Par visioconférence, les 15 chefs d’Etat de la Cédéao se sont penchés sur la crise sociopolitique au Mali. Ils ont entériné les résolutions relatives à la démission des 31 députés mal élus dont le président de l’Assemblée nationale Moussa Timbiné, le remembrement de la Cour constitutionnelle, la formation d’un gouvernement d’union nationale avec l’opposition le M5-RFP. Des sanctions sont prévues contre ceux qui s’opposeront à ces mesures de décrispation de la crise malienne.
La boucle est bouclée au niveau de l’organisation sous-régionale (Cédéao) sur la crise malienne. La plus haute instance de décision de la Cédéao à savoir la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement a tenu une session extraordinaire sur la question du Mali hier. Lors de l’ouverture des travaux, le Chef de l’exécutif nigérien non-moins président en exerce de la Cédéao, Mahamadou Issoufou a signalé l’urgence de trouver une issue à la crise malienne conformément au protocole de la Cédéao sur la gouvernance et la promotion de la démocratie dans ses mesures préventives.
Pour ce faire, après plusieurs heures d’horloge, les Chefs d’Etat ouest-africains ont instruit la démission immédiate des 31 députés y compris le président de l’Assemblée nationale (Moussa Timbiné) dont l’élection est contestée aux dernières législatives. Cela en attendant des élections partielles dans leurs circonscriptions. L’Assemblée nationale va continuer à fonctionner avec 106 députés. A propos de la Cour constitutionnelle, Ils ont réitéré son remembrement recommandé lors des médiations passées et qu’en cas de difficultés de nomination des membres de la Cour, un recours sera fait à l’article 50 de la Constitution malienne (pouvoirs exceptionnels du président de la République) pour la mise en place de 9 nouveaux membres de la Cour constitutionnelle.
Pour clore le chapitre des recommandations, après la formation d’un gouvernement d’union nationale avec l’opposition particulièrement le M5-RFP et la société civile, les chefs d’Etat ont instigué la mise en place d’une commission d’enquêtes sur les drames humains et matériels perpétrés lors des manifestions des 10-11 et 12 juillet 2020 pour déterminer et situer les responsabilités. Le gouvernement d’union nationale a pour mission l’application des conclusions du Dialogue national inclusif, traiter des questions de bonne gouvernance et la mise en œuvre de l’Accord d’Alger. Avant la formation du gouvernement d’union national et pour faire face aux nombreux défis, il sera procédé à la nomination des ministres de la Défense, des Affaires étrangères, de la Justice, de la Sécurité intérieure et des Finances.
Pour appuyer la mise en œuvre de l’application de ces mesures annoncées fortes depuis la semaine dernière, les Chefs d’Etat ont prévu la mise en place d’un comité de suivi. Celui- comprendra les représentants du gouvernement, du parlement, de la société civile, du M5-RFP, de la magistrature, des femmes et des jeunes avec la participation de l’UA et des Nations Unies, sous la supervision de la Cédéao. Ces recommandations doivent être appliquées au plus tard le 31 juillet 2020.
Un régime de sanction est brandi contre tous ceux qui s’opposeront aux mesures suscitées, notamment le M5-RFP qui reste à l’initial de ses revendications depuis un certain temps, dont la démission du président IBK. Il s’agit là d’une ligne rouge pour la Cédéao à ne pas franchir.
Il a été fait cas de la libération du Chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé à travers une demande faite aux autorités maliennes d’intensifier leurs en cours dans ce sens.
Koureichy Cissé
Pourtant ces député mal élus sont tous dans le sillage d’IBK, lui aussi mal élu en juillet 2018 par Manassa et lorsque le M5-RFP demande sa démission, tout monde de la CEDEAO et de la majorité présidentielle s’offusquent, mais pour le cas des députés dits mal élus, IBK lui-même ne dit rien et maintien la démission de ces députés, alors que cette démission est sans équivoque anti-constitutionnelle, plus anticonstitutionnelle que celle d’IBK qui est inscrit dans la constitution actuelle du Mali, la désobéissance civile. Pour sortir de cet imbroglio politico – constitutionnel, il suffit que IBK accepte de démissionner pour mettre en place une transition qui gérerait le Mali pendant trois ans qui mettrait en place toutes les autres institutions à la guise des maliens. Les démarches actuelles pour la mise en place des institutions devient impossible par manque de confiance des acteurs les uns envers les autres.
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