Transition au Mali: retour à Bamako des médiateurs ouest-africains

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BAMAKO — Les ministres burkinabè Djibrill Bassolé et ivoirien Adama Bictogo, médiateurs ouest-africains pour la crise au Mali, sont arrivés samedi après-midi à Bamako, une semaine après l’échec de discussions avec les auteurs putsch du 22 mars, a constaté un journaliste de l’AFP.

Adama Bictogo, ministre ivoirien de l`Intégration africaine et Djibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso

Djibrill Bassolé, qui représente le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour la crise malienne, et Adama Bictogo, qui représente le président ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, n’ont fait aucune déclaration à leur arrivée.

“Ils vont rencontrer les acteurs” de la crise malienne, “dont la junte dès aujourd’hui (samedi)”, a-t-on dit dans leur entourage, sans plus de détails. Aucune précision n’a été donnée sur leur programme.

MM. Bassolé et Bictogo avaient quitté Bamako le 12 mai, après plusieurs jours de discussions infructueuses avec les militaires qui ont renversé le 22 mars le régime d’Amadou Toumani Touré (ATT).

Les putschistes ont ensuite officiellement cédé le pouvoir aux civils en vertu d’un accord signé le 6 avril par leur chef, le capitaine Amadou Haya Sanogo, et la Cédéao.

Dioncounda Traoré a été investi le 12 avril comme chef de l’Etat par intérim et a désigné comme Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Mais les putschistes restent omniprésents dans les sphères de décisions politiques, et bloquent la transition en s’opposant au maintien du président par intérim Dioncounda Traoré, au-delà de 40 jours, soit le 22 mai.

Le 14 mai, le capitaine Sanogo a demandé au Premier ministre d’organiser une “convention nationale” (concertation) pour choisir le président de transition, idée rejetée par Dioncounda Traoré et la Cédéao.

L’organisation ouest-africaine a réitéré jeudi des menaces de sanctions ciblées et, vendredi, elle a accusé les putschistes d’avoir créé un “blocage” politique et de chercher à “dévoyer le processus politique” pour la transition au Mali.

Le retour des médiateurs au Mali intervient au lendemain du vote par le Parlement malien, à l’unanimité, d’un projet de loi d’amnistie pour les putschistes et leurs associés pour des infractions commis entre la veille du coup d’Etat (21 mars), lorsque le pays a connu une mutinerie militaire, et l’investiture du président intérimaire (12 avril).

Le texte doit encore être promulgué par le président pour entrer en vigueur comme loi. Selon une source proche du président intérimaire, Dioncounda Traoré entend “rapidement promulguer la loi”.

Le coup d’Etat du 22 mars a favorisé la chute du nord du Mali aux mains de groupes armés, notamment islamistes. Le pays est coupé en deux depuis fin mars-début avril.

Copyright © 2012 AFP.  19/05/2012

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31 COMMENTAIRES

  1. Rien ne melie à Djoncounda mais c’est bien qu’il continue la transition pour faire face à l’essentiel: la libération du Nord. Sa position lui donne la légitimité et l’adhésion de la communauté internationale qu’il peut appeler à nous aider pour coincer le MNLA et alliés qui se sont déjà partagé le Nord du Mali. Le Mali n’a pas ses propres moyens pour sortir de la crise et la junte ne pourra jamais avoir le soutien de la communauté internationale, voire même de la majorité des maliens.
    Maintenant le MNLA va savoir de quel bois on se chauffe.

    Faisons donc des bénédictions et soyons unis derrière Djoncounda. J’espère qu’il est conscient de l’énormité de ses responsabilités.

    L’humiliation et la misère du Mali n’ont que trop duré.

  2. Monsieur Mounkaila, aujourd’hui les donnes ont changé Les USA et autres occidentaux n’ont pas intérêt à ce que des terroristes s’installent au Nord du Mali qui est une zone stratégique. Les enlèvements récents d’européens préoccupent tout le monde.

    Par ailleurs, il vaut mieux être tué par des USA que par ses propres compatriotes. C’est la junte qui tue les maliens:fusillade d’étudiants et militaires arrestations et séquestrations arbitraires…
    Qui a livré le Nord aux bandits qui sont entrain de tuer, de piller et de violer les populations ? C’est la junte. Le MNLA et Ançar Eddine se sont partagé le Nord et les populations vivent le martyr alors que Sanogo veut organiser une convention pour s’autoproclamer président.
    Ce qui reste maintenant, c’est la guerre civile qui sera certaine s’il continue à rejeter toutes les propositions de la CEDEAO et de la Communauté internationale.

    Il faut qu’on arrête de se tromper en parlant de souveraineté. La souveraineté du Mali a été volée avec le putsch. Un pays qui ne peut pas libérer 70% de son territoire n’est pas souverain. Un pays qui ne peut pas payer même ses salaire sans aide, n’est pas souverain.
    Trop de fierté c’est de l’idiotie qui ne peut que conduire à la ruine de ce qui reste du Mali (30% du territoire, 1/3).

    La CEDEAO a trop lésiner avec cette junte en voulant préserver les populations qui sont incapables de se lever pour dire non. Il n’ y a que quelques maliens qui s’expriment. Il est temps que la CEDEAO et la Communauté internationale agissent pour libérer le Mali de la junte et des rebelles.

  3. SCOOP……SCOOP……SCOOP……lu sur le Figaro à 8h50
    un accord entre la junte et la CEDEAO vient d’etre passé ,c’est Dioncounda Traoré qui va assumer la transition !!!…..ouf … 😳 😳

  4. à trop tirer sur la corde ,arrive le jour ou elle casse !! la CEDEAO commence à en avoir plein les bottes de ces médiations stériles ou chacun cherche son avantage plutot que l’avenir du Mali !
    Il ne faudra pas vous etonner le jour ou less troupes de la CEDEAO debarqueront à Bamako sans prévenir ,pour mettre l’ordre que les maliens sont incapables de faire eux memes !!!

  5. A tous les africains, a tous les internautes cherchez d’abord a connaitre “AFRICOM” et sa mission en afrique. Il ete creer par les americains en vue d’occuper l’afrique militairement c’est a dire creer des bases militaires en afrique sans le consentement des africains mais avec la complicite nos leaders. Pour l’instant le siege de AFRICOM se trouve a stuttgart(allemagne). donc l’insecurite actuelle qui sevit en afrique de l’ouest est orchestree par les etats unis et ses alliers europeens avec la france en tete. c’est eux qui payent et arment les groupes armes comme c’etait le cas en libye, en syrie , le nigeria, et meme la cote d’ivoire avec l’intervention directe de la france. les chefs d’etat de la cedeao ne sont pas du tout independants. donc la cedeao sert de bouclier pour ces imperialistes affames des ressources naturelles de l’afrique.la question que je me pose maintenant c’est quand est-ce que les africains vont connaitre les occidentaux et en meme temps decouvrir la traitrise de nos soit disant leaders. certains africains pro-west diront tout de suite pourquoi on accuse tout le temps les occidentaux? eh bien je leur pose les questions suivantes: qui a colonise l’afrique? la chine ?, le japon? la russie? le singapour? l’inde? la coree? le vietnam? le bresil ou l’occident? qui se mele trop souvent dans les affaires interieures des pays africains? l’occident ou les autres? qui a sponsorise “la democratie bananiere en afrique”? l’occident ou les autres? qui a tue KWAME NKOURMA pour ses idees panafricanistes et son projet unificateur de l’afrique? l’occident ou les autres? qui a tue PATRICE LUMUMBA, THOMAS SANKARA, et enfin qui a aide MOUSSA TRAORE a renverse MODIBO KEITA? l’occident ou les autres? chers freres et soeurs j’ai relate ces faits historiques afin que nous prenions conscience des realites de ce monde. on ne peut pas savoir pourqoi nous sommes dans cette situation actuelle sans connaitre ce qui s’etait passe historiquement entre l’afrique et l’occident.nos leaders et certains milieu intellectuels qui sont payes par les lobbis occidentaux ont toujours mentis aux africains concernant la question des independances. l’afrique est-elle independante oui ou non? ma reponse c’est non. donc reveillons-nous et arrachons notre vraie independance en etablissant des etats forts diriges par des leaders qui incarnent les aspirations du peuple sans interference etrangere. cessons ces divisions basees sur des interets egoistes, familiales, claniques et ethnocentristes.unissons-nous autour d’un ideal commun afin de hisser l’afrique au plus haut niveau.

  6. Le role des mediateurs est d’aider les parties implique’es dans le conflit a’ negocier ENTRE ELLES pour arriver a’ un accord. Les mediateurs facilitent les negociations et tentent de reconcilier les positions mais ils n’imposent rien. Avoir un plan de travail et garder les secrets des negociations sont importants pour la reussite de la mediation. LES MEDIATEURS DOIVENT IMPERATIVEMENT RESTER NEUTRES CAR NOUS NE POUVONS PAS PARLER DE MEDIATION SI LA NEUTRALITE’ DU MEDIATEUR N’EXISTE PAS!!!

    • Vous devez la fermer oui c est le général moussa traore qui doit assure l`intérim pas dioncounda ni Sanogo .ni ATT ,
      Le général Moussa Traore est sincère et il ne ment jamais au moins .Mr Sanogo a trop menti .

      • Je vous remercie. There is no need to waste any time on you! You just don’t know any better!!! ALLAH KA ISSON HAKILI LA!!!!!!!!!!

        • I’m telling you.he his just running his big mouth without any common sense like many of them ignorant Malian.I realised with this crisis how low are my co citizens mentality.Sad…

  7. Source RFI, apparament, Diouncounda Traore va diriger la transition (selon l’es junte).
    Si le Maliba doit sortir de cette crise et la recuperation su nord le plus rapidement possible en depend, pourquoi pas, meme c’etait aps la personne de mon choux pour diriger cette transition que je souhaiterai plus apolitique et neutre. Mais il faut des compris et si la nation doit retrouver son integrite territoriale et la paix tant mieux. Je ne peux que souhaiter bonne chance a lui et au gouvernement.

  8. Tant que nous allons continuer a assimuler Kouyate avec un “griot” alors nous ne sortirons pas de l’auberge, car le systeme raciste et discriminatoire des CASTES est un frein a notre developpement social et economique. Il faut arreter de classer les humains car nous descendons tous d’Adma et Awa. Tous des creaures d’Allah.

  9. Docteur adama traoré ,j’allais dire kouyaté tu as bien rempli ton role de griot du cnrdre tu es une honte pour le mali et ta famille .tu n’a aucun respect pour ton age mais ton discours a au moins le merite d’etre à la hauteur du grand boubou que les militaires t’ont offert et qui t’a permis de bien paraitre à la tete;que le bon Dieu te couvre de honte!!!!!!

  10. La première qualité d’un madiateur c’est l’impartialité. Vous ne pouvez pas faire des déclarations à Ouaga et Abidjan et nous faire croire que vous venez écouter les parties et regler efficacement ce problème. Il faut etre clair, on va nous imposer des choses qui continueront à polluer notre vie politique en général et tant que vous ne prenez pas au serieux vos partenaires, ça ne marchera pas. Ce qui est sur, la solution reste malienne quoiqu’il arrive. L’armée malienne est l’élément central de tous les efforts de recouvrement de notre territoire. N’acceptons pas que l’on nous deverse des milices.

  11. Écouter moi je crois que l’erreur vient de la CEDEAO car elle a voulu éviter l’inévitable qui est la confiscation du pouvoir par ces bandits armées de Kati. En réalité elle aurait du prolonger son embargo jusqu’à cessation de ces militaires de se mêler de la gestion du gouvernement au lieu de remplir leur mission fondamentale pour la quelle ils sont, payée qui est la défense de l’intégrité du territoire. Et puis ça fait même pas honte à eux et tous ceux qui les soutiennent de parler de souveraineté du Mali quand on sait qu’ils ont fuit en s’habillant comme des femmes en laissant le pays coupé en deux face à des gamins soient disant des revenant de la libye super armée, quand on sait que toutes les armes qu’ils ont ont été récupérées après la fuite honteuse de cette même armée.

  12. 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 AU FOND LA CENSURE CA FAIT RIRE ! ………PARCE QUE CENSURER UN MEC QUI DIT SEULEMENT QU’UN ESSAIM CA PRÉFÈRE PLUTÔT NATURELLEMENT SE RÉFUGIER DANS UNE RUCHE QUE S AVENTURER DANS UNE ZONE OU IL T A DES CAILLOUX ………..IH ……………..! ! ! ! ! Eh …….Les mecs …… vous avez peur de qui et quoi maintenant ? 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 du courage les “courageux ” ! ! ! ! ! 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  13. Nous demandons aux politiciens et au CNDRE les militaires maliens de reflechir et de comprendre que le momment n’est pas pour un interet d’une armee vetuste et depassee, incapable et demotivee ou d’un parti politique mais plutot contre la division et la partition d’une nation, notre nation. Devant une nation occupee aux 3/4, allons savoir ce que le devoir national et patriotique doit etre?

  14. Mon cher (ADA) en tant malien de l’exterieur et apres avoir lu et compris ton analyse j’allais dire juste vos verites si tous les maliens sans expections hommes et femmes avaient lus vos propos seront beaucoup plus edifies de ceux qui se passent au Au Mali comme etant une violation sans precedente de la loi fondamentale.
    J e vous voudrais en plus de VOS verites dire que le peuple malien a d’autre a la junte a travers L’assemblee Nationale on devait tout sauf accorder l’amnistie ma qUEStion est et si les rebelles aussi ont demande la meme chose puisque je ne vois pas de differences entre les deux groupes de malfrat ( CNRDRE et les autres groupes du Nord)

  15. Dans la presse burkinabè aux ordres, Djibril Bassolet Grand maître de la Loge nationale du Burkina-Faso et bis “ministre des affaires étrangères du Mali” se lâche : “On ne casse pas la baraque en quarante jours” c’est à dire pas avant d’avoir trouvé des compromis avec les rebelles et les intérêts occidentaux qui tiennent ici coûte que coûte à l’émiettement territorial du Mali.
    Ce ton et cette approche appellent quelques remarques: le Mali est non seulement partitionné, mais il est en plus dirigé de l’extérieur par l’extérieur et pour des intérêts extérieurs.
    Et c’est affligeant de constater que pendant ce temps la classe politique affairiste, corrompue et oisive malienne s’adonne à son jeu favori de combines, de chasse aux postes juteux, d’alliances et de mésalliances opportunistes et calculées, dans la cacophonie et la confusion la plus totale, à chaque passage et visite des proconsuls françafricains de la CEDEAO.
    Quel triste spectacle et bien navrant, ce fameux retour à l’ordre constitutionnel voulu par la CEDEAO, et dicté depuis Paris, Bruxelles et Washington, pendant que tranquillement les rebelles tiennent et saccagent le Nord du pays.
    Ce triste spectacle est insupportable. Rien que des querelle de chiffonniers autour d’une constitution qui ne vaut que ce que l’on en fait; c’est à dire réduite jusqu’ici à servir de paravent à la corruption et à l’accaparement de l’État au profit des segments droitiers de l’élite politique et islamo-intégriste. On est écœuré devant cette scène dramatique d’amputation imposée à toute une nation où personne parmi les acteurs principaux au civil comme au militaire, personne dis-je, ne propose une boussole fiable qui indique le nord en termes de projet de reconquête anti-impérialiste vraie de la souveraineté et de l’unité nationale. Où sont les héritiers de Soundjata Kéita ? De Kankan Moussa et bien d’autres ? C’est franchement à n’y rien comprendre!

  16. Le Mali est divise et les dirigents se dechirent a Bamako.
    BONNE CHANCE AU CNDRE ET SES ASSOCIES

  17. Mais qu’ils sont fatigués ces deux ministres avec tous ces voyages !!! Comment ils arrivent à tenir un tel agenda ??? Je supplie toutes les parties maliennes impliquées dans cette crise de penser aux familles de ces Mrs, vraiment ils ont besoin de rester un peu chez eux !!! Vive une rapide sortie de crise !!! Etre ministre souvent ce n’est pas un bon job hein, tu n’as même pas de vraie vie 😈 😈 😈 😈

    • 😆 😆 😆 😆 “Accepter etre ” ministre de Blaise,on part plus de son propre chef……Demandez a:ROCH MARC CHRISTIAN KABORE,YOUSSOUF OUEDRAOGO,BONGNESSAN ARSENE YE….. 😆 😆 😆 😆 😆

  18. La Cedeao doit etre stricte et claire avec sanogo, de rester en dehr de laisser le president et le premier ministre tranquil,je pense que la cedeao a bien consience qu’elle joue credibilite dans cette affaire,si elle laisse sanogo faire ce qu’il veut,beaucoups d’autres prendrons l’exemple et fairons la meme chose.

  19. La transition politique au Mali et la constitution du 25 février 1992: l’intrus et les violations de droit.

    Le peuple souverain du Mali s’est doté d’une loi fondamentale qui stipule dans son préambule qu’il  “….affirme sa volonté de préserver et de renforcer les acquis démocratiques de la révolution du 26 mars 1991…”

    Dans son article 26 cette loi fondamentale dit que “la souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants et par voie de référendum. 
    Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice”.

    Par ailleurs l’article 25 cite les institutions de la république du Mali qui sont au nombre de 8: 

    -le président de la république, 

    -le gouvernement, 

    -l’assemblée nationale, 

    -la cour suprême,

    -la cour constitutionnelle,

    -la haute cour de justice, 

    -le haut conseil des collectivités territoriales et

    -le conseil économique et social.

    Dans son article 62, “les députés bénéficient de l’immunité parlementaire”. 

    Pour l’article 121, “les fondements de tout pouvoir en république du Mali réside dans la constitution…..
     …..Tout coup d’état ou putsch est un crime imprescriptible contre le peuple malien”. 

    Mes chers amis, si réellement nous sommes régis par la constitution du 25 février 1992, tous les membres du CNRDRE doivent passer devant la justice malienne pour “crime imprescriptible contre le peuple malien” si jamais le président Dioncounda ne promulgue pas la loi  (article 40 de la constitution) qui les amnistie pour le coup d’état du 22 mars 2012.

     Leur première violation de la constitution malienne.

    Et en matière pénale, la complicité de crime est passible de poursuites judiciaires tout comme l’auteur principal du crime.

    En arrêtant arbitrairement des honorables députés, représentants du peuple souverain à l’assemblée nationale du Mali, qui sont pourtant protégés par l’immunité parlementaire (article 62 de la constitution), le CNRDRE et ses membres ont encore violé notre loi fondamentale.

    Ils ont continué à piétiner notre constitution (en violation des articles 9 et 10) en arrêtant arbitrairement des citoyens maliens, sans ouverture d’une information judiciaire à leur encontre, et au mépris des droits de la défense.

    Ils ont pris du plaisir, à bafouer la liberté de la presse, par des intimidations et des arrestations arbitraires de journalistes et d’hommes de presse, dont la seule raison réside dans la restriction de ladite liberté de la presse, en foulant au sol, de l’article 7 de notre constitution.

    N’étant pas une institution de la république (article 25 de la constitution), le CNRDRE ni aucun de ses membres, ne peut, du point de vue du droit malien, exercer aucun pouvoir en république du Mali, car selon l’article 121 de notre constitution, “les fondements du pouvoir résident dans la constitution”.

    Et l’article 30 fait état d’élection au “suffrage universel direct” pour devenir président de la république du Mali.

    Du moment où le CNRDRE n’est mentionné nulle part dans cette constitution, il n’a aucun droit pour exercer aucun pouvoir en république du Mali, puis qu’il n’est élu nulle part en république du Mali.

    Par ailleurs, le CNRDRE ni aucun de ses membres, n’étant ni représentant élu du peuple souverain du Mali, ni une instance nommée par un quelconque pouvoir constitutionnel (exécutif, législatif et judiciaire), ils ne peuvent, du point de vue du droit malien, organiser aucune convention (soit-elle nationale, régionale ou katoise) ou tout autre attroupement (à caractère politique, civil ou militaire) qui sera de nature à décider de l’avenir politique de la république souveraine du Mali.

    Le CNRDRE ou un de ses membres ne saurait s’attribuer l’exercice de la souveraineté du peuple malien comme le précise l’article 26 de notre constitution.

    A moins que l’intrus ne veuille récidiver, perpétuellement, dans la violation de notre loi fondamentale, je ne vois pas mes chers amis, comment et pourquoi le président Dioncounda (dont la désignation est clairement définie dans l’article 36 de la constitution, qui précise un délai de 40 jours pour les élections, mais ne délimite pas l’intérim en cas de non élection dans ce délai) doit troquer sa présidence de la république du Mali, pendant notre transition politique, contre une convention anticonstitutionnelle d’une entité illégale qu’est le CNRDRE et qui croule sous le poids d'”un crime imprescriptible contre le peuple malien”.

    Mes chers amis, l’avantage du droit, c’est qu’il est clair, limpide et net, en fait, pour ceux qui se soucient du droit.

    Et pourtant cela devrait être le cas pour tous les citoyens car nul n’est sensé ignorer la loi.

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