Pour la levée progressive des sanctions : La CEDEAO invite les autorités maliennes à proposer rapidement un chronogramme acceptable

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La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est réunie en Session extraordinaire le 3 février 2022 à Accra, en République du Ghana, sous la présidence de Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, Président de la République du Ghana et Président en exercice de la Conférence. Cette session extraordinaire a été organisée dans le but d’examiner les récentes évolutions politiques intervenues au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, afin d’œuvrer au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ces pays. Sur la situation du Mali, la CEDEAO a invité les autorités maliennes à proposer rapidement un chronogramme acceptable afin de permettre la levée progressive des sanctions.

Dans le communiqué final ayant sanctionné les travaux, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO a réaffirmé sa ferme détermination à protéger la démocratie et la liberté dans la région et a réitéré son engagement en faveur du respect du principe de la tolérance zéro pour l’accession au pouvoir par des moyens inconstitutionnels, conformément aux dispositions du Protocole additionnel de 2001 de la CEDEAO, relatif à la Démocratie et la Bonne Gouvernance.

Au titre de la situation politique en République du Mali, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO se félicite des conclusions de la 1057ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union africaine, tenue le 14 janvier 2022, qui a approuvé toutes les décisions et sanctions prises par la CEDEAO à l’encontre du Mali.

Dans le communiqué final, les Chefs d’État et de Gouvernement affirment qu’ils constatent avec regret qu’un calendrier n’a pas été mis en place, pour se conformer aux décisions de la Conférence. « En conséquence, la Conférence décide de maintenir en place toutes les sanctions imposées au Mali, conformément à la décision prise le 9 janvier 2022 ; d’inviter les autorités maliennes à proposer rapidement un chronogramme acceptable à la CEDEAO afin de permettre la levée progressive des sanctions ; rester saisie de la situation au Mali ».

Le Burkina Faso échappe à de nouvelles sanctions!

S’agissant de la situation politique au Burkina Faso, la Conférence a noté la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans ce pays, qui requiert un retour rapide à l’ordre constitutionnel afin de pouvoir trouver des solutions efficaces à ces problèmes.

En outre, ajoute le communiqué final, la Conférence réitère sa condamnation absolue du coup d’Etat du 24 janvier 2022 et exprime sa préoccupation face au maintien en détention du Président Roch Marc Christian KABORE. « Au vu de ce qui précède et sous peine de sanctions, la Conférence exige la libération sans condition du Président Roch Marc Christian KABORE.

La Conférence en outre : confirme la suspension du Burkina Faso de toutes les institutions de la CEDEAO, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel ; appelle l’autorité militaire à mettre en place les organes de la Transition, à adopter un calendrier électoral et favoriser le retour à l’ordre constitutionnel le plus rapidement ; instruit la Commission de la CEDEAO à maintenir le contact avec les nouvelles autorités, à travers la mise en place de mécanismes de suivi auxquels seront associés l’Union Africaine et les Nations Unies, dans le but d’accompagner la Transition», révèle le communiqué final de la CEDEAO.

Concernant la situation politique en République de Guinée, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO dit avoir pris note de la création récente du Conseil National de Transition (CNT), en tant qu’organe législatif. La Conférence dit qu’elle constate avec préoccupation que, cinq mois après le coup d’État, un calendrier de transition n’a toujours pas été mis en place, ainsi qu’exigé par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO lors de la session extraordinaire du 16 septembre 2021. « Au regard de cette situation, la Conférence décide de : maintenir toutes les sanctions imposées à la Guinée ; demander à l’Autorité de Transition de mettre en place un calendrier devant conduire au rétablissement de l’ordre constitutionnel ; marquer sa disponibilité à accompagner la Guinée pour favoriser un retour à l’ordre constitutionnel le plus rapidement », précise le communiqué final de la CEDEAO.

Dans ce communiqué, la CEDEAO réitère sa disponibilité à travailler, en collaboration avec l’Union Africaine et les Nations Unies, en vue d’apporter l’appui technique nécessaire aux autorités du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali, pour les aider dans la mise en œuvre du calendrier accepté.

Au titre du renforcement de la Démocratie et de la Bonne Gouvernance, la Conférence exprime sa vive préoccupation face aux cas de violation de l’ordre constitutionnel dans la région, notamment par le biais des coups d’Etat militaires récemment intervenus et les tentatives de coup d’Etat dans certains Etats membres. À cet égard, elle réaffirme son engagement à renforcer la démocratie et la bonne gouvernance dans la région, et instruit la Commission à accélérer la révision du Protocole additionnel de 2001 sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et des textes connexes.

Aguibou Sogodogo

 

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2 COMMENTAIRES

  1. ” … Sur la situation du Mali, la CEDEAO a invité les autorités maliennes à proposer rapidement un chronogramme acceptable… ” …///…

    :
    Les Autorités Maliennes devront donc deviner ce que la CEDEAO appelle un chronogramme acceptable… Notamment la durée…, je suppose !
    A ma connaissance …, 5 ans, ç’a été refusé. Et 3 ans aussi… Il parait que 22 mois, c’est à dire un peu moins de 2 ans…, c’est pas possible non plus.
    Mais 16 mois…, c’est possible.
    Si je sais compter…, 22 mois moins 16 mois = il reste 6 mois. Vous trouvez pas que c’est mesquin de chipoter sur juste 6 mois d’écart… ???
    C’est à croire qu’ils cherchent à jouer avec nos nerfs, ces Dames et Messieurs de la CEDEAO… ???
    C’est pas bien… !

  2. It is somewhat amazing that ECOWAS ignore as if it state do not exist that conditions must be satisfied before Mali may submit timetable that is reliable above one already given. To give timetable shorter in duration would only result essential plus vital conditions not being satisfied plus extension being imposed by Malian government with ECOWAS in drug addict like craze proclaiming Malians government unreliable in it’s timetable commitment. Had ECOWAS heeded Malian government of three years transition from onset worsen of conditions in part caused by trying to meet ECOWAS 18 month timetable would not have resulted causing need to increase timetable to five years to satisfy all essential plus vital conditions that will allow safe, inclusive plus non corrupt elections.
    Two essential plus vital conditions need satisfying are security against terrorists so voters may safely vote plus correction of laws allowing corruption with impunity with numerous others being assessed plus managed in practical Greater Good steps plus stages. Mali is having notable success in fight against terrorists with Malian soldiers making steady gains in recovering control of nation territories plus Malian government in steps plus stages is rooting out dangerous corruption with impunity in steps plus stages as government examine damage done by corruption with impunity. If all nations of ECOWAS were experiencing recent successes of Malian government West Africa would be on passage that would prohibit France plus EU exploitation of West African nations thereof leaving legitimate acts of business as France plus EU only reliable form of relations with West Africa.
    ECOWAS need cease it’s wealthy drug addict mentality approach toward Mali, Guinea plus Burkina Faso plus tailor ECOWAS approach to allowing as practical plus fitting for those nations in Greater Good conduct in steps plus stages to fulfill it’s governing obligation to ECOWAS.
    ECOWAS should be giving high praise to Malian Transitional Government as many have done in Africa have not made constitutional changes that would better accommodate it’s effort. Transitional Government appear to intend to make much needed constitutional amendments or/ plus changes inclusive acts made when Mali is secure from terrorists. A fitting act for nation developing world class modern living. ECOWAS need respect that condition plus use it as great cause to tailor it’s requirements for Mali in fashion fitting for Mali total circumstance as oppose to fashion fitting for satisfying wealthy insane drug addict leaders of ECOWAS who seek to satisfy France plus EU as oppose to satisfying Negroid African people. ECOWAS is facilitating foreigner exploitation of Africans. That is despicable.
    Stupid is what stupid do. ECOWAS is being dangerously stupid making demands that unable to be complied too under existing conditions. That promote more immediate Greater Good government change by any means necessary in West Africa. Those of ECOWAS supporting unreasonable under circumstance demands against Mali, Guinea plus Burkina Faso should retire.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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