Sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO : La République du Mali rehaussée!

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John Dramani Mahama du Ghana face à la presse :
John Dramani Mahama du Ghana

Suite à l’ampleur de la situation du nord Mali et de la question du Boko haram au Nigeria, les chefs d’Etat de l’espace CEDEAO veulent prendre le taureau par les cornes. Lors du sommet extraordinaire de la Cedeao, tenu du 29 au 30 mai dernier à Accra, sous la présidence du président ghanéen John Dramani Mahama, président en exercice de l’organisation, les chefs d’Etat n’ont pas caressé au sens du poil  les militants de la secte nigériane Boko Haram et  les rebelles touaregs dans le nord du Mali, dont les activités constituent de pur terrorisme et une menace pour la paix et la démocratie.

 

 

Le sommet qui a enregistré la présence de huit (8) chefs d’Etat dont le président Ibrahim Boubacar Keita, a condamné les actes de tuerie froidement perpétrés à Kidal par le MNLA et ses alliés du 17 au 21 mai 2014, ainsi que la prise d’otages et la saisie de bâtiments administratifs dans la région. Les chefs d’Etat ont été unanimes sur le fait  que les auteurs de ces atrocités soient recherchés et punis conformément à la loi. Ils ont entériné les conclusions du Conseil des Ministres sur la revue à postériori des initiatives et réponses de la CEDEAO à la crise multidimensionnelle du Mali.

 

 

Ce sommet extraordinaire des chefs d’Etat et du Gouvernement de la CEDEAO a été l’occasion pour le président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), John Dramani Mahama du Ghana, d’annoncer le soutien de son pays à la lutte contre toutes formes de terrorisme qui freinent les efforts d’intégration régionale et de développement. Pour John Dramani Mahama, aucune chance ne doit être donnée aux insurgés de mener sur le sol des pays membres, des activités de déstabilisation d’autres pays.

Le cantonnement des groupes rebelles prôné !

 

Dans le communiqué final de la conférence, les chefs d’Etat ont affirmé plusieurs points sur le Mali. Ils se sont d’abord félicités de la signature du mode opératoire sur le cantonnement des groupes armés en exhortant toutes les parties prenantes de l’Accord Préliminaire de Ouagadougou à assurer sa totale mise en œuvre. A cet égard, les chefs d’Etat et du Gouvernement n’ont pas manqué de réitérer leur appel à tous les groupes armés non étatiques au Mali pour qu’ils déposent les armes, se soumettent au cantonnement et participent à la recherche d’un règlement pacifique des différends, dans le cadre du dialogue national inclusif.

 

Au Gouvernement du Mali, le sommet encourage à assumer la pleine responsabilité de la tenue du dialogue inclusif Inter-Malien devant favoriser la réconciliation nationale avec l’appui de la CEDEAO et de la communauté internationale, et à en diligenter les préparatifs. Le sommet a félicité le Président Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement pour les efforts engagés en vue de la préservation de l’intégrité territoriale et de l’unité du Mali, de la reconstruction nationale ainsi que de la promotion de la bonne gouvernance, de l’Etat de droit et du respect des droits humains dans le pays. Les chefs d’Etat ont convenu d’encourager le Gouvernement du Mali à poursuivre la lutte contre l’impunité, les violations graves des droits humains ainsi que la corruption, dans le strict respect de l’Etat de droit.

 

Par ailleurs,  les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont renouvelé leur confiance aux Présidents Blaise Compaoré du Faso et Médiateur de la CEDEAO au Mali, et Goodluck Ebele Jonatha de la République fédérale du Nigeria et Médiateur associé pour les résultats remarquables obtenus dans leurs efforts de médiation au Mali.

 

Daniel Kouriba

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