Situation alimentaire et nutritionnelle au Sahel : Les pays du CILSS et de la CEDEAO en conclave à Bamako

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Faire le point de la situation alimentaire et nutritionnelle et proposer les mesures d’intervention appropriées pour faire face à une éventuelle crise alimentaire dans les pays du CILSS, de la CEDEAO et de l’UEMOA et faire l’état des lieux des zones à risque et des populations vulnérables à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, à l’entrée de la période de soudure  2014. Voilà entre autres les objectifs de la concertation régionale qui se tient depuis le mardi 25 mars 2014 au Mali.

 

Les travaux, qui regroupent les délégués des 17 pays membres du CILSS et de la CEDEAO, devront, entre autres, faire un diagnostic complet de la situation alimentaire et nutritionnelle dans chaque pays membre du CILSS et de la CEDEAO, identifier les zones et populations vulnérables, avec une expression des besoins d’assistance alimentaire, agricole ou nutritionnelle, et dresser un bilan des mesures d’atténuation ou de réponse en faveur des populations vulnérables.

 

Au cours de ces travaux, les participants devront faire des recommandations sur la nécessité de mettre en œuvre des mesures structurelles, ainsi que des plans de réponse, au profit des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle, des victimes des inondations ainsi que des réfugiés et déplacés.

 

Pour Hamadoun Mahalmoudoun, Coordinateur du Programme de sécurité alimentaire du CILSS, la rencontre de Bamako entre dans le cadre du dispositif régional de prévention et de gestion des crises alimentaires, communément appelé PREGEC. Elle est la première au titre de 2014. Créé en vue d’assurer le volet information, le PREGEC fonctionne de façon permanente, à travers des cadres de concertations réguliers de prévention des crises alimentaires.

 

A croire le Coordinateur du Programme de sécurité alimentaire du CILSS, l’atelier de Bamako doit permettre de disposer d’une situation alimentaire actualisée dans l’espace du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, sur la base des résultats définitifs des productions agricoles qui seront validés, des rapports des missions conjointes d’évaluation rapide de la situation des marchés et des résultats du cycle d’analyse avec le cadre harmonisé.

 

En procédant au lancement des travaux de cet atelier, le ministre du Développement Rural, le Dr Bocary Tréta, a déclaré que le dispositif de veille mis en place par le CILSS sur la situation alimentaire a permis, depuis plus de deux décennies, aux pays de la sous-région de se doter d’un cadre permanent de concertation pour mieux appréhender la problématique de la sécurité alimentaire.

 

Bocary Tréta a ensuite, dans son intervention, invité les participants à la rencontre de Bamako à intégrer la dimension de la malnutrition dans les approches, quand on sait que le phénomène demeure toujours un problème de santé publique dans la sous-régionale. Le ministre Tréta a aussi souligné tout l’intérêt que la rencontre de Bamako représentait pour notre pays qui, selon lui, n’est pas à l’abri des chocs climatiques qui peuvent entamer sérieusement la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, notamment de celles vivant dans les zones vulnérables, malgré les potentialités agricoles dont il dispose.

 

Le ministre Tréta a également exhorté les participants à inclure dans leurs réflexions la recherche de solutions idoines pour une meilleure circulation des produits agroalimentaires dans la sous-région, afin de préserver les moyens d’existence des populations.

 

Yaya Samaké

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