Communiqué de presse de la CNAS-Faso Hèrè sur les derniers développements de la crise multidimensionnelle qui secoue le Mali

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Le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) s’est réuni le 19 juin 2021 en session ordinaire à son Siège national sis à Hamdallaye, Bamako. Après un tour d’horizon de la crise multidimensionnelle  qui secoue notre pays, et suite à une analyse du communiqué du Conseil des Ministres du 16 juin 2021, la Direction Nationale du Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien a abouti aux conclusions suivantes :

1)         Il n’est pas exact d’affirmer que la création d’un soit disant ‘’Organe unique’’ pour les élections est demandée unanimement par toute la classe politique. La CNAS-Faso Hèrè rappelle que, en 1996 et 1997, le Mali a fait l’expérience dudit organe unique avec les conséquences à tous égards catastrophiques que l’on sait : gouffre financier, chaos organisationnel et logistique, annulation du scrutin législatif du 13 avril 1997 par la Cour Constitutionnelle, boycott du nouveau scrutin législatif et de l’élection présidentielle du 11 mai 1997, refus de la plupart des Partis d’opposition de reconnaitre le Président déclaré élu, et ce, pendant près de 3 ans, etc. etc. etc.

Les nouvelles autorités issues du coup de force militaire du 25 mai 2021 seraient mieux avisées de revoir leur diagnostic de l’ensemble du processus électoral et de résoudre la problématique imputable aux ratés du RAVEC et à l’imbroglio autour de la carte NINA. Au delà des désagréments administratifs indicibles causés par le cafouillage créé par ladite carte NINA, y compris pour nos compatriotes de la Diaspora, et du handicap structurel qu’elle inflige aux Partis politiques créés après 2009, des millions de citoyens maliens en âge de voter sont abusivement privés de leur droit constitutionnel de participer aux élections.

2)         La CNAS-Faso Hèrè renouvelle sa mise en garde des nouvelles autorités contre l’application de l’Accord antinational et anticonstitutionnel d’Alger, lequel fait le lit de la partition du pays et remet au cœur du système politique les forces rétrogrades et obscurantistes nostalgiques de l’ordre sociopolitique colonial et naguère opposées à l’Indépendance et à la construction nationale.

3)         Le Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien rappelle en outre que, non seulement les conditions constitutionnelles ne sont pas réunies pour entamer une quelconque révision de la Constitution démocratique du 12 janvier 1992, mais aussi il n’y a, à ce jour, au-delà des clichés éculés et des critiques à l’emporte-pièce sans aucun fondement, aucun argument valable pour changer ne serait qu’un iota à la Loi Fondamentale de l’Etat.

Le Mali pour tous, des chances égales pour chacun/chacune!

                 Bamako, le 22 juin 2021

                     Pour le Bureau Politique National

                     Le Secrétaire Général

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