A moins de deux mois de la présidentielle malienne, l’accompagnement de la Cedeao s’est traduit par le renforcement des capacités des médias et de la société civile via sa représentation spéciale au Mali. Il s’agit de contribuer à l’instauration d’une atmosphère électorale apaise et propice à la tenue d’élections démocratiques et pacifiques dans notre pays. C’était les 6 et 7 juin au Grand Hôtel de Bamako où la cérémonie d’ouverture a mobilisé autour du représentant spécial du président de la Commission de la Cedeao au Mali, Aboudou Cheaka Touré, le chef de la division “Démocratie et bonne gouvernance” de la commission, M. Eyesan Okorodudu ainsi que l’administrateur délégué de la Maison de la Presse, Mahamadou Talata Maiga.
Les deux jours de travaux ont été essentiellement consacrés aux règles et comportements professionnels des acteurs dans l’exercice de leur métier en période électorale très propice à l’utilisation des médias pour le véhicule de discours de haine à l’intérieur et à l’extérieur du cercle électoral. Les participants à l’atelier ont été ainsi sensibilisés sur les normes et standards de la CEDEAO pour les médias dans la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique de l’Ouest. Pour ce faire, un menu thématique de plus d’une dizaine de communications a été consommé notamment la régularité des médias démocratiques et la consolidation de la paix ; la régulation, l’éthique professionnelle dans la diffusion radio et télévision et le rôle des médias dans le paysage politique au Mali.
Tous ces sujets, selon Mahamadou Talata Maiga, répondent aux préoccupations en période électorale er viennent à point nommé pour appuyer la Maison de la Presse dans sa mission et son souci de renforcement des capacités des médias, de promotion de la liberté de la presse et des valeurs démocratiques. Et de saluer l’initiative de la Cedeao qui. à ses yeux, va permettre aux journalistes d’éviter les violations des standards professionnels ainsi que d’autres dérapages du même ordre. M. Maiga a également expliqué que les médias et la société civile, en tant qu’acteurs clés de la démocratie, partagent la responsabilité de la bonne marche du processus électoral et ont un devoir commun de sensibiliser les citoyens sur les enjeux des élections et les modalités du scrutin durant la période pré-électorale. Ils doivent contribuer notamment à mieux informer les citoyens sur les partis et candidats en lice afin de les aider à faire un choix judicieux et éclairé. Durant le scrutin, ils fournissent aux électeurs des informations pratiques sur le déroulement de la campagne et après les élections, ils doivent faire en sorte que la transparence et la crédibilité des résultats soient préservées, a-t-il précisé.
Aboudou Cheka Touré s’est quant à lui réjoui de la tenue de l’atelier à l’attention des médias et de la société civile. La Cedeao a tenu non seulement à être conforme à la lettre et à l’esprit des textes légaux régissant la sphère de la paix, de la sécurité et de la concorde nationale, mais surtout à attirer l’attention des professionnels de la communication sur la délicatesse et la centralité de leur rôle en période de compétions électorale. Parlant du métier de la presse, il admet que son exercice n’est pas facile quand on sait que les médias sont au cœur de la démocratie et de la bonne gouvernance. Au-delà des contraintes matérielles et financières objectives, la profession fait l’objet de convoitises à la fois internes et externes dont les rapports de forces peuvent quelques fois et assez souvent conduire à des dérives dommageables pour les journalistes. Autant les médias sont sollicités par divers groupes d’intérêts, autant la marge de manœuvre est souvent étroite pour les journalistes, a-t-il déploré. Il en profité pour attirer les professionnels sur les exigences déontologiques en cette période électorale. Selon lui, les médias sont susceptibles d’allumer le feu comme ils peuvent jouer un rôle salvateur du sapeur-pompier face aux joutes souvent démesurées des acteurs politiques, pour qui, tous les moyens sont bons pour la conquête, l’exercice et la conservation du pouvoir. La présidentielle du 29 juillet prochain se déroule dans un conteste sécuritaire plus préoccupant qu’en 2013, a-t-il expliqué avant d’inviter tous les acteurs à promouvoir un climat de paix et de sécurité nécessaire au déroulement paisible du scrutin prochain.
Amidou Keita
C’est vrai que le contexte sécuritaire actuel est plus préoccupant qu’en 2013, cela veut dire que IBK n’a rien fait pour protéger sa population, la souffrance a pris de l’ascenseur, le malien ne mange plus à sa faim, les structures de santé sont devenues des mouroirs à l’image du bagne de Taoudénit d’antan. Bref IBK ne sera pas réélu.
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