le Président de la République dans sa volonté mal inspirée de remettre en cause la Constitution démocratique du 12 janvier 1992. A la réunion inaugurale du 8 juin 2017 tenue à la Pyramide du Souvenir de Bamako, plus de la moitié des 44 personnes présentes étaient de la CNAS-Faso Hèrè ou de ses partenaires de l’ADPS. Le label An Tèè A Banna qui a été un irrésistible facteur galvanisant est lui-même une proposition du Dr. Soumana Sako, l’un des Présidents d’Honneur de la CNAS-Faso Hèrè.
  5. e) Dans la même veine, le Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple a été le premier à alerter sur l’influence pernicieuse de l’argent dans les élections et le risque réel de transformation de notre démocratie quoiqu’imparfaite mais chèrement acquise en une ploutocratie à forts relents mafieux sous la coupe des spécialistes de détournements des biens et deniers publics, de la corruption, de la spéculation foncière et du narcotrafic.
  6. f) Parmi les 20 mesures proposées par le candidat de la CNAS-Faso Hèrè à l’occasion du scrutin présidentiel de 2013, figuraient en bonne place l’extension de l’obligation légale de déclaration des biens à d’autres dépositaires ou représentants de la puissance publique, nommés ou élus, (y compris les Députés) et toute une panoplie de moyens pour prévenir et démasquer les cas de conflits d’intérêts. La loi no 2014-015 du 27 mai 2014 sur l’enrichissement illicite s’est largement inspirée de ces mesures.
  7. g) La CNAS-Faso Hèrè a été le premier parti politique ayant dénoncé le nomadisme politique des élus et à proposer, dans le cadre de son programme pour l’élection présidentielle de 2013, des mesures dissuasives pour y mettre fin. Par exemple, le Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien a proposé que tout élu qui change d’affiliation politique avant la fin de son mandat soit non seulement déchu dudit mandat mais aussi déclaré inéligible à l’élection partielle destinée à pourvoir au siège ainsi devenu vacant.
  8. h) La CNAS-Faso est ce Parti qui, en décembre 2012 et en direct sur les antennes de la télévision nationale, a lancé l’idée d’une campagne de contributions volontaires populaires en faveur de l’équipement de nos Forces Armées et de Sécurité pour leur permettre de mieux faire face aux groupes armés séparatistes, terroristes et djihadistes. Sept ans plus tard, le Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien fut à l’initiative de l’idée de la création d’un Fonds de Solidarité pour la riposte contre la menace du coronavirus, Fonds devant être alimenté par des contributions populaires volontaires et une ponction partielle sur les parts des partis politiques éligibles au financement public au titre de l’exercice 2018. Dans le même ordre d’idées, alors que, face à l’impact économique et financier de la pandémie du Covid, la Commission de l’Union Africaine n’avait, de façon plutôt timorée, demandé qu’un simple moratoire sur le remboursement de la dette africaine, la CNAS-Faso Hèrè a clairement exigé une annulation pure et simple de ladite dette, faisant ainsi écho à la campagne victorieuse de l’un de ses Présidents d’Honneur en 1987 en sa qualité de Ministre des Finances et du Commerce du Mali, laquelle campagne a débouché sur l’adoption des Termes de Toronto, de Lyon et de Naples du G-6 et, plus tard, du PPTE et de l’Initiative de Réduction de la Dette Multilatérale.
  9. i) Avec ses partenaires regroupés au sein de l’ADPS, la CNAS-Faso Hèrè a été le premier parti – et, à ce jour, l’un des rares Partis- ayant dénoncé, de façon claire, nette, sans ambigüité et sans appel, l’Accord antinational d’Alger comme violant la Constitution et proposant sans le nom une Confédération servant d’antichambre à la partition du Mali au profit de groupuscules armés féodaux, esclavagistes, terroristes et djihadistes dépourvus de toute représentativité ou légitimité au service de parrains étrangers. En lieu et place de l’Accord anticonstitutionnel d’Alger, le Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien et ses partenaires de l’ADPS ont pris l’initiative de l’organisation du processus de Table Ronde des Forces Vives de la Nation. Le premier et second Rounds ont eu lieu respectivement les 1er et 8 décembre 2012 et ont débouché sur le Manifeste pour la Nation. Le 3ème Round se tint le 8 février 2015, nonobstant les manœuvres de sabotage par les pouvoirs publics, et vit l’essentiel des partis et associations politiques adopter le Manifeste de la Nation, véritable boussole et roadmap pour résoudre la crise du Nord et au-delà.
  10. j) La CNAS-Faso Hèrè a été le premier parti politique à avoir exigé du Gouvernement que soit déclaré persona non grata le délégué-résident de la MINUSMA à Kidal pour propos tendancieux et attentatoires à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la République du Mali tenus devant le soit disant « Congrès » de la nébuleuse séparatiste/djihadiste qu’est la CMA (Coalition des Mouvements de l’Azawad).
  11. k) Dès le début et à plusieurs reprises, la CNAS-Faso Hèrè n’a eu de cesse de dénoncer le jeu trouble et troublant de l’ex-puissance colonisatrice dans la naissance et l’entretien de rébellions à répétition dans le Nord du Mali. Au surplus, le Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien a toujours alerté les pouvoirs publics et l’opinion nationale sur le marché de dupes que nous proposerait la communauté internationale consistant à aider le Mali à repousser les groupes djihadistes pour remettre en selle les groupes séparatistes, ce qui fut le cas, hélas, avec l’Opération Serval. C’est pourquoi notre Parti et ses partenaires de l’ADPS ont toujours insisté qu’en cas d’intervention extérieure destinée à pallier les insuffisances réelles de nos Forces Armées et de Sécurité, le contrôle politique de toutes les opérations militaires reste entre les mains des pouvoirs publics nationaux légalement et légitimement constitués. Aussi, le Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien n’a eu de cesse de dénoncer le fait que, depuis l’entame de la crise multidimensionnelle de 2012, les Gouvernements successifs du Mali ont, en violation du principe sacrosaint d’appropriation nationale et inclusive du processus de sortie de crise, laissé l’ex-puissance coloniale inspirer les différentes résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, lesquelles s’appuient sur une distinction artificielle et erronée entre « groupes armés maliens » – avec lesquels il convient de négocier- et « groupes djihadistes et terroristes » – qu’il est nécessaire de combattre. Les faits démontrent que tous ces groupes sont intimement enchevêtrés. Par conséquent, la CNAS-Faso Hèrè et ses partenaires de l’ADPS ont fortement dénoncé l’inadéquation du mandat de la MINUSMA et demandé que celui-ci, d’une part soit centré sur l’appui aux Forces de Défense et de Sécurité dans la neutralisation de toutes forces négatives (celles mettant en cause l’intégrité territoriale du Mali et/ou la laïcité de l’Etat) et, d’autre part, exclue toutes interventions directes dans l’humanitaire ou le développement car pouvant saper la légitimité de l’ Etat aux yeux des populations. En outre, la CNAS-FH et ses partenaires de l’ADPS avaient demandé au Gouvernement de 1) saisir le Conseil de Sécurité d’une plainte contre le Qatar, pour soutien aux mouvements djihadistes, et la Suisse pour appui aux groupes armés séparatistes et 2) rompre les relations diplomatiques avec ces deux Etats.
  12. l) Alors que le Président de la République et son Gouvernement s’apprêtaient à signer en catimini un Accord de Défense avec l’ex-puissance coloniale et ce, suprême insulte à la mémoire des Pères de l’Indépendance et à l’honneur de nos Forces Armées et de Sécurité, un certain 20 janvier 2014, la CNAS-Faso Hèrè a dénoncé ce qui eut été un acte ignominieux attentatoire à la dignité de notre Peuple et à la souveraineté de l’Etat. En conséquence, les autorités ont dû faire marche arrière, au moins sous le rapport de la date de signature d’un Accord dont le texte officiel reste encore un secret pour le Peuple malien et ses institutions constitutionnelles.
  13. m) Pendant les évènements d’octobre 2014 au Burkina Faso, l’appel de la CNAS-Faso Hèrè, parti panafricaniste s’il en est, à rejeter le plan diabolique concocté par les médiateurs de la CEDEAO pour légitimer le putsch du Général Gilbert Diendéré a contribué à galvaniser les Forces de la résistance populaire dans leur lutte pour l’aboutissement de la révolution démocratique et populaire dans la patrie des hommes et des femmes intègres.

Dès le 2 avril 2014, la CNAS-Faso Hèrè et ses partenaires regroupés au sein de l’ADPS ont été les premiers à alerter l’opinion nationale et internationale sur les dérives du régime issu des élections générales de 2013, notamment en matière de gouvernance économique, financière et politique, ainsi que les signes d’un manque de leadership visionnaire et de stratégie, y compris face à la crise du Nord.

o) La CNAS-Faso Hèrè et ses partenaires de l’ADPS ont, dès le départ et bien avant que les zones dites du Centre ne s’embrasent, insisté sur l’importance d’un dialogue intra et intercommunautaire et de la prise en compte de l’impact du changement climatique comme voies d’approche pour la prévention/résolution des conflits dans les zones déjà affectées ou à fort risque de conflits.

p) La CNAS-Faso Hèrè a été le premier parti à avoir dénoncé et fustigé le manque d’un quelconque plan de relance économique comme moyen d’apaisement des tensions sociales et de la détresse économique des couches populaires.q) Le parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire a été le premier parti politique à avoir dénoncé le projet de découpage territorial à vocation administrative et électorale qui, en l’état, aurait pour conséquence grave et inacceptable, notamment dans les zones du Nord du Mali, de transformer arbitrairement et artificiellement une minorité ethnique en une majorité de représentation administrative et parlementaire aux dépens des communautés démographiquement majoritaires, avec à la clé le risque d’une nouvelle rébellion suscitée par les frustrations et l’indignation pouvant en découler.

Dans le même ordre d’idées, c’est encore la CNAS-Faso Hèrè qui fit remarquer que la frénésie de créer de ‘’nouveaux cercles’’ (sources de charges budgétaires nouvelles, de lourdeur accrue et d’inefficacité économique dans la planification du développement et dans l’exécution des projets publics et privés) comme moyen de résoudre la question de la représentation parlementaire de certaines communautés découle de la tradition (et de la paresse intellectuelle) consistant à calquer mécaniquement la circonscription électorale sur la circonscription administrative, d’où la nécessité d’un découplage.

r) Dans une interview accordée en début janvier 2018 à une télévision privée de Bamako, le Dr. Soumana Sako avait mis en garde contre un éventuel second mandat du locataire d’alors du Palais de Koulouba en affirmant qu’un jour de plus serait la catastrophe pour le Mali. Il affirmait en même temps la détermination de la CNAS-Faso Hèrè à contribuer à réaliser l’alternance pacifique au pouvoir par la voie des urnes et à s’opposer à tout éventuel putsch car proscrit par la Constitution. La CNAS-Faso Hèrè s’évertuait en même temps à amener les composantes de la Plateforme populaire An Tèè A Banna à constituer un Front Commun – n’impliquant pas nécessairement une candidature unique – pour la présidentielle de 2018. Les ambitions personnelles (certes normales en politique) et des manœuvres déloyales mettant en avant la fortune des candidats potentiels en lieu et place de leur capacité à incarner et à mettre en œuvre le changement ont eu raison de cette volonté de fédérer les forces politiques et sociales opposées au vainqueur du scrutin présidentiel de 2013. En réponse, la CNAS-Faso Hèrè et ses partenaires de l’ADPS prirent l’initiative de créer, le 5 mai 2018, le Front Populaire, Pôle de la Gauche patriotique, progressiste, républicaine, démocratique et panafricaniste. En définitive, le régime ayant décidé de porter le montant de la caution à FCFA 25 millions et le Front Populaire ayant estimé que son candidat putatif n’avait pas droit à l’échec – cette éventualité étant grosse de dangers pour le Peuple -, la CNAS-Faso Hèrè décida qu’elle ne présenterait pas de candidat et qu’elle ne soutiendrait aucun postulant au 1er tour de l’élection présidentielle, tout en se réservant le droit de donner éventuellement des consignes pour le second tour. A l’arrivée, le Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien n’accorda son soutien à aucun des deux candidats restés en lice au second tour.s) Tout en reconnaissant que le régime issu des élections générales de 2013 et reconduit en 2018 avait conduit le Mali dans une impasse politique, économique, financière et sécuritaire, la CNAS-Faso Hèrè a été l’un des rares partis politiques ayant condamné sans réserve le coup d’Etat militaire du 18 août 2020 et à avoir exigé le retour sans délai à l’ordre constitutionnel. Tout indique que ledit coup de force avait parmi ses motivations la volonté aveugle d’appliquer l’Accord antinational d’Alger, lequel, faut-il le rappeler, n’a été examiné a fortiori approuvé ni par le Gouvernement, ni par l’Assemblée Nationale et le Haut Conseil des Collectivités ni par la Cour Constitutionnelle. Le communiqué radiotélévisé annonçant le putsch laissait clairement entrevoir que ses auteurs étaient aussi motivés par le désir de fuir ‘’l’horreur au quotidien’’ en abandonnant les populations, singulièrement celles des régions du Centre du pays, à leur triste sort face aux hordes djihadistes. Il est significatif de noter que le Chef de la junte militaire n’est nul autre que l’Officier supérieur commandant les troupes spéciales chargées de contrer lesdites hordes.

C’est le lieu de rappeler que la CNAS-Faso Hèrè et ses partenaires regroupés au sein de l’ADPS ont fortement alerté les Forces Vives de la Nation sur les quatre menaces, analytiquement distinctes mais intimement enchevêtrées  et se nourrissant  mutuellement, que sont : a) la menace séparatiste ; b) la menace bonapartiste ; c) la menace djihadiste et, d) la menace terroriste. Les évènements de l’année 2020 en ont fourni une claire illustration. Le régime issu des élections générales de 2013 n’en a pas tenu compte, bien au contraire, et il a payé le prix fort pour ses accointances avec les putschistes de 2012, dont certains figurent parmi les têtes de proue du coup d’Etat de 2020, et les opérateurs politico-religieux.

t) La Constitution du 12 janvier 1992 fait du coup d’Etat un crime imprescriptible contre le Peuple. Dans un système démocratique, les dérives et la mauvaise gouvernance trouvent leur sanction dans les urnes, et non dans un putsch militaire. Tout au long des manifestations de masse ayant débuté dans le dernier mois du troisième trimestre de l’année 2020, le Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire n’a eu de cesse d’affirmer et de répéter que la solution de la crise se trouvait dans la Constitution. Comme en mars 2012, la CNAS-Faso Hèrè et ses partenaires de l’ADPS ont toujours insisté sur l’importance cardinale du principe sacrosaint de soumission et de subordination de l’autorité militaire à l’autorité civile légalement et légitimement constituée. Dans son discours d’investiture du 17 décembre 2011, le candidat du Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien avait, de façon prémonitoire, mis en garde contre les risques réels de transformation de notre Armée nationale en une caste militaire vénale et héréditaire où le Prytanée et autres centres de formation seraient la chasse gardée d’enfants ou de parents et proches d’Officiers ou de dignitaires civils ou militaires de tel ou tel régime, représentant dès lors un grave danger pour le Peuple, l’Etat républicain et la démocratie. Cette mise en garde de la CNAS-Faso Hèrè s’avère entièrement valide surtout lorsqu’on note que 3 – précisément ceux-là mêmes qui ont soit mis fin au processus de construction nationale et de renforcement de l’indépendance politique et économique du Mali en 1968, soit fait dérailler le processus démocratique en 2012 et en 2020 – des 4 coups d’Etat militaires que le Mali a connus à ce jour sont le fait de sortants du Prytanée militaire et de son prédécesseur, l’Ecole des Enfants de Troupes de Kati. Il revient aux Forces vives de la Nation de trouver une parade efficace et durable contre une telle épée de Damoclès pesant sur l’Etat républicain et démocratique. Au demeurant, dans son article intitulé ‘’Vers un Pacte Refondateur Global’’ du 20 février 2002, l’un de nos Présidents d’Honneur avait, de façon prémonitoire, alerté sur les risques réels d’un 18 Brumaire à la malienne, le putsch du 22 mars 2012 en ayant été une triste mais parfaite illustration.

Dans le même ordre d’idées, le Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire n’a eu de cesse de dénoncer les tares structurelles de Forces Armées et de Sécurité macrocéphales, caractérisées notamment par la corruption à plusieurs niveaux, y compris dans les recrutements, et une hyper inflation de grades supérieurs sans rapport avec les normes techniques d’encadrement généralement reconnues à l’échelle internationale.

u) Entre certaines composantes du mouvement de masse qui a fait le lit du putsch et les auteurs militaires de celui-ci, il y a eu manifestement un marché de dupes, celles-là ayant cru un peu naïvement que ceux-ci étaient venus ‘’parachever leur œuvre’’ à l’instar du scénario du 26 mars 1991. Or, il était évident que, lors de la ‘’fête de la Victoire’’ du vendredi 21 août célébrée au Monument de l’Indépendance, le porte-parole de la junte n’était pas venu avec l’intention initiale de prononcer le célèbre bout de phrase !

Il n’est pas sans intérêt de noter que des manifestations de rue à forts relents insurrectionnels, notamment lors des assauts contre l’ORTM et l’Assemblée Nationale, sous l’égide d’une coalition hétéroclite – comme suggéré par un ‘’ancien ‘’ Officiel de l’ex-puissance coloniale – de leaders politiques (y compris, curieusement, d’authentiques acteurs de la Révolution Démocratique et Populaire du 26 mars 1991), de leaders de la société civile et de leaders religieux avaient fortement préparé le terrain pour le renversement de l’Ancien Régime par des voies anticonstitutionnelles. Il est vrai que les atermoiements de celui-ci et des scandales réels et/ou imaginaires impliquant l’entourage sécuritaire, et souvent personnel, de l’ancien Président de la République avaient fortement contribué à créer et à entretenir une atmosphère de fin de règne d’un régime dont le renversement a été annoncé, relaté et télévisé presqu’en temps réel sur les réseaux sociaux et des media privés.

  1. v) Au demeurant, plusieurs indices intervenus avant et après le coup d’Etat du 18 août 2020 (y compris le message envoyé dès les premières heures du 19 août 2020 à ses Ambassades dans les Etats membres de la CEDEAO insistant qu’il n’était pas question de rétablir le Président déchu au pouvoir) incitent à croire que l’ex-puissance coloniale n’est pas étrangère à cette quatrième irruption violente des Forces Armées et de Sécurité sur la scène politique nationale. Ayant noté que le cheval sur lequel elle avait misé en 2013 n’arrivait pas à mettre en œuvre l’Accord antinational d’Alger face à la farouche résistance des Forces progressistes, patriotiques, républicaines et démocratiques, et constatant le gouffre humain et financier d’une intervention militaire sans issue car mal conçue et mal inspirée, il y a fort à parier que l’ex-puissance coloniale a jugé nécessaire de changer de cheval et de tester dans le contexte malien le scénario Donald Trump/Talibans en cours en Afghanistan : négocier un deal avec des milieux proches des djihadistes « modérés » qui soient prêts à sécuriser ses intérêts stratégiques au Mali. Il n’est pas sans intérêt de rappeler que, quelques semaines avant le coup de force du 18 août 2020, un ‘’ancien’’ Officiel de l’ex-puissance coloniale opinait que ‘’tel leader religieux dans le rôle de l’Ayatollah Koumëny représentait la porte de sortie pour la France au Mali’’. Le soit disant Accord de Farabougou, par lequel les Forces Armées et de Sécurité capitulent en rase campagne devant les groupes djihadistes et sonnent le début de la fin de la laïcité de l’Etat malien, apparaît dès lors comme une sorte de « projet pilote » appelé à se généraliser sur l’ensemble du pays.

En toute logique, le Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien n’a pas participé aux soit disant « Assises nationales » destinées à « légitimer » le putsch.

 

  1. w) Fidèle à ses principes et à sa ligne politique, la CNAS-Faso Hèrè a décliné l’invitation du Premier Ministre à participer au Comité d’Orientation Stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles. En effet, ledit Comité (COS) comprend des représentants des ‘’leaders religieux’’ (en réalité de vrais opérateurs politiques abusant du manteau de la religion et dont l’intrusion dans le champ institutionnel politique est cause et conséquence du délitement de l’autorité de l’Etat républicain) et de soit disant ‘’légitimités traditionnelles’’ en plus de ceux des groupes armés signataires de l’Accord antinational d’Alger. En plus, le vocable ‘’réformes politiques et institutionnelles’’ n’est qu’un attrape-nigauds pour déguiser le projet démocraticide de révision constitutionnelle au profit d’une minorité de séparatistes dépourvus de toute légitimité et de forces nostalgiques de l’ordre sociopolitique colonial.
  2. x) Tout comme le régime dont elles ont pris la succession, les nouvelles autorités n’ont pas, à ce jour, démontré une capacité particulière à i) répondre aux causes profondes de la crise et aux préoccupations à court, moyen et long terme du Peuple, ni ii) a fortiori, engager des mesures en vue d’une transformation structurelle de l’économie nationale, laquelle demeure largement une économie de traite, en forme de pyramide renversée et dont des secteurs stratégiques restent principalement entre les mains d’investisseurs étrangers (mines, télécommunication, banques et assurances, agrobusiness et agro-industrie, etc. etc.) sans aucun renforcement des capacités de régulation de l’Etat et une politique volontariste de promotion de champions nationaux capables de soutenir la compétition à l’échelle nationale, sous-régionale et continentale. Les nouvelles autorités n’ont pas non plus initié une politique de développement rural qui puisse freiner le massif exode vers les centres urbains, particulièrement Bamako la capitale, lequel exode rural est à la fois source d’insécurité et de menaces pour la stabilité politique du Mali. Le déficit de gouvernance vertueuse, le manque manifeste de vision ainsi que l’ignorance du principe sacrosaint d’appropriation nationale et inclusive de recherche de solutions à la crise multidimensionnelle semblent être la marque de fabrique du régime issu du coup de force du 18 août 2020 et héritée de plusieurs régimes antérieurs. La forte demande sociale largement insatisfaite et sournoisement exploitée par des forces obscurantistes qui n’y ont pourtant aucune réponse crédible, aggravée par la crise persistante de l’Ecole et l’affaissement de l’autorité de l’Etat face aux revendications corporatistes (un processus enclenché depuis plusieurs années déjà), et se greffant au plan démographique sur un fort ratio de dépendance, continue de poser un défi existentiel à l’Etat républicain, démocratique et laïc.
  3. y) Par ailleurs, on assiste plutôt à une forte militarisation de l’Administration, des atteintes graves aux droits humains et aux libertés publiques, aux prémisses d’un glissement vers la « dictature des juges » et à une sorte de flou artistique autour des plans et projets pour l’après-Transition, nonobstant la publication d’un échéancier référendaire et électoral. Au demeurant, la CNAS-Faso Hèrè estime que la création d’un ‘’organe unique’’ chargé des élections n’est pas une panacée pour assurer la transparence et la crédibilité des scrutins, le Mali en ayant fait l’amère expérience en 1996/1997. Il serait plus important pour les autorités de la Transition de trouver des solutions efficaces et immédiates à l’imbroglio créé par l’initiative Ravec/carte Nina, laquelle explique pour une large part la faiblesse du taux de participation électorale tout en favorisant les partis d’avant 2010 et leurs candidats, sans compter ses effets négatifs collatéraux pour nos compatriotes de l’Intérieur et de la Diaspora dans divers domaines.

En outre, répétant ses mises en garde relayées par son Communiqué de presse du 22 février 2021, le Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien demande instamment aux autorités actuelles de renoncer définitivement à tout projet de révision constitutionnelle ou de concoction d’une nouvelle Constitution. Le Peuple du 22 septembre 1960, du 20 janvier 1961 et du 26 mars 1991 est déterminé à faire échec à toute velléité du genre et à préserver ses acquis démocratiques arrachés au prix fort, comme il l’a fait en 2017 sous la bannière de l’héroïque Plateforme populaire An Tèè A Banna. L’Ancien Régime avait fait aux cadres maliens l’injure de recruter au prix fort un ‘’expert’’ étranger venant de l’Hexagone pour rédiger son projet de révision constitutionnelle démocraticide. Les autorités actuelles en rajoutent à cette provocation en faisant appel à d’autres experts étrangers venant de l’autre côté de la Manche, là où il n’y a même pas de Constitution écrite!

  1. z) Enfin, tout en reconnaissant que notre Constitution démocratique n’est pas un Livre Saint, le Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien soutient qu’elle n’est pas non plus un chiffon de papier. Au demeurant, c’est largement grâce à la Constitution démocratique du 12 janvier 1992 que l’Etat républicain malien tient encore debout face aux assauts répétés des forces obscurantistes et séparatistes. Qui plus est, au-delà des formules à l’emporte-pièce et des clichés éculés mais sans fondement (du genre, copie certifiée conforme ou copier-coller de la Constitution française de 1958) personne n’a, à ce jour, pu avancer un seul argument valable pour justifier ne serait-ce qu’un changement de virgule à notre loi Fondamentale. C’est le lieu de rappeler que, au-delà des prescriptions de l’article 118, le rejet du projet de révision constitutionnelle par l’héroïque Plateforme populaire An Tèè A Banna se fondait sur l’argument irréfragable que la révision n’était inspirée que par le souci d’appliquer l’Accord antinational et anticonstitutionnel d’Alger et de satisfaire les velléités de forces rétrogrades nostalgiques de l’ordre sociopolitique colonial. Le Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien l’a toujours dit et le réaffirme : tout comme les options politiques ne valent que ce que valent les hommes et les femmes chargés de les appliquer, les institutions ne valent que ce que valent les hommes et les femmes chargés de les animer.

Conclusion : 

La recherche de solutions crédibles, efficaces et durables à la crise multidimensionnelle que connaît le Mali ne semble pas avoir avancé d’un iota après le coup d’Etat militaire du 18 août 2020. Bien au contraire, le putsch militaire est venu compliquer davantage la résolution de l’équation à multiples inconnues de la sortie de crise. Le régime actuel, tout comme celui dont il a pris la relève, empêtré dans ses propres contradictions internes et dans les conséquences de ses compromissions avec les forces sociopolitiques anti-laïcité de l’Etat, manifestement incapable de se soustraire à l’emprise de certains parrains extérieurs exerçant une forte mais nocive influence sur le dossier du Nord , ne rassure pas le Peuple malien quant à sa capacité à résoudre la crise, à restaurer l’intégrité territoriale et la souveraineté intérieure et extérieure de l’Etat républicain, à assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national, à endiguer les assauts des forces hostiles à la démocratie et nostalgiques de l’ordre sociopolitique colonial, à donner des réponses efficaces et durables à l’énorme demande sociale et à créer les conditions d’une relance économique –assorties d’importantes et d’inévitables réformes structurelles- au bénéfice premier du progrès socioéconomique de toutes les couches sociales, de toutes les régions du Mali et des générations futures.

Toutefois, les appels souvent incantatoires à un hypothétique passage à la IVème République présentée comme une sorte de panacée magique, voire un fétiche, sonnent plutôt comme une fuite en avant sans aucune assurance que celle-ci soit la voie royale pour sortir le Mali de l’impasse actuelle. La CNAS-Faso Hèrè, le parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien, ne saurait donc s’y associer.

En revanche, elle engage plutôt les forces patriotiques, progressistes, républicaines et démocratiques à redoubler de vigilance et d’unité d’action pour la défense et la sauvegarde de la Constitution du 12 janvier 1992 ainsi que la restauration complète et sans condition de l’intégrité territoriale et de la souveraineté intérieure et extérieure de la République du Mali dans ses frontières internationalement reconnues. La refondation démocratique de l’Etat peut et doit se faire dans le cadre de la Constitution du 12 janvier 1992, les grands axes en ayant été réaffirmés à l’entame de la campagne présidentielle de juillet 2013 du Candidat de la CNAS-Faso Hèrè. Dans cet ordre d’idées, le Parti de l’Avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien, de concert avec ses partenaires regroupés au sein de l’ADPS et du Front Populaire, proposera bientôt la tenue du 4ème round de la Table Ronde des Forces Vives de la Nation en vue de convenir d’un Manifeste de la Nation-Etape Nouvelle qui balise la voie de sortie efficace et durable de la crise multidimensionnelle que le Mali traverse depuis 2012.

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