Résolution de la crise multidimensionnelle au Mali : Les efforts remarquables de la Cédéao

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Cérémonie d`ouverture de la session extraordinaire de la CEDEAO
Cérémonie d`ouverture de la session extraordinaire de la CEDEAO

Contrairement à l’avis négatif de beaucoup de personnes, la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a joué un rôle déterminant dans la résolution de la crise multidimensionnelle que notre pays a connue en 2012. Ce serait par un manque d’infirmation ou méconnaissance du rôle de la Cédéao  de penser qu’elle n’a pas joué sa partition.

 

 

 

Le Mali a connu en 2012 une situation dramatique unique en son genre, caractérisée par une crise multidimensionnelle : politique, institutionnelle, sécuritaire, humanitaire, identitaire, territoriale et socioculturelle. La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a entrepris des efforts remarquables dans la résolution de ces crises.

 

 

Il faut rappeler qu’avant l’éclatement de la crise sécuritaire, institutionnelle et politique, la Cédéao, à travers son système d’alerte précoce, a dépêché une mission dans notre pays pour constater la situation afin d’aider les autorités d’alors à prévenir une éventuelle  situation de crise. Pendant que cette mission de la Cédéao était dans notre pays pour finaliser ses travaux, le coup d’Etat du 22 mars 2012 a eu lieu. C’est pour dire que la Cédéao, dès les premières heures de la crise, s’est mobilisée aux côtés du Mali.

Pendant la crise, cette même Communauté s’est encore beaucoup plus mobilisée pour contraindre les militaires à rester dans les casernes afin que l’ordre constitutionnel du Mali soit établi pour nous permettre de reconquérir le Nord occupé par les jihadistes. Après plusieurs tergiversations des  différentes forces vives du Mali concernant le retour des militaires dans les casernes, la Cédéao a maintenu la pression jusqu’à obtenir le 6 avril 2012 la signature d’un accord avec les putschistes pour le retour à l’ordre constitutionnel. C’est dire que du 22 mars 2012, jour du coup d’Etat, au 6 avril 2012, l’Etat du Mali n’existait pas. Et le 24 avril 2012, l’organisation sous-régionale qui a désigné le président du Faso comme médiateur, a obtenu encore un autre accord appelé Accord-cadre qui a permis aux militaires de se retirer. Ce qui signifie que la Communauté internationale, sans ce travail remarquable effectué en amont par la Cédéao, la France n’aurait jamais pu intervenir au Mali. C’est donc en amont de tous ces efforts consentis par la Cédéao que la Communauté internationale s’est mobilisée à la suite de l’opération Serval effectuée par la France le 11 janvier 2013 pour stopper la progression des jihadistes.

 

 

Le représentant résident de la Cédéao au Mali, Cheaka Aboudou Touré, a souligné au cours d’une rencontre avec la presse le rôle accru et non négligeable que son organisation a joué au Mali avant, pendant et après la crise. Tout en  indiquant que la Cédéao, à travers son système d’alerte précoce (un dispositif informatique et informationnel permettant d’établir la carte de santé sociale et politique d’un pays), avait, bien avant la crise, averti les autorités maliennes que le pays était sérieusement en danger.

 

 

Un autre mérite de la Cédéao est, qu’avant la transformation de la Misma en Minusma en juin 2013, les pays membres de l’organisation ont mobilisé les moyens pour envoyer leurs troupes au Mali. Mais, sur le terrain, à en croire le représentant résident, elles ont bénéficié de  l’assistance des Etats-Unis qui ont pris en charge l’approvisionnement en eau et en rations, en plus de la fourniture du carburant pour ravitailler les avions français.

 

Diango COULIBALY

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2 COMMENTAIRES

  1. Ne nous embêter pas avec cette histoire de CEDEAO incapable d’assurer le transport de de ses troupes qui s’existaient pas au moment où le réunions interminables se tenaient à Bamako. La CEDEAO ne faisait que monter la pression pour obtenir le retour de ATT. Des plans ont été montés. Que sont-ils devenus les grandes théories militaires de la CEDEAO lorsque les djihadistes ont attaqué Konna. Le Mali n’a été sauvé que par la France et le Tchad par la grâce de Dieu. Trois mois après, la France exhortait les africains a venir sur le terrain. Mais lorsqu’ils sont venus, jusqu’ici, il n’ont jamais opéré un seul fait d’arme qu’on puisse salué. Vous voulez justifier votre présence au Mali, car vous coûtez chers pour RIEN. Vive le MALI, VIVE LA FRANCE, VIVE LE TCHAD.

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