L’objectif recherché, à travers ce cadre stratégique, est de contribuer à relever les défis de la faible représentation des femmes en Afrique de l’ouest dans les processus électoraux
Les rideaux sont tombés, hier, au Grand hôtel de Bamako, sur un atelier de formation à l’endroit des femmes leaders et promotrices d’Ong. Cette rencontre de trois jours sur la mise en œuvre « du Cadre stratégique genre et élection de la CEDEAO » (CSGE) a permis entre autres: d’améliorer l’intégration de la perspective genre dans les processus de gouvernance et les structures des partis politiques; de promouvoir le rôle des parties prenantes nationales dans les élections et soutenir la dimension genre dans les activités des processus électoraux.
Pour l’Ambassadeur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), Aboudou Touré Cheaka, l’objectif recherché, à travers ce cadre stratégique, est de contribuer à relever les défis de la faible représentation des femmes en Afrique de l’ouest dans les processus électoraux. C’est pourquoi, le département des affaires sociales et du genre, en collaboration avec l’unité d’assistance de l’organisation, a pris l’initiative d’élaborer ce cadre stratégique et son plan d’action genre et élection.
Sagissant du cadre stratégique genre et élection, l’Ambassadeur dira qu’il est structuré autour de dix piliers clés. Ceux-ci font référence aux différentes questions et défis auxquels sont confrontées les femmes. Aussi, il a fait allusion aux stratégies permettant de surmonter les obstacles à la participation et à la représentation égale des hommes et des femmes dans l’arène politique au Mali. Ce qui fait dudit document un guide convivial à l’usage des acteurs qui interviennent dans le processus.
Abondant dans le même sens, le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Traoré Oumou Touré, dira que les femmes en tant qu’actrices aux élections, doivent saisir cette opportunité, afin de générer et d’engranger l’appui de toutes les parties prenantes, à savoir les partenaires au développement pour une large participation aux élections.
Cependant, au regard du rôle crucial de celles-ci dans la promotion de la paix et du développement et surtout au renforcement de la démocratie en Afrique de l’ouest, il est regrettable de constater que l’inégalité du genre demeure une barrière majeure pour les femmes. Puisque elles ont du mal à accéder aux instances de prise de décisions par les urnes. Cela reste encore un défi à relever bien que notre pays ait ratifié plusieurs Conventions internationales relatives aux droits des femmes ainsi que la Déclaration solennelle des chefs d’Etats sur l’égalité entre les hommes et les femmes en Afrique.
Notons que la rencontre a été organisée sous l’initiative de la CEDEAO, en partenariat avec le département en charge de la Promotion de la femme. Elle a permis de regrouper plus d’une cinquantaine de femmes venues de toutes les régions du Mali.
Diakalia M Dembélé