Techniques de médiation et dialogue de paix : Les femmes leaders du Mali à l’école de la Cedeao et de la Fondation Espagnole «femmes pour l’Afrique »

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Le Centre de la CEDEAO pour le développement du Genre (CCDG), en tandem avec la Fondation Espagnole «Femmes pour l’Afrique», a clôturé le 20 juin 2014, à l’auditorium de l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye (EMP-ABB), sa semaine de formation en techniques de médiation et dialogue de paix à l’intention des femmes leaders du Mali.

L’atelier qui constituait la troisième phase du projet conjoint Cedeao/Fondation Espagnole et ayant comme intitulé « femmes du Mali agissant pour la paix», a été clôturé par Mme Aminata Dibba, la directrice du CCDG. Le but était d’offrir une formation personnalisée et spécialisée pour renforcer les capacités des femmes maliennes dans la médiation et le dialogue de paix, tout en accordant une attention particulière à l’importance  de leur participation au processus de médiation enclenché par le pays depuis 2013. « L’atelier a permis de mener des discussions riches d’enseignements pour trouver des solutions aux problèmes auxquels les femmes du Mali font face en général, mais plus singulièrement dans le contexte actuel du conflit. Le Ccdg est satisfait des réponses adéquates proposées pour prendre  en compte vos préoccupations dans ce processus et par rapport aux autres aspects de vos conditions de vis générale», a déclaré Mme Aminata Dibba. Pour arriver à ces réponses pertinentes, les participantes ont réfléchis sur près de dix projets d’envergure. La Cedeao, a-t-elle rassuré, accordera une attention à ces initiatives que vous comptez entreprendre d’ici les prochains mois. Les stagiaires ont lancé un appel à l’Etat du Mali au terme de la formation. Elles demandent d’abord, d’impliquer les femmes dans le processus de médiation et négociation; leur accompagner à la renaissance, la valorisation et la continuation des efforts fournis par les femmes dans le cadre  de la gestion et la consolidation de la paix; de rechercher les auteurs de viols et agressions sexistes, les jugés et les punir et de dédommager les victimes; créer une structure pour la prise en charge psychosociale des femmes.  Ensuite, elles souhaitent que soit votée une loi qui garantisse la parité sur les listes électorales, les postes électifs et semi-électifs. A l’endroit de la société civile, elles exigent le renforcement du rôle de veille  afin de prévenir la recrudescence des conflits.

Hadama B. Fofana

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