Réunion de la Cédéao sur le déploiement d’une force régionale au nord du Mali

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Les participants au sommet de la Cédéao débarquent sur le tarmac de l'aéroport de Yamoussoukro, le 28 juin 2012. AFP

Des chefs d’Etat de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (la Cédéao) se réunissent ce 29 juin à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, pour discuter de l’envoi éventuel d’une force militaire contre les groupes armés du nord du Mali.

Comme c’est un sommet ordinaire, il est marqué par la prestation de serment du président de la Commission de la Cédéao, le Burkinabè Kadré Desiré Ouédraogo. Mais trois mois après les coups d’Etat militaires intervenus au Mali et en Guinée-Bissau, ce sommet de Yamoussoukro sera donc dominé surtout par la crise malienne.

Le médiateur burkinabè Blaise Compaoré doit faire le point avec ses pairs ce vendredi après-midi, à huis clos. Et si l’organisation ouest-africaine est parvenue à faire échec au putsch des militaires au Mali, elle tourne un peu en rond aujourd’hui sur l’attitude à prendre face à l’autre crise : le contrôle des deux tiers du Mali, dans le nord, par les groupes rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (le MNLA), les islamistes d’Ansar Dine et du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (le Mujao).

La Cédéao a prévu depuis des mois de déployer une force régionale au Mali. Un plan de déploiement a même été élaboré : une mission de sécurisation et de restauration de la paix qui irait dans le nord et qui comprendrait près de 3 300 hommes.

Mais pour que cette intervention internationale commence, la Cédéao attend une demande des autorités de la transition malienne. Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra qui participe à ce sommet de Yamoussoukro n’a pas encore dévoilé ses intentions.

La Cédéao attend aussi le feu vert du Conseil de sécurité des Nations unies, mais la demande introduite à New York il y a quelques jours par l’Union africaine et la Cédéao, à deux reprises, n’a pas convaincu le Conseil de sécurité.

 

RFI / 29/06/2012

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9 COMMENTAIRES

  1. Trop de réunions et de négociations alors que l’ennemi est sur le point d’occuper d’autres régions. Il faut vraiment passer à l’acte soit les forces de la CEDEAO et l’armée malienne (ou ce ce qui en reste) pour un éventuel deploiment au nord. Ceux qui comptaient sur le MNLA pour combattre les extremists-jihadists…se sont rendu compte que le MNLA est un tigre en carton doué pour la désinformation et le pur mensonge; il devient de plus en plus clair que l’option militaire est la seule. Il y a vraiment pas de choix.

  2. En néo-colonie, tout se décide ailleurs : à Paris, Bruxelles ou Washington. C’est le cas ici pour le Mali.
    Pour l’heure, Washington interdit toute intervention. Alors les fantoches de la CEDEAO gesticulent et font du surplace. En attendant les ordres, ils affichent pour la galerie, des brochettes d’officiers d’états-majors affairistes et ventripotents. En claire, ils font de la communication pour gogos lors de ces réunions sans fin à Abidjan. Ainsi, la CEDEAO-UA fait rêver les Maliens, après leur avoir imposer un ordre constitutionnel foireux et une médiation de tous les compromis. Oui, c’est pathétique de voir des fantoches réussir une telle prouesse sur des bases mensongères et hypocrites: faire croire aux Maliens, après des coups tordus, que la paix et la sécurité du Mali dépendront de l’intervention des troupes mercenaires étrangères de la CDEAO-UA-ONU. En somme, un déni de souveraineté que la classe politique malienne déchue pour corruption et maintenue après tout aux affaires s’apprête à accepter sans sourciller ; et qu’applaudit la grande masse du peuple. Ce même peuple hélas débilitée par la même classe politique démissionnaire face à ses responsabilités historiques ; à savoir, la reconquête de la souveraineté et de l’unité nationale, l’annihilation définitivement des forces obscurantistes et ethno-sécessionnistes du wahhabisme exporté et mortels aux fondements laïcs de la république et enfin la réalisation progressiste de l’unité et de l’indépendance par ses propres forces, au lieu de compter naïvement sur les fantoches de la CEDEAO bien prêts à vendre des interventions extérieurs de mercenaires et de barbouzes au pays.
    NB: Pour mémoire, les Angolais n’ont pas attendu l’aval des Américains pour combattre le fantoche Jonas Savimbi. avec l’aide de CUBA, un pays ami et non membre d’une ligue quelconque d’Etats comme ceux de la CEDEAO.

  3. GUERRE INFORMATIONNELLE EN UTILISANT UNE BASE STRATÉGIQUE D’INTELLIGENCE COLLECTIVE A TRAVERS LA COOPÉRATION AVEC LA POPULATION, LES PAYS VOISINS ET L’INTERNATIONAL POUR VAINCRE EFFICACEMENT LE TERRORISME

    Bonjour,

    Tout le monde a raison en disant d’éliminer le terrorisme dans le sahel, mais encore faut-il identifier les terroristes ?

    Dans le Nord Mali, plusieurs groupes, Mnla, Ansar Dine, Aqmi, Mujao et Boko Haram, entretiennent des relations confuses les uns avec les autres et les différentes communautés vivent ensemble, même dans la partie désertique.

    Dans ces conditions, comment distinguer les terroristes des non terroristes ?

    Faire la guerre sans prendre des précautions peut être destructeur et peut occasionner des dégâts collatéraux : possibilité de tuer sans le vouloir des civils innocents sans atteindre la cible. La guerre dans le désert peut s’apparenter à la recherche d’une aiguille dans le sable ou d’un objet dans un tourbillon de vent. Aucun résultat n’est garanti. D’où sa complexité et son inefficacité.

    En plus, la réconciliation entre communautés et entre citoyens deviendra difficile voire impossible.

    Au Mali, compte-tenu de la difficulté pour identifier et isoler les terroristes sans l’aide des communautés locales, un processus consensuel négocié, global et participatif, d’intelligence collective, intégrant les communautés locales et les groupes MNLA et Ansar Dine, qui voudront négocier, est indispensable.

    Ainsi, en coopérant, les citoyens et les communautés aideront à faciliter l’identification lorsqu’ils ont des informations à fournir. Par l’intelligence collective, en collectionnant et en liant toutes les informations recueillies à travers une base d’intelligence stratégique, les terroristes seront isolés et capturés en évitant les dégâts collatéraux : toute action sera ciblée.

    Une telle base pourra être liée avec celles des autres pays de la sous-région ou au delà pour une efficacité encore plus grande.

    Un processus consensuel négocié, global et participatif, d’intelligence collective est utilisé dans ma proposition pour résoudre le problème Malien par le dialogue, la négociation et le compromis via des conférences de compromis, intégrant toutes les communautés et tous les Maliens de toutes les régions.

    Ce n’est qu’à travers une coopération franche avec la population locale et les pays avoisinants, voire au niveau international, que le terrorisme sera vaincu et la sécurité durable s’établira.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: [email protected]

  4. je ne sais vraiment quoi dire dans tout ça;
    les disant pères de l’Afrique de l’ouest doivent donner espoir à nous les fils d’aujourd’hui.

    mais s’ils se recroquevillent face à un petit groupe occupant d’une petite partie du legs de leur père, je dis bien de leurs pères. je redirai que je les ai honte de leur paternité.

    si les hommes (les pères) actuels de la tête de cedeao ne sont pas capables à protéger leur intégrité territoriale, ils n’ont cas donner leur chapeau de chef à nos mères qui ne nous décevront jamais.

    aujour’hui c’est le nord du mali, et demain ça peut être le sud de la côte d’ivoire, de burkina faso, de tout autre pays.

    si je vous fais du mal pères de …, je m’excuse je reçois l’éducation de mes mères et tantes.

    que le bon dieu à cedeao des hommes capables de sécuriser son vrai identitaire de frontières.

  5. Mali : SOUS LA SÉCURISATION DE LA CEDEAO/UA/ONU, JE PROPOSE UNE CONFÉRENCE GLOBALE DE COMPROMIS OUVERTE A TOUS LES MALIENS POUR L’UNITÉ ET LA RÉCONCILIATION NATIONALES AFIN D’ÉTABLIR UNE PAIX ET UNE SÉCURITÉ DURABLES

    Bonjour,

    Comme stipulé par Johnnie Carson (Secrétaire d’État Américain Adjoint, Chargé des affaires Africaines), la reconquête du Nord par la guerre directe demande une très grande préparation et serait très lourde de conséquences.

    En effet, ces conséquences seront imprévisibles avec des dégâts collatéraux énormes.

    C’est pourquoi, après une analyse fine (avantages, inconvénients, contexte généralement urbain), la solution négociée est préférable.

    Il est nécessaire, comme je le disais dans ma proposition résumée ci-dessous, d’assurer la sécurité par un contingent de la CEDEAO/UA/ONU renforçant le Forces de défense et Sécurité Maliennes, et dont l’objectif sera de sécuriser la transition, les populations de toutes les régions du Mali et les conférences de compromis ouvertes à tous les Maliens.

    Tous les Maliens doivent réfléchir, ouvrir leurs cœurs et s’impliquer dans le processus menant à l’unité et à la réconciliation entre toutes les communautés et tous les Maliens.

    J’ai écrit au Premier Ministre du Mali, à la CEDEAO et au médiateur (Burkina) pour cette crise Malienne, pour demander qu’une conférence globale de compromis, ouverte à tous les Maliens, avec des ramifications dans les régions, soit organisée au Mali, pour qu’ENSEMBLE les Maliens trouvent la SOLUTION ADAPTEE à l’épineux problème Malien.

    La sécurité étendue à toutes les régions du Mali, de la population, de la transition et de ces conférences, doit être assurée par le contingent ONU/CEDEAO/UA renforçant les Forces de Défense et sécurité du Mali.

    Au même moment où les troupes rejoindront les régions à sécuriser, des convois de nourriture doivent être envoyés à la population de ces régions en garantissant qu’ils parviennent aux destinataires (la population).

    De l’engagement de tous les Maliens dépend l’unité et la réconciliation de la famille Malienne, qui doit compter sur ses membres pour la sauver durablement.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance
    E-mail : [email protected]

  6. A t’on besoin de convaincre Les nations UNIES pour donner son accord à une éventuelle intervention des militaires de CEDEAO ?
    Avec la présence d’Ançardine ,du Mujao qui d’ailleurs sont presque tous des étrangers dans le NORD du Mali !!
    Que veulent ces grands pays ? que l’afrique tombe plus bas ?que le sous developpement , la misère ,le manque d’éducation (écoles )des vrais structure de santé et autres ?
    Aux africains je dis ne faites plus confience à ces gens qui pensent qu’à leurs interêts.
    Je pense que l’algerie ne doit même pas réflechir pour aider l’armée malienne à chasser ces groupes qui prolifèrent au sud de son territoire.
    A l’armée malienne je dis c’est le moment ou jamais pour laver son honneur !!!.
    Au capitaine Sanogo je dis : Mon capitaine la patrie ou la mort !!!!!!

    • Albora,ce qu`il ne faut pas ignorer ce que MUJAO,AQMIS et les narco trafiquants de droque sont presents des annees durant au Nord du pays avec la benediction des autorites politiques et Militaires du Mali. Ceci est connu malheureusement par la Communaute internationale, notamment les USA, la FRANCE et la Grande Bretagne.
      C`est exlique leur timidite de suivre la logique de la CEDEAO consistant a l`envoi sous mandat du Conseil de securite d`une force internationale.

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