Les infrastructures qui s’occupent de la qualité dans notre pays ne se trouvent nulle part ailleurs dans les autres pays membre de la Communauté
En marge des travaux de l’atelier d’information sur les résultats de l’étude pour la mise en place du schéma de l’infrastructure- qualité de la CEDEAO, les acteurs du système-qualité de la CEDEAO ont tenu une conférence de presse le vendredi 3 février à l’Hôtel Radisson Blu.
Elle était conjointement animée par le ministre du Développement Industriel, Mohamed Aly Ag, Ibrahim, le Commissaire de la CEDEAO, chargé de l’Industrie et de la Promotion du secteur privé, Kalilou Traoré et le responsable du Programme- système- qualité de l’Afrique de l’Ouest et de l’ONUDI, Bernard Bau.
En répondant aux questions des journalistes, le ministre du Développement Industriel a d’abord fait savoir que les unités industrielles relèvent de plusieurs secteurs. Ce qui intéresse le plus aujourd’hui, c’est le secteur de l’agro-alimentaire. La question de norme, de la qualité et de compétitivité est aussi une préoccupation majeure. Le Mali a un espace communautaire avec ses 300.000 habitants dans lequel il peut écouler ses produits. Il s’agit des 15 Etats de la CEDEAO et la Mauritanie. Mohamed Aly Ag, Ibrahim a rassuré que la compétitivité va avec la qualité. Parlant des normes, il a invité à leur respect strict. Ce qu’on a aujourd’hui, pose simplement une nouvelle architecture permettant d’avoir plus d’informations et de faciliter l’application de l’infrastructure qualité, à en croire le ministre.
Mohamed Aly Ag, Ibrahim a, en outre souligné que les problèmes liés à la question de normes et de la qualité sont connus. Le premier critère, c’est d’abord produire d’abord en qualité.
Pour être compétitif, il faut qu’on soit respectueux de notre écosystème. « Aujourd’hui, nous avons des unités industrielles conformes aux normes sur l’environnement. » Il faut donc produire, mais en ne polluant pas en vue de ne pas créer de problème de santé publique. La protection du consommateur doit être beaucoup prise en compte dans la compétitivité, a expliqué le ministre du développement industriel.
Par rapport à la question des laboratoires, Mohamed Aly Ag, Ibrahim dira que beaucoup de travaux seront faits sur les questions d’accréditation. Le seul laboratoire qu’on a au Mali, accrédité dans le seul secteur de la microbiologie alimentaire, reste le Laboratoire National de la Santé (LNS). Les laboratoires qui donnent tous les jours des examens sanguins, ceux-là qui attestent nos produits alimentaires ne sont pas accrédités. Il serait donc impossible de travailler sur eux. Une instruction a été donc donnée au directeur en charge de ces questions, de voir ce qu’on doit faire rapidement, a souligné le ministre du Développement industriel. La plupart des grandes entreprises maliennes sont déjà dans les normes ISO 9001. La candidature du Mali a été déposée pour abriter le siège du Laboratoire régional de la qualité, a conclu le ministre Mohamed Aly Ag, Ibrahim.
L’ONUDI a été approchée pour accompagner ce programme a expliqué pour sa part le Commissaire à la CEDEAO. Il est un partenaire privilégié. Le programme travaille en coordination avec d’autres partenaires, tels que l’Institut de la métrologie en Allemagne (l’Allemagne qui est considérée comme l’une des grandes puissances industrielles dans le monde) pour ne citer que ceux-là. Quant à l’Union européenne, il a joué un rôle prépondérant dans l’accompagnement du programme. Elle a financé successivement les différentes phases de ce programme, avec un investissement de 12 millions d’euros, soit 5 milliards de FCFA. Le programme est à la recherche d’autres financements, a prévenu Kalilou Traoré.
Au niveau de l’Agence régionale de la qualité, la Commission de la CEDEAO essaie toujours de travailler dans la transparence a soutenu Kalilou Traoré.
Prenant la parole, le représentant de l’ONUDI a félicité la République du Mali pour les exploits réalisés dans le domaine système qualité. Il a reconnu que notre pays n’a pas attendu le système pour promouvoir la politique système qualité. Dans ce domaine, il est un bon élève, parce qu’on trouve au Mali des infrastructures qui s’occupent de la qualitéet qui ne se trouvent pas dans les autres pays membres de la CEDEAO. Bernard Bau cité en exemple le Laboratoire national de la santé(LNS), l’Agence nationale de la sécurité sanitaire des aliments (ANSSA), le Laboratoire central vétérinaire (LCV).
Adama Bamba