Trois mois après la mise en place de la Transition malienne, le médiateur désigné, l’ancien président du Nigeria, Good Luck Jonathan, accompagné d’une forte délégation est arrivé dans capitale malienne le lundi dernier. Cette mission s’inscrivait dans le cadre d’une prospection des recommandations éditées par l’organisation sous-régionale.
En clair, il s’agissait de venir au Mali pour s’imprégner du déroulement de la Transition. La délégation comportait outre Good Luck Jonathan, le médiateur, le président de la Commission de la CEDEAO, Brou Kassi et la ministre des Affaires étrangères du Ghana.
A leur arrivée à l’aéroport international Modibo Keita, le lundi, la délégation a fait une escale à la base de la Minusma où elle s’est entretenue brièvement avec le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Anadif Assale. Ensuite la délégation s’est dirigée vers le palais de Koulouba pour y rencontrer le Président de la Transition, Bah N’Daw. Les échanges ont porté sur le déroulement de la Transition.
Ensuite elle a rencontré le Premier ministre Moctar Ouane, les échanges ont porté sur le déroulement de la Transition. La misson s’est dite préoccupée par les dernières arrestations sur dans le pays.
Le chef du gouvernement Moctar Ouane a rassuré ses visiteurs que la justice travaillera pour trancher ces situations et que le respect des droits de l’homme sera acté.
Quant à la rencontre avec la classe politique, ce fut un débat houleux car les politiques ont estimé que les militaires se sont octroyés les postes stratégiques. Les politiques ont dénoncé la création par le ministère de l’Administration un organe chargé du processus électoral dirigé par le ministre de l’administration territoriale.
Good Luck et sa délégation ont rencontré aussi la Société civile pour recueillir les avis de celle-ci sur le déroulement de la Transition. La délégation s’est réjouie de la mise en place des organes de la transition.
Selon le médiateur, Good Luck Jonathan qui est à sa 7è visite au Mali depuis le déclenchement de la crise malienne, la CEDEAO va rester aux côtés du Mali jusqu’à l’organisation des élections présidentielles prochaines.
Tous les acteurs rencontrés la délégation ont exprimé leur inquiétude de voir les militaires s’éterniser au pouvoir d’autant plus que ceux-ci ont militarisé la transition.
La mission de la CEDEAO a insisté sur le respect du calendrier de la transition.
Seydou Diamoutené
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