Requête de Dioncounda Traoré adressée à la CEDEAO pour la libération des régions du nord du Mali : Les propositions des chefs d’Etat-major examinées ce lundi à Abidjan par les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la CEDEAO

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Une nouvelle réunion des chefs d`état-major de la Cédéao s’est tenue à Abidjan les 14 et 15 septembre dernier autour de l’envoi d’une force d’intervention au Mali. Cette réunion qui intervient après la requête adressée au président en exercice de la CEDEAO, Alassane Ouattara, par le président Dioncounda Traoré, était un prélude à la celle des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays membres de la CEDEAO. Ceux-ci se retrouvent dans la capitale ivoirienne ce lundi 17 septembre pour examiner les conclusions de la réunion des chefs militaires. Ces derniers doivent revoir le plan initial en fonction de la demande formulée du président Dioncounda Traoré.

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Pas de présence de militaires de la CEDEAO à Bamako pour sécuriser les institutions, pas de troupes combattantes au front mais en appui logistique et aérien et pour la sécurisation des villes conquises.   Telles sont les nouvelles donnes que le plan opérationnel de la CEDEAO en vue d’une intervention militaire doit prendre en compte. Ces exigences ont été consignées dans la lettre adressée en début septembre  par le président par intérim Dioncounda Traoré au président Alassane Ouattara. La réunion des 14 et 15 septembre des chefs d`état-major de la CEDEAO pour examiner les conditions de déploiement d`une force au Mali, doivent impérativement prendre en compte ces nouvelles donnes. Celles-ci avaient déjà été évoquées par la partie malienne lors de la réunion du 13 août dernier à Bamako, qui avait prévu une action en deux phases, dont la première consistait à sécuriser à Bamako le régime de transition.
Mais dans sa demande d`aide adressée à la Cédéao, Dioncounda Traoré, a pris soin de préciser que “le déploiement de forces militaires combattantes est sans objet” à Bamako, conformément au vœu exprimé à plusieurs reprises par l`armée et l`ex-junte militaire.
Il a aussi indiqué qu`il ne faut des troupes ouest-africaines combattant les islamistes, mais qu`elles apportent un soutien logistique et aérien, ainsi qu`une participation au maintien de l`ordre, une fois les villes du nord reconquises.
Les propositions formulées par les militaires dans ce sens seront étudiées ce lundi lors d`une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la Cédéao, qui se tiendra également à Abidjan. “Nous avons exprimé à travers des propositions notre détermination à exécuter la mission qui nous a été confiée afin d`aider le Mali et le peuple maliens dans la reconquête du nord du territoire occupé”, a déclaré samedi le général Soumaïla Bakayoko, chef d`état-major de l`armée ivoirienne.
“Personne ne cherche à se substituer aux Maliens, les premiers concernés. La Cédéao ne fait qu`accompagner le pays frère”, a assuré samedi Ally Coulibaly, le ministre ivoirien de l`Intégration africaine, dans le quotidien abidjanais Fraternité matin. Autant dire que la CEDEAO a désormais décidé de laisser le choix du mode d’intervention aux autorités maliennes.
Youssouf Camara

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11 COMMENTAIRES

  1. En acceptant l’opposition de la junte et de son allié CMD à l’intervention de la force de la CEDEAO à Bamako, la CEDEAO ne fait que retarder le processus de sortie de la crise au Mali.
    La libération du Nord vient de se complexifier davantage et même après ça, il n’ y aura jamais d’élections crédibles. C’est la junte et le 1er ministre qui continueront à tirer les ficelles et à placer leurs proches.

  2. Depuis longtemps je me pose une question. La communauté dite internationale se propose d’aider le Mali par des hommes et des armes. Une partie de l’armée malienne refuse. Pourquoi cette partie refuse t-elle? Leur logique est-elle illogique? Très peu de journalistes leur ont accordés la parole pour comprendre leur logique. Quel sera ou est le coût financier d’une guerre de la CEDEAO sous couvert UA, sous couvert ONU au Mali? Qui paiera la facture? E et hommes) au Mali. Dans ce cas de figure, ce sont les contribuables de l’espace CEDEAO qui prennent en charge cette intervention. Ok. Quelle est l’intérêt du contribuable ghanéen, nigérian, togolais, béninois, cap verdien, libérien, sierra léonais, de la Guinée Bisseau (pour ne citer que les pays non voisins immédiat du Mali) à contribuer pour cette guerre ? On me dira que le voisin du Mali a un intérêt car elle rebelle peuvent entrer chez le voisin mais et le non voisin, quel est son intérêt ? Si la guerre est financé par la CEDEAO, sous couvert UA, sous couvert ONU, quel est l’intérêt du contribuable de ces pays à financer cette intervention au Mali ? Pour les pays voisins du Mali et Membres de la CEDEAO, il est clair, que pour toute intervention (100% malienne, ou 100% CEDEAO ou 50% malien et 50% CEDEAO), ces pays voisins doivent sécuriser leurs frontières avec el Mali aux frais de leur contribuables. Dans ce cas, Si la guerre est menée par la CEDEAO au frais du contribuable CEDEAO, les contribuables des pays voisins ont 2 contributions : celle de la CEDEAO et celle de la sécurisation de leur frontière avec le Mali. Ainsi, le contribuable nigérien, Burkinabè, ivoirien, guinéen, et sénégalais vont contribuer 2 fois. Alors quel est leur intérêt à contribué 2 fois ?
    Hypothèse 2. Quelle soit 100% menée par le Mali ou 100% par la CEDEAO, le coût est à supporter à 100% par le Mali. Dans ce cas de figure, le Mali devrait s’endetter des années et des années pour payer sa dette emprunter auprès de la communauté dite internationale qui vient y mener une guerre pour récupérer l’argent donné à crédit au Mali. A ce sujet, il parait que la Libye doit payer près de50 ans de pétrole pour sa “libération” (si on doit/peut parler de libération). Il parait que la cote d’ivoire continue de payer la France pour sa “libération”(arrestation de Gbagbo. Dans cette logique, le Mali n’aura-t-il pas une facture trop salée à payer sur plusieurs années? Et quel est l’intérêt du Mali, du contribuable malien à payer une facture de guerre trop salée, alors que le pays dispose d’homme connaissant le terrain et payés presque gratuitement depuis 1960 soit pendant 52 ans. En rappel, les soldats maliens depuis leur enrôlement n’ont pas livré de véritable combat sur leur territoire, sauf 2 entrainements (guerre dite des pauvres) avec le Burkina Faso en 1974 et 1984 (chaque pays pense avoir gagné. Faut-il continuer à payer des soldats et la CEDEAO + la communauté internationale viennent faire une guerre à facture trop salée? Je pense que nous allons mieux comprendre et juger adéquate ou inadéquate le refus du Mali si nous avons la réponse à la question, qui paiera le coût financier de cette guerre.

    • Je poursuis ma réflexion sans mes hypothèses et je prend position
      Si le Mali refuse la force CEDEAO, que cette force aille sécuriser toutes les frontières Burkina Mali, Niger Mali, Mauritanie Mali, Alégrie Mali Sénégal Mali pour empêcher ces rebelles de rentrer et ressortir plus tard chez un voisin du Mali et que la CEDEAO donne au Mali l’équipement, la formation dont ils ont besoin pour libérer eux même leur pays. Les soldats maliens chôment depuis 1960 c’est presque un de leur rare occasion de rembourser aux contribuables maliens qu’ils ont bouffé depuis. Par ailleurs la CEDEAO veut aller se baser à Bamako, à près de 690km de Mopti qui est aussi à des km de la zone occupé. Pourquoi ne pas aller directement à Mopti et faire économiser 690km à tous les contribuables ? La cedeao bloque des armes commandées par le Mali en Guinée. Pourquoi font-ils cela? Pour leur imposer une intervention cedeao à facture trop salée? Et en ce moment on dit que le Burkina laisse passer des armes pour le Nord du Mali ?
      A mon avis, l’intervention de la CEDEAO/UA/ONU, ressemble à un deal de la France et des USA qui sous le nom de la communauté internationale veut vendre leur intervention au Mali qui paiera pendant des années. Non, le Mali a les armes, envoyé le matériel (à prix moins cher) et sécurisé vos frontières pour qu’ensemble on prenne les rebelles en tenaille.
      Si le reste du plan est connu. Après la guerre (qui risque de ne jamais finir à 100% si une armée étrangère intervient car le but inavouée de son intervention est de ne jamais finir sa mission comme en Afghanistan), la force CEDEAO devient une force d’occupation. La communauté internationale va stimuler le Mali pour qu’il emprunte de l’argent pour se reconstruire (les bâtiments les routes les écoles au Nord) le Mali s’endette, la communauté international lui demande de faire un appel à marcher, ses entreprises postulent gagnent le marché, m’argent repart dans la communauté internationale et le Mali paie sa dette de reconstruction a ceux qui ont construit.
      Ainsi, le Mali est entrain d’être dealé par la CEDEAO/UA/ONU. Seuls une armée révolutionnaire à l’envergure de N’krumah, Sankara peut dire non à ce deal international fait sur le dos de tous les contribuables du monde (à des degrés différents) mais enrichissants les autorités du monde à des degrés différents. Vive le refus du Mali en attendant qu’on me disent que l’intervention CEDEAO/UA/ONU est 100% gratuite.

      • ha les maliens n’ont encore rien compris et ce sont ceux de Bamako qui parlent attendez voir un bon matin il seront sur Bamako et la on verra si vous refusez toujours le mali fait parti de la cedeao et a déjà intervenu dans ces action militaire et puis de quelle honneur parlez vous celui qui est bafoué par les islamiste les maliennes sont violé forcé a se couvrir tout le corps une parti du mali est hors de contrôle et vous parlez d’honneur et bien va le criez aux islamiste que la cedeao vous laisse on verra ce que vous allez faire de votre honneur et je suis sur que toi tu n’est pas a bamako et que tu ne sais rien de ce-qui se passe au nord tchrrrrrrr wtf

  3. Hey, maliens. On ne ment pas à DIEU! Les combattants qui vous tiennent en échec dans le nord sont moins de 3000 et ils n’ont pas chacun 3 testicules. Ce sont des hommes comme vos militaires qui en ont chacun 2. Donc vous pouvez prendre votre courage à deux mains et les affronter pour vous libérer de vous-mêmes et garder votre honneur. Si vous ne pouvez pas cela, alors point de polémique et autre malice genre appui matériel, sécurisation des zones libérées. Demandez tout simplement de L’aide. Je sais très bien et tout le monde le sait y compris les maliens que les forces de la CEDEAO ne vont pas être sur le terrain sans prendre part aux combats. C’est clair comme l’eau de roche. Soit les forces de la CEDEAO sont au mali pour combattre les islamistes soit elles ne sont pas au mali.

  4. Attention à ce jeu diplomatique de la CEDEAO qui, consiste à mettre le Mali, ses militaires et sa classe politique façe à leurs responsabilités. Au vu de ce chéma, l’armée est condamnée à la victoire . Un échec est impardonnable .

  5. On ne peut plus parler de gouvernement CMD maintenant quelque soit les problèmes internes. On a maintenant un gouvernement Dioncounda, voire une équipe nationale. L’essentiel des forces nationales se trouve dans le nouveau gouvernement. VOUS NE POUVEZ PAS ENTRER DANS UN GOUVERNEMENT ET NE PAS ETRE COMPTABLE DE SES RESULTATS. C’est pourquoi Douentza ou pas, le gouvernement est obligé de REAGIR face à l’inertie des militaires, ou DE DEMISSIONNER. Avec cette requête à la CEDEAO, le monde entier peut maintenant s’organiser pour libérer le Nord Mali, réformer l’armée malienne, en collaboration avec les forces réelles du Nord, le COREN notamment. Comment les centaines de villes et de villages de la ligne de front seront protégés contre LES EXACTIONS DES BANDITS ARMES qui ont choisi comme stratégie, le harcèlement de toutes les zones dégarnies, de Kayes à Ansongo et Kidal ? Bien sûr qu’il ne faut pas encourager les milices anarchiques, elles doivent simplement être encadrées, mais SUREMENT PAS ËTRE DETRUITES. TOUTES LES ARMEES DE LA CEDEAO REUNIES NE POURRONT PAS PROTEGER TOUS LES VILLAGES ET VILLES DE LA LIGNE DE FRONT. Les brigades d’autodéfense, utilisées avec succès par l’armée malienne dans un passé récent au Nord, sont régies par quelques règles simples :
    1. La brigade est initiée par l’armée ou dans tous les cas encouragée par elle, les membres y ont accès par un appel d’enregistrement. C’est dire que les membres sont connus, armés et désarmés par l’armée sans aucun problème.
    2. Les membres sont organisés en groupes ayant chacun un chef.
    3. Les membres sont armés et formés par l’armée.
    4. Les brigadiers ne sont jamais visiblement armés, ni en tenue. Leur force est la discrétion.
    5. Les membres sont positionnés autour des villes et villages la nuit avec un mot de passe et supervisés par l’armée.
    6. La brigade d’autodéfense comme son nom l’indique n’a pas de mandat offensif, MAIS UNIQUEMENT DEFENSIF.
    7. Les brigadiers jouent leur fonction à titre gratuit.
    BREF, IL EST PLUS QU’INDISPENSABLE D’AVOIR SUR LA LIGNE DE FRONT DES BRIGADES D’AUTODEFENSE DE FILLES ET DE GARCONS RECRUTES, ENCOURAGES, ARMES ET SUPERVISES PAR L’ARMEE MALIENNE. Et surtout ces malheureux six mois nous prouvent, s’il en est besoin, QU’IL FAILLE MAINTENANT PERENNISER LE SYSTEME DE BRIGADE D’AUTODEFENSE EN APPRENANT ET EN ARMANT SYSTEMATIQUEMENT TOUS LES JEUNES GARÇONS ET FILLES DE 18 ANS DE LA LIGNE DE FRONT.

  6. le nord restera occupé pour longtemps
    c’est difficile pour un civil de dire ce qu’il pensent quand des abrutis armés sont derrière ton dos
    c’est pourquoi il vaut peut être mieux être du coté des hommes armés que d’être courageux et décider de les dire la vérité

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