Dans le cadre de la mise en œuvre du projet armes légères de la CEDEAO-Union Européenne dans notre pays en rapport avec la politique nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres, une session de formation des formateurs, servant désormais de points focaux et personnes ressources, avait été initiée dans la salle de conférence de la commission nationale de
lutte contre la prolifération des armes légères.
L’objectif est de faciliter les activités de collecte et de désarmement dans nos régions. C’était sous la présidence du Gal. Coulibaly Kani Diabaté en présence de Mme Keita Oulématou et du
consultant filifing Diakité. A l’instar de plusieurs pays de la sous région d’Afrique, l’Union Européenne en collaboration avec la CEDEAO, le PNUD et la commission nationale de lutte contre la prolifération
des armes légères, entend procéder très prochainement à la mise en œuvre du projet armes légères au Mali. En mission de chef d’œuvre dudit projet, la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères avec le PNUD a organisé une session de formation à l’intention des points focaux et des personnes ressources pour un renforcement des capacités afin de faciliter les mouvements de collecte et de désarmement dans nos régions, singulièrement le nord.
Les bénéficiaires de cette formation auront comme mission en tant que relais de la commission depuis Bamako, d’œuvrer sur le terrain afin de relever les immenses défis auxquels le projet attend. En lieu et
place de la formation, il y a eu présentations et discussions sur les généralités sur la communication définition, les canaux de communication, les raisons de communiquer, l’impact attendus de la communication : interne et externe, l’évolution de la communication, comment s’organise la communication et la communication pour le changement de comportement. Il y a eu également ce qu’on appelle les généralités sur les armes légères et de petit calibre, l’état de la
situation sur la communication concernant les armes légères au Mali, les éventuels outils de la communication sur les armes légères et de petit calibre et le plan de communication-sensibilisation dans les régions concernées par le projet PNUD/UE/CEDEAO. Le dernier temps fort de cette formation était les travaux de groupe sur le plan de sensibilisation à faire dans les régions puis l’examen et finalisation du plan proposé par le consultant dans les travaux de groupe et en plénières. Le Général Coulibaly Kani Diabaté, présidente de la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères s’est prononcé dans son intervention sur la définition de certains termes techniques tout en citant les différents types légers et de petits calibres sans oublier les munitions. Parlant du nombre de fabricants d’armes, elle a indiqué que Bamako et Sikasso se distinguent des autres régions avec un nombre aussi élevé de fabricants d’armes artisanaux, soit près de 300 sur un total de près de 7000 sur le territoire. Un participant à la formation, en la personne de Bania Djittèye, a édifié l’assistance sur les conditions légales d’obtention de permis pour le port ou la vente d’arme. Le permis, selon lui, qui est malheureusement interdit était délivré par le gouvernorat et non le cercle. Les enquêtes de moralité de la gendarmerie vont s’en suivre. Le ministère de la sécurité intervient lorsqu’il s’agit de délivrer un pistolet. Le détenteur est tenu de payer mensuellement un montant forfaitaire selon la nature d’arme variant de 15000 FCFA pour le pistolet et 5000 FCFA pour le fusil de chasse. En cette période post crise au Mali, il apparait extrêmement important de procéder à ce travail de collecte et de désarmement.
Car, bon nombre d’armes se promènent dans la nature entre les individus.
Traoré Mah BELLEM