Le camarade Ibrahima KÉBÉ, Commissaire principal de l’association politique Faso Kanu, était invité, avec deux de ses camarades, au Live Facebook d’une Radio étrangère. Cette émission est sous la direction d’un journaliste très connu et respecté, représentant de la dite Radio au Mali. Prévue à 14h30, notre participation à cette émission s’inscrivait dans le cadre des activités de la commémoration du 3 ème anniversaire de la disparition physique de notre camarade et maître Amadou Djikoroni, l’un des fils dignes du Mali et de l’Afrique.
En chemin pour l’émission, le camarade Ibrahima KÉBÉ reçoit un appel téléphonique du 79086612. La personne au bout du fil se présente sous le nom de Moh Traoré et dit vouloir le rencontrer. Pensant que la personne appelait concernant l’hommage rendu à Amadou Djikoroni au cimetière d’Hamdalaye, le camarade KÉBÉ lui répond qu’il est très occupé et en retard pour son émission. Le dénommé Moh lui dit que cela ne prendra pas de temps et lui donne rendez-vous devant la mairie du district de Bamako.
Arrivé à la mairie du district, KÉBÉ réalise qu’il a consommé toutes ses unités. Il appelle le dénommé Moh Traoré à partir du téléphone d’un de ses camarades. Le dénommé Moh ne décrochant pas, il ordonne au camarade qui conduisait la voiture de se rendre au siège de ladite Radio.
Deux minutes plus tard, le dénommé Moh rappelle le numéro du camarade de KÉBÉ qui passe le téléphone à Ibrahima KÉBÉ. Ce dernier lui répond qu’il n’a plus le temps de l’attendre. Le dénommé Moh Traoré propose alors de le rejoindre au siège de la Radio étrangère.
Dix minutes après l’arrivée du camarade et de son équipe, le dénommé Moh rappelle le camarade KÉBÉ, toujours sur le téléphone de son ami. KÉBÉ lui indique alors clairement où il se trouve.
Arrivé dans la cour de la Radio, accompagné d’une fille au style garçon et d’un homme, tous en civil, il demande à voir le camarade Ibrahima KÉBÉ. Ce dernier demande à l’un de ses camarades de les faire monter à l’étage où se trouvent les locaux de la Radio.
Une fois dans la salle de réunion de ladite Radio, le dénommé Moh demande à voir en privé le camarade KÉBÉ qui l’invite à le suivre sur le balcon. Sous les regards de ses collègues, il dit d’une voix douce : “nous sommes de la brigade d’investigation judiciaire, nous venons t’interpeler”. Le camarade Ibrahima KÉBÉ lui demande pour quel motif. La fille au style garçon sort alors une carte bizarre qu’elle remet aussitôt dans sa poche. Le dénommé Moh Traoré lui répond : “pour une affaire vous concernant”. Le camarade Ibrahima KÉBÉ : “quelle affaire ? Où est la convocation ?” Le dénommé Moh : “ensemble descendons voir le commissaire qui est dans la voiture qui se trouve en dehors de la cour, il vous donnera plus d’informations”. Le camarade Ibrahima KÉBÉ, avec sang froid et un sourire, réplique : “il n’y a aucun problème, donnez moi juste 30 secondes, le temps de dire aux camarades de commencer l’émission et que je reviens prendre le train en marche”. Le dénommé Moh et sa coéquipière : “ok”.
Le camarade KÉBÉ rentre dans les locaux de la Radio. Il réunit ses camarades, les informe de la situation ainsi que le journaliste et l’activiste Malick Konaté, présent pour assurer la retransmission en direct de l’émission. Cinq minutes plus tard, le dénommé Moh et ses amis font à nouveau leur entrée dans la salle de réunion de la Radio. Le journaliste les rappelle à l’ordre aussitôt. Ils insistent malgré tout et le journaliste, outré et énervé leur signifie fermement et clairement : “vous n’avez pas le droit d’arrêter quelqu’un dans les locaux de cette Radio sans mandat, cet endroit relève d’une ambassade d’un pays étranger, allez sortez !” Ulcéré par cette attitude abusive, le journaliste referme la porte d’entrée derrière eux et invite les camarades de Faso Kanu dans le studio pour l’émission.
Après l’émission, Moh et la fille envoient un vigile dire au journaliste que c’est d’Ibrahim KÉBÉ dont ils ont besoin.
Le journaliste décide alors de se renseigner auprès de certaines autorités compétentes qui affirment ne pas être au courant de cette interpellation.
Vingt minutes plus tard, le dénommé Moh Traoré et ses acolytes viennent présenter leurs excuses au journaliste. Ils précisent qu’ils ne savaient pas que c’était les locaux d’une Radio étrangère et suggèrent au journaliste de ne pas parler de ce qu’il vient de se passer. Le journaliste leur répond aussi sec : “tout a été filmé. Ici, on ne cache rien, vous voyez vous-mêmes les caméras”. Effectivement, les caméras de surveillance ont bien filmé Moh Traoré et ses coéquipiers. Par ailleurs, le téléphone du camarade de KÉBÉ a enregistré les deux conversations avec Moh, grâce à une fonction automatique qui déclenche automatiquement l’enregistrement – on n’est jamais trop prudent dans un pays où règnent la loi du plus fort et l’impunité pour les plus grands criminels.
Le 79086612, numéro à partir duquel celui qui s’est présenté sous le nom de Moh Traoré a appelé Ibrahima KÉBÉ, est identifié au nom de Mohamed Coulibaly Traoré.
Avec les images filmées, les deux appels téléphoniques enregistrés, nous avons des pistes solides pour retrouver les responsables de cet enlèvement raté.
Pourquoi ces énergumènes à l’amateurisme flagrant voulaient-ils enlever le camarade Ibrahima KÉBÉ, commissaire principal de l’association politique Faso kanu ? Qui sont les commanditaires ? Quelle sécurité pour le citoyen si n’importe qui peut se présenter devant lui et l’embarquer, sans autre forme de procès, l’on ne sait où pour lui faire subir l’on ne sait quoi ?
Malgré ces agissements plus que douteux, soyez certains que le camarade KÉBÉ ne déviera pas de sa route, ni de la cause à laquelle il a choisi de consacrer sa vie. Ayant pris pour modèles d’exemplarité Modibo Keita et Amadou Djikoroni, Ibrahima préfère la mort et l’enfer à l’adhésion à un système qui trahit le Mali et tue le peuple malien, chaque jour un peu plus.
Bamako, le 05 septembre 2019,
Cellule de communication de l’association Faso kanu.
ALLAHOU AKBAR NOTRE PAYS EST DEVENU LA CALIFORNIE OU LA LOI DU PLUS FORT EST TOUJOURS LE MEILLEUR QU’ALLAH VEILLE SUR NOUS TOUS ET NOUS EN PRESERVE YARABI
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