Prévention et résolution des conflits en Afrique : La CEDEAO et la crise malienne en exemple

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A l’occasion de la 13ème édition de la Semaine de l’intégration africaine, le Représentant spécial du Président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine, Cheaka Aboudou Touré, a animé, le mardi le 28 mai, une conférence de presse au CICB, sur le thème «Prévention et résolution des conflits en Afrique: la CEDEAO et la crise malienne». C’était sous la haute présidence du ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Me Demba Traoré, accompagné du représentant de l’Union Africaine, le Général Cheick Kéita.

Le ministre Demba Traoré s’est tout d’abord acquitté de l’agréable devoir de remercier très sincèrement, au nom du gouvernement de la République du Mali et en son nom personnel, le Secrétariat exécutif de la CEDEAO, les représentants des Institutions de la République et ceux de la société civile.

Il a ensuite rappelé que, depuis 1994, le ministère chargé de l’Intégration africaine organise régulièrement, à travers le Secrétariat de la Commission nationale pour l’Intégration africaine, les Journées de l’Afrique, devenues la Semaine de l’Intégration africaine à partir de l’an 2000.

La Semaine africaine, telle qu’elle est conçue, selon Me Demba Traoré, est un moment de brassage intense entre les communautés africaines résidant au Mali et les populations maliennes, à travers des manifestations culturelles et sportives. Toujours selon lui, c’est aussi un moment de grande communion, pour informer les cadres, les opérateurs économiques et les populations du contenu des programmes d’intégration, d’une part, et sur ses défis et ses enjeux. «Aussi, cette année, en raison de la situation particulière que connaît notre pays et du rôle joué par les organisations internationales dans la sécurisation et la stabilisation du pays, avons-nous fait appel aux représentants de l’Union africaine et de la CEDEAO pour nous entretenir d’avantage sur leurs missions» a-t-il conclu.

Le conférencier, Cheaka Aboudou Touré, a tout d’abord fait une présentation sommaire de la CEDEAO, en commençant par sa création, qu’il a située au 28 mai 1975 à Lagos, avec pour but essentiel la libre circulation des personnes et des biens.

Avant d’ajouter que 15 ans après, les résultats étant mitigés, il y a eu, en juillet 1993,  la signature d’un Protocole relatif à la prévention, à la gestion des conflits et à la bonne gouvernance. La vision à long terme de la CEDEAO, a-t-il indiqué, étant de passer d’une organisation des Etats à une organisation des peuples.

Concernant la crise malienne, Cheaka Aboudou Touré a expliqué que la CEDEAO intervient au Mali parce que c’est un Etat membre, confronté à un conflit armé. Aussi, la CEDEAO a-t-elle, dans un premier temps, déployé ses instruments juridiques et stratégiques, avant d’actionner les mécaniques de défense et de sécurité.

Parmi les actions menées concrètement, le conférencier a cité les missions multidisciplinaires conduites en 2012 par la CEDEAO pour déterminer la situation au Mali, dont la rencontre du Président de la Commission avec ATT, pour lui signifier les graves inquiétudes de la Commission, car tous les signaux étaient au rouge. La médiation lors du coup d’Etat, qui a été stoppé en 10 jours seulement et enfin la mobilisation des capacités internes de gestion de crise sont aussi à mettre à son actif.

Pierre Fo’o Medjo  

 

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