On se demandait la semaine dernière ce que le gratin politico-civil du Mali allait faire à Ouaga sous la férule du beau Blaise qui recevait aussi ses pairs du groupe de contact. L’un dans l’autre suivant le communiqué final du mini sommet, nos appréhensions n’ont pas été démenties.
En fait les préoccupations et visions de sortie de crise exprimées par les convives de Blaise à Ouaga ne diffèrent en rien de celles soutenues et défendues au même moment à Bamako. A quelques détails près.
Il en est de même des conclusions, recommandations et décisions du mini syndicat des Chefs d’Etat du groupe de contact qui sont quasiment en phase avec celles qui ont sanctionné les conclaves de Bamako. A part que celles de Bamako ont été plus respectueuses de la CEDEAO et ses efforts en faveur du Mali (même si nous remettons en cause la sincérité, la pertinence et la qualité des mesures jusque là prises par l’Institution régionale et son médiateur plusieurs fois contredit par elle-même). Qu’à cela ne tienne, était-il nécessaire et opportun de retourner à Ouaga pour s’entendre dire de retourner au bercail se concerter et négocier dans un cadre national un gofernement inclusif ? Ou encore écouter des recommandations de retrait ou de cessation des hostilités au Nord avant l’entame du mois de ramadan ; l’appui de la CEDEAO au gofernement du Mali en vue du retour du Président de la transition au bercail, la prorogation du mandat des membres du Haut Conseil des Collectivités et du Conseil Economique, Social et Culturel (à quelle fin avec quels moyens financiers d’entretien ?), le soutien de la CEDEAO pour le renforcement des capacités de l’armée malienne, la protection des droits civils, économiques sociaux et culturels, des mesures d’apaisement et de confiance et quoi encore… ? Toutes choses déjà entendues, sur fond de politicailleries de mauvaise saison. Et soutenir que le mini sommet de Ouaga a été une avancée ? Que nenni ! Rien, si ce n’est une fracture de plus. Conséquence logique de rencontres parallèles à Bamako et Ouaga pour dire la même chose sur fond d’invectives et de divisions qui servent tout sauf le Mali et la résolution de la double crise.
Somme toute, la CEDEAO et le Médiateur doivent maintenant entendre raison et accepter de s’auto-évaluer. La rencontre de Ouaga aurait pu servir à cela. Le Médiateur devait plutôt être au tribunal de ses pairs du groupe de contact pour être apprécié à l’aune de ses résultats sur le terrain qui n’en sont malheureusement pas. Avec un Accord Cadre non respecté et mal appliqué par la CEDEAO. Un second Accord-cadre signé le 20 mai 2012 est automatiquement remis en cause par l’institution en Côte d’Ivoire.
Le moins qu’on puisse dire de ce conclave de 6 Chefs d’Etat élargi à une partie des forces vives du Mali, c’est que la montagne a accouché d’une souris. Et même là si on la veut, un tant soit peu, positive sinon…elle n’a contribué qu’à exacerber les tensions internes au Mali. Malheureusement !
El Hadj Mahamane Hamèye Cissé
Merci, si les présidents de la CEDEAO peuvent au lieu de chercher le problème de l’inéficacité ailleurs,juste s’auto-évaluer.
Evaluer les contradictions dans leurs décisions.
Certainement que le sommmet a été l’occasion pour les vautours de se retrouver, pour se faire plaisir mais en quoi, nous avons avancé.
Mes respects
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