Depuis hier, les chefs militaires des pays membres de la CEDEAO sont en conclave à Bamako pour discuter de la logistique militaire nécessaire pour bouter le Président sortant de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo du pouvoir. Ce dernier s’y arcboute toujours au pouvoir en dépit de sa cinglante défaite électorale. Le Président de la Commission de la CEDEAO, l’ancien Ministre ghanéen des Affaires étrangères, James Victor Gbeho a laissé entendre récemment que l’option militaire est toujours sur la table de son organisation, qui exige toujours le départ de Gbagbo de la présidence de la RCI au profit de Alassane Dramane Ouattara (ADO).
Après la rencontre de la guinée Bissau où les chefs d’Etat Major ont adopté une stratégie militaire d’intervention en Côte d’Ivoire, les assises de Bamako définiront les moyens militaires qu’il faut pour mener une opération chirurgicale contre les forces fidèles à Laurent Gbagbo afin de les mettre hors d’état de nuire. C’est dire que la CEDEAO ne badine pas avec le camp du Président sortant qui doit s’attendre à la foudre des forces de la CEDEAO s’il ne se décide pas à quitter le pouvoir pacifiquement.
L’historique action militaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest contre les militaires de la Sierra-leone qui venaient de renverser le Président élu de l’époque, Ahmed Tidjane Kaba en dit long et devait servir la leçon aux proches de Gbagbo en vue de les convaincre que la CEDEAO n’hésitera pas à mettre en application ses menaces.
