A Bamako depuis dimanche, la mission de médiation de la CEDEAO avait trois jours pour examiner et se prononcer sur un nombre questions au Mali. Il s’agit de l’organisation des Assises nationales pour la refondation, la mise en place d’un Organe unique de gestion des élections, le délai de la transition. Mais déjà à deux jours, le chef de la mission, l’ancien président Nigérian, Good Luck Jonathan a déjà dégagé sa position. Pas question de prolonger la transition. Plus, il demande de sursoir à toutes reformes et à faire face à l’organisation des élections. Une position qui rejoint celle d’une bonne partie de la classe politique malienne.
En effet, la délégation de la médiation de la CEDEAO, est arrivée le dimanche, 05 septembre 2021, à Bamako pour évaluer l’évolution de la transition au Mali, mais aussi pour rappeler le respect des engagements pris par les autorités de transition. «Nous attendons des précisions sur le chronogramme des élections », explique une source proche du médiateur qui assure que l’allongement de la période de transition n’est toujours pas une option.
Toutefois, cette délégation arrive à un moment où la transition se trouve confrontée à un certain nombre de préoccupations. Il s’agit de la question de l’organisation des Assises nationales pour la refondation proposées par le Premier ministre, Dr. Choguel Kokala Maïga, la création d’un organe unique pour la gestion des élections et la prolongation du délai de la transition.
S’agissant du premier point, il oppose le Premier ministre à une bonne partie de la classe politique. Selon ces partis, le temps imparti ne permet pas d’organiser les assisses. D’autres pensent qu’elles seront une rencontre de plus et que pourquoi ne pas se focaliser sur les recommandations de la conférence d’entente nationale ? Pour d’autres leaders politiques, comme par exemple Tiébilé Dramé, le Premier ministre « cherche à créer les conditions d’une prolongation du délai de la transition”.
Pour la création d’un organique unique pour la gestion des élections, même si une grande partie des hommes pensent qu’il faut un organe unique, ils émettent tout de même des réserves.
Parmi les questions brûlantes ; il y a la prolongation du délai de la transition.
Depuis quelques jours, des mouvements s’organisent pour réclamer la prolongation de transition.
La dernière en date est celle des adeptes du Chérif de Nioro résidant à Kayes, qui ont battu le pavé le 02 septembre 2021 pour réclamer la prolongation du délai de la Transition. Cette marche est partie de la Tribune de Kayes pour se terminer au Gouvernorat. Le millier de manifestants ont remis une déclaration aux autorités. Les adeptes du Chérif pensent qu’il faut des reformes solides et profondes pour la refondation de l’État avant de fixer un délai à la Transition.
Pourtant la communauté internationale a toujours mis l’accent sur dix mois, pas plus.
La dernière intervention en date du 31 août lors de sa dernière session, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a insisté auprès des autorités maliennes de mettre en place des dispositions concernant l’organisation de l’élection présidentielle le 27 février 2022, conformément au calendrier électoral, conformément à la durée de la transition de 18 mois comme décidée.
Au cours de cette visite de trois jours à Bamako, la délégation de la médiation de la CEDEAO rencontrera, tour à tour, les forces vives de la nation, les acteurs politiques, les diplomates ainsi que les autorités de la transition malienne en vue d’accorder leurs violons pour une transition réussie.
Dès le dimanche, le médiateur a commencé ses rencontres par le Comité de suivi local de la transition qui avait rencontré, la semaine dernière, le chef du gouvernement. Cette séance de travail s’est tenue, dans la soirée, quelques heures après son arrivée à Bamako, dans un hôtel de la place.
Après le Comité de suivi local, c’était le tour des ambassadeurs des États membres de la CEDEAO accrédités au Mali d’être rencontrés.
Lundi, 06 septembre 2021, Good Luck et sa délégation rencontrent le Premier ministre, Dr. Choguel K. Maïga, puis le corps diplomatique.
À la suite du Premier ministre, plusieurs autres rencontres sont au programme. Il s’agit de la rencontre avec les forces vives de la nation (société civile, organisations religieuses, ordres professionnels, syndicats, les signataires de l’Accord pour la paix et de réconciliation) et celle avec les acteurs politiques, divisés au sujet de la mise en place de l’organe unique de gestion des élections et au sujet de la tenue des Assises nationales pour la refondation.
Mardi, 07 septembre, la délégation de la médiation de la CEDEAO fera la synthèse et la restitution de ses rencontres au président de la Transition, Assimi Goïta, puis suivra une conférence de presse pour donner les conclusions et recommandations de cette visite.
Zié Coulibaly
Source : Plume Libre
SI LES MALIENS DISCUTENT ET SE METTENT D’ACCORD SUR QUELQUE CHOSE, LA CEDEAO NE PEUT PAS DIRE NON! SINON ELLE SE METTRA ELLE MEME EN PORTE A FAUX DE LA RAISON DE SA CREATION ET DE SON UTILITE..
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