Ç’aura été la fin d’un quinquennat assez honorable, en dépit des tumultes ayant marqué la fin du mandat de Ali Nouhoum Diallo.
Aujourd’hui, en effet, l’ancien président par deux législatures successives de l’Assemblée Nationale du Mali rendra totalement le tablier à Abouja, à la faveur de la séance inaugurale des parlementaires de la sous -région ouest – africaine. En clair, les députés de la CEDEAO sont également conviés pour procéder, au cours de ladite même session, au renouvellement du bureau ayant fait l’objet de longs tiraillements entre le président sortant et le Secrétariat exécutif de l’organisation. Après avoir connu des épisodes judiciaires assez corsés entre les protagonistes, le différend a finalement abouti à un règlement pour le moins mitigé. En effet, à la faveur de leur récent sommet, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont décidé de ne plus reconduire le mandat du Mali à la tête du Parlement sous-régional. Les modalités arrêtées par le même sommet, en l’occurrence la présidence tournante et la préséance par ordre alphabétique et appartenance linguistique, ne favorisent même pas une simple présence du Mali dans l’instance dirigeante du Parlement supranational.
En tout état de cause, c’est le Niger qui se taille la part belle en remplaçant notre pays à la tête de l’institution. Viennent ensuite, dans l’ordre ordre alphabétique, un pays anglophone suivi d’un pays francophone, en commençant par la lettre ‘N’.
En tranchant la question de la sorte, la décision des plus hauts responsables de la CEDEAO n’en est pas à l’abri de contestations. Et pour cause, il semble que la démarche est entachée d’irrégularités parce qu’elle jure avec les textes de l’organisation qui exigent que les textes y afférents passent au préalable devant les parlement nationaux.
- Keïta
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