Vers la Monnaie unique de la CEDEAO : L’Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest relance le débat

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En vue de faciliter les transactions financières dans l’espace CEDEAO, l’Agence Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (AMAO) a instauré un séminaire de sensibilisation la semaine dernière dans notre pays. Son objectif principal était de dévoiler les principaux avantages de l’adoption d’une monnaie unique dans l’espace CEDEAO.

LES OBJECTIFS ESSENTIELS DE LA RENCONTRE

Ce séminaire s’inscrivait dans le cadre d’une série du genre organisé au cours de ces dernières années par l’Agence Monétaire de l’Afrique de l’ouest. Il entre dans le cadre d’un programme de sensibilisation, visant à mieux faire connaître aux principaux acteurs et au grand public les enjeux et perspectives de l’intégration monétaire au sein de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

LES AVANTAGES D’UNE MONNAIE UNIQUE DANS L’ESPACE CEDEAO

Les avantages d’une union monétaire sont multiples. Outre le fait de servir de tremplin pour parvenir à la création d’une union économique, un niveau élevé de coopération monétaire faciliterait les échanges commerciaux intra-régionaux et soutiendra mieux la croissance économique, cela dans le noble objectif d’un relèvement substantiel du niveau de vie de nos populations.

Par ailleurs, en éliminant les risques de change, un espace monétaire intégré réduirait les coûts afférents aux transactions transfrontalières. A cet égard, ceux qui se déplacent au sein de la sous-région pour des raisons commerciales, touristiques ou purement privées sont au fait des difficultés et inconvénients de tous genres que comporte l’échange d’une monnaie contre une autre. Une union monétaire aiderait à remédier à ces problèmes.

L’HISTORIQUE DE L’AMAO

Avant la création de l’AMAO, c’est la Chambre de Compensation de l’Afrique de l’Ouest (CCAO) qui existait et avait pour mission principale la gestion d’un mécanisme de compensation multilatérale des paiements à travers lequel les pays membres pouvaient utiliser leurs monnaies nationales dans le cadre de certaines transactions commerciales.

L’arrangement mis en place dans ce cadre consistait en l’utilisation des monnaies nationales pour régler certaines transactions commerciales, seul le solde en fin de période de ces transactions étant réglé en devises. Cela présentait un avantage majeur pour les pays confrontés à des difficultés de mobilisation de moyens de paiement internationaux.

Au fil des années, le dynamisme relatif des économies nationales, la libéralisation des échanges prônée à la faveur des programmes de réformes économiques soutenus par nos partenaires au développement et la disponibilité plus croissante en divises étrangères ont, entre autres rendu quelque peu inopérant le mécanisme traditionnel de compensation. Ainsi est née l’idée de la création d’une institution plus à même de prendre en compte les exigences d’un monde devenu plus innovant, en l’occurrence l’AMAO.

L’AMAO, dont le siège est à Freetown, en Sierra Leone, est un organe autonome et spécialisé de la CEDEAO mandaté pour s’occuper du pilotage du programme de coopération monétaire, lancé en 1987 par les plus hautes autorités de la communauté en plus de la poursuite de la gestion des systèmes de paiement héritée de sa devancière, l’idée finale étant la création d’une monnaie unique en Afrique de l’Ouest gérée par une Banque Centrale commune.

LA SUPERVISION DES ACTIVITES DE L’AMAO

Les activités de l’AMAO sont supervisées par un Comité technique et le comité des gouverneurs des huit Banques Centrales des Etats membres de la CEDEAO à savoir la BCEAO , la Banque du Ghana, la Banque Centrale de Gambie, la Banque du Cap-Vert, la Banque Centrale de la République de Guinée , la Banque Centrale du Libéria, la Banque Centrale du Nigéria et la Banque de Sierra Leone.

Mamoutou DIALLO (Stagiaire)

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