C’est, en principe, ce matin que les Chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO, tiendront sous l’égide de leur homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, un sommet extraordinaire sur la Guinée-Bissau et le Mali.
Encore une fois, tous les regards sont, tournés vers Abidjan.
Pour la énième fois, les Chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO doivent se réunir à Abidjan, ce jeudi 26 avril. Au menu de cette rencontre, deux sujets phares : la crise bissau-guinéenne et la transition au Mali.
S’agissant de la Guinée-Bissau, la CEDEAO entend conduire une mission de médiation, menée par le président de la République guinéenne, Prof. Alpha Condé, auprès des militaires. Afin d’obtenir la libération du président de la République, par intérim et son Premier ministre.
Par rapport au Mali, le plat de résistance sera sans doute, la question concernant le président de la transition.
Faut-il le rappeler, le sujet qui divise de nos jours la classe politique malienne, est relative au choix de l’homme, ou de la femme, devant conduire la transition, au terme de l’intérim, assuré par le président de l’Assemblée Nationale, Dioncounda Traoré.
En effet, conformément aux dispositions de l’article 36 de la constitution du 25 février, la fonction du président de la République par intérim ne dépasse pas quarante jours.
L’accord cadre, signé entre le CNRDRE et les médiateurs de la CEDEAO, dispose dans son article 6 que les signataires doivent procéder à la mise en place des organes de la transition. Cette disposition a connu un début d’exécution, avec la nomination d’un Premier ministre de « pleins pouvoirs » et la formation d’un gouvernement.
Ce sommet extraordinaire de la CEDEAO, qui verra la participation du président de la République par intérim et le chef de cabinet du président du CNRDRE, colonel Moussa Sinko Coulibaly, se penchera sur la feuille de route élaborée, à l’issue de la rencontre des forces vives de Ouagadougou, dont le point saillant constitue le choix du Président de la Transition.
Aussi, il sera mis à profit par les Chefs d’Etat, pour déterminer la nature de l’appui que la CEDEAO entend apporter face à la situation humanitaire du nord Mali. L’article 10 de l’accord-cadre dispose que : « au regard de la situation humanitaire dégradante, le président en exercice de la CEDEAO, mettra à la disposition du Mali, le fonds d’assistance humanitaire et sollicitera les partenaires techniques et financiers du Mali et la communauté internationale pour une assistance humanitaire appropriée ».
Enfin, l’autre pierre d’achoppement de ce sommet, sera la question liée à l’envoi de la force militaire de la CEDEAO au nord-Mali. Une proposition qui rencontre déjà l’opposition d’une frange importante de la classe politique malienne, ainsi que du CNRDRE. Lesquels, sollicitent, plutôt, un apport en logistique.
Moustapha Diawara