Rendre l’accès des services énergétiques à 36 millions de foyers Ouest africains et à 46 000 localités de la sous région d’ici 2015 Voilà le défi lancé par la CEDEAO

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Chaque année le Mali consacre près de 225 milliards de francs CFA à l’achat du pétrole et des produits pétroliers et pourtant seuls 30%  des populations de la Sous région ont accès aux services énergétiques malgré les énormes potentialités en énergies hydraulique, solaire et éolienne.

 

Comment alors renverser cette tendance et rendre l’énergie accessible aux populations pour booster les économies des Etats membres ? 

 C’est la nouvelle ambition de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont les représentants des quinze Etats membres se sont concertés ce Week end à Bamako. C’était les 21, 22 et 23 Juillet 2011 à l’Hôtel El Farouk en présence du représentant des bailleurs de fonds à travers la représentante résidente du PNUD au Mali  et des journalistes de la presse nationale.

M. El Hadj Ibrahima Thiam, représentant de M. James Victor GBého, le président de la Commission de la CEDEAO a rappelé aux participants les engagements pris en Janvier 2006 par les Chefs d’Etats et de Gouvernements à savoir l’accès à l’électricité de 60 % des  populations à des services de la force motrice pour améliorer la productivité et les activités économiques, l’accès de 100 % de ces populations  à des services modernes de cuisson de leurs nourritures. Ces objectifs cadrent parfaitement avec les objectifs de développement du Millénaire de 2015, a poursuivi M. Thiam. Cette politique commune de l’énergie de la Communauté est consignée dans un document adopté le 12 janvier 2006 et appelé Livre Blanc de la CEDEAO sur l’énergie. La CEDEAO est soutenue par le Programme des Nations Unies pour le Développement dans la réalisation de ce Programme d’énergie.

M. Abib Ouane, le ministre de l’énergie et de l’eau a pour sa part mis l’accent sur le contraste entre les potentialités énergétiques et les pénuries récurrentes de l’énergie.  En effet, les pays de la sous région dépendent pour l’essentiel de l’importation des hydrocarbures, le pétrole en particuliers dont le renchérissement continu  des coûts  obère les efforts de développement des Etats. Le Mali,  a-t- il rappelé, consacre par exemple 225 milliards de francs CFA à l’importation du pétrole et des produits pétroliers, une situation intenable d’où le recours à d’autres sources d’énergies dont les énergies renouvelles ; le solaire, la bioénergie à base d’huile végétale, l’énergie éolienne… Le même souci a conduit notre pays à intégrer le Projet d’oléoduc qui doit relier le Nigeria à l’Algérie en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, le Niger a dit le Ministre Ouane. Mais d’ici, là, pour réaliser les objectifs du Millénaire, le Mali a mis en avant la mise en place des plateformes multifonctionnelles. La plate forme multifonctionnelle, a –t-il expliqué, repose sur un dispositif léger porté par un moteur diesel et qui en fonction de la puissance de ce moteur peut donner de l’éclairage, faire tourner une unité de production, d’où sa grande efficacité en milieu rural. La millième Plateforme a été installée, il y’ a quelques semaines permettant ainsi l’accès à l’électricité d’une frange importante de la population rurale et périurbaine de notre Pays.

Le ministre a réaffirmé le soutien de son pays à la politique commune de la CEDEAO symbolisée par l’interconnexion des réseaux électriques de  la Côte d’Ivoire et du Mali à Kadiolo. Pour la mise en œuvre du Livre Blanc de la CEDEAO, des groupes multisectoriels nationaux (GMN) ont été mis en place dans chacun des quinze pays membres. La fonctionnalité de ces groupes a été vérifiée à Bamako afin de les rendre plus efficaces dans l’assistance, l’accompagnement des décideurs et des bailleurs dans les politiques nationales en matière d’énergie. Les délais de 2015 sont très proches et l’Afrique de l’Ouest espère combler son retard énergétique.

 

Piyahara Diamouténè

 

 


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