Nord-Mali : Blaise Compaoré, plus dure est la médiation

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Le président burkinabè dirige la médiation ouest-africaine au Mali. © AFP

Ses précédents arbitrages en Guinée et au Niger plaident en sa faveur. Mais alors qu’au Mali la crise s’enlise, la mission de conciliation du chef d’État burkinabè, Blaise Compaoré, rencontre quelques obstacles.

Une médiation pour quoi faire ? Dans l’entourage du président du Burkina Faso, la question ne se pose pas. À Kosyam, les hauts et les bas inhérents à une telle entreprise, on connaît. Mais ailleurs, dans quelques Palais de la région, un léger doute s’est installé. Blaise Compaoré médiateur dans la crise malienne, était-ce une bonne idée ?

« Oui », répond Ablassé Ouédraogo. L’ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères a mené plusieurs médiations pour le compte de l’Union africaine. Pour lui, Compaoré était, au début de la crise, le mieux placé pour mener celle-ci. Les succès de ses récents arbitrages en Guinée et au Niger plaidaient en sa faveur. « Il dispose de l’expérience nécessaire, mais aussi d’hommes de qualité à ses côtés, affirme un diplomate en poste à Ouagadougou. Quel chef d’État de la région est en mesure de fournir une équipe compétente, bien renseignée, et de faire en sorte que son ministre des Affaires étrangères se consacre exclusivement à une médiation ? » De fait, Djibrill Bassolé, nommé représentant de Compaoré dans la crise malienne, ne ménage pas sa peine pour tenter de sortir le pays voisin de ce bourbier. Charge lui est donnée de résoudre la première des équations : aider à la mise en place, à Bamako, d’un pouvoir institutionnel reconnu et accepté.

L’atout Moustapha Chafi

Compaoré peut également compter sur son conseiller spécial, le Mauritanien Moustapha Chafi, pour garder le contact avec le front nord. Celui qui est devenu, au fil des enlèvements d’Occidentaux dans le Sahel, un interlocuteur incontournable dans la libération des otages, connaît parfaitement la zone : ses codes, ses interdits et, surtout, ceux qui la gouvernent aujourd’hui.

Malgré ces atouts, des erreurs ont été commises ces derniers mois, juge un expert de la région. « La médiation nécessite d’avoir la confiance de tous les protagonistes, dit-il. Ce n’est plus tout à fait le cas. » Depuis la nomination d’un gouvernement dirigé par un ami de longue date de Compaoré (Cheick Modibo Diarra) et comprenant l’un de ses plus proches conseillers (Sadio Lamine Sow, ministre des Affaires étrangères), des critiques se font entendre à Bamako. Quant à la junte, depuis qu’elle a été pressée de signer un accord début avril, elle se méfie. « Les putschistes ont eu l’impression de s’être fait forcer la main », confie un diplomate.

Dans plusieurs capitales de la région, et notamment à Cotonou et à Niamey, on estime que Compaoré est allé un peu trop vite. « Chaque fois que des accords ont été trouvés, on est revenu dessus par la suite », note Ablassé Ouédraogo. « Blaise n’a pas encore eu les résultats escomptés, estime un ministre ouest-africain des Affaires étrangères. Il a agi rapidement en pensant qu’il pourrait gérer au fur et à mesure. Il pensait que son aura suffirait à calmer les putschistes. » D’où le souhait de Boni Yayi, le président en exercice l’Union africaine, d’impliquer cette dernière et l’ONU.

“Envoyer des troupes dans le Nord ne résoudra rien”

La prise de position du président béninois est peut-être guidée par un désir de revanche, après que Ougadougou a remporté la présidence de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), que Cotonou convoitait. Mais il faut y voir aussi une divergence d’appréciations : Boni Yayi et son homologue nigérien, Mahamadou Issoufou, sont favorables à une intervention militaire rapide dans le nord du Mali sous la forme d’une opération africaine avec un soutien occidental. Sur ce point, Compaoré est plus modéré. « Envoyer des troupes dans le Nord ne résoudra rien si une solution politique n’est pas trouvée. Cela ne fera qu’envenimer la situation », estime un de ses collaborateurs.

Va-t-en-guerre contre négociateurs ? La réalité est peut-être plus nuancée. Les positions opposées pourraient aussi être les deux volets parallèles – militaire et diplomatique – d’une seule et même stratégie, et la médiation du Burkinabè finalement porter ses fruits.

22/06/2012 à 11h:22 Par Rémi Carayol / jeuneafrique.com

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11 COMMENTAIRES

  1. Blaise Compaoré n’a jamais eu à faire de l’arbitrage au Niger, en 2007-2009 pendant l’avènement des mouvements du MNJ au Niger et de Ibrahim Bahanga au Mali; Blaise Compaoré s’était proposé comme médiateur mais les autorités nigériens du moments on fait comprendre que le Niger ne négocie pas avec des bandits armés. Lors de la crise politique au Niger quand l’ancien président Mahamadou Tandja voulait se maintenir au pouvoir, fin 2009 et début 2010, c’est l’ancien président du Nigéria, le Général Abubacar Abdullsalami qui a été désigné comme médiateur tout au long de la crise et à la dernière réunion de la cedeao sur cette crise nigérienne ou la cedeao a demandé à Blaise de seconder le Général Abubacar Abdullsalami à son sommet du 16 février à Abuja, mais Mahamadou Tandja sera renversé par un coup d’état militaire le 18 février donc deux jours après. Alors, je me demande quel arbitrage Blaise Campaoré a eu à faire au Niger.

  2. Foutaise! Le satrape de Ouagadougou ne connait pas plus que les Nigériens, les Algériens, les Tchadiens ou les Maliens eux-mêmes, la psychologie des ethno-sécessionnistes Touaregs ou des islamo-wahhabites du Nord Mali. Le seul atout de ce fantoche, c’est sa proximité avec les intérêts françafricains dans la sous-région; ce qui pour l’Afrique et le Mali souverain ne présage rien de bon. Le souci de ce chien de tête de l’impérialisme occidental à Ouagadougou, c’est de s’assurer:
    -l’interface incontournable avec les preneurs d’otages occidentaux et les narco-trafiquants en tout genre dans ces zones sahélo-sahariennes.
    -le contrôle de la transition fantoche et néocoloniale en cours à Bamako ainsi que la protection militaire de celle-ci par les troupes mercenaires de la CEDEAO; la libération du nord Mali n’étant pas leur mission prioritaire et première.
    Aussi, il ne faudrait pas que les Maliens se trompent d’accord ou se fassent des illusions avec la CEDEAO, l’UA ou l’ONU ce machin devenu criminogène contre la paix.

    • Phare,vous manquez d`education, sinon pour le respect du PEUPLE BURKINABE et de celui des autorites maliennes vous n`allez pas traiter le President BLAISE DE “ CHIEN“.

      CERTAINEMENT VOUS N`ETES PAS MALIEN~

    • Président du Burkina contre la République du Mali et l’a utilisé pour être l’une des la plupart des fans de l’intervention militaire au Mali, mais il semble suivre certains pays arabes qui ne veulent pas le bien de la République du Mali.

  3. LIBEREZ NOTRE PAYS ARMEE MALIENNE; LIBEREZ NOTRE PAYS CNRDRE;LIBEREZ NOTRE PAYS AMADOU KONARE. LA PATRIE OU LA MORT, vous avez preferé la fuite a la patrie, ARMEE MALIENNE POURQUOI DEVONS NOUS CROIRE EN VOUS. nous sommes LA HONTE DU SIECLE UNE ARMEE INDEPENDANTE DEPUIS CINQUANTE ANNEE. ARMEE FRANCAISE VENEZ VENEZ NOUS AVONS BESOIN DE VOUS POUR COMBATTRE ET RECONQUERIR NOTRE BEAU PAYS BERCEAU DE L’HISTOIRE DE L’AFRIQUE.SOUDIATA KEITA PLEURE,SAMORY TOURE PLEURE,TIEBA TRAORE PLEURE,BITON PLEURE, DIOSSE PLEURE CAR LEURS DESCENDANTS CENSE PERPETUER L’HISTOIRE VIENNENT DE DETALER LE FRONT POUR SE REFUIGER DANS LA REPUBLIQUE DE KATI SANS ORGUEIL NI VOLONTE de RIPOSTE MAIS AVIDE DE SE FAIRE DES MILLiARDS. REVEILLEZ VOUS DE VOS TOMBES POUR SAUVER ENCORE UNE FOIS VOTRE MALIBA.
    NB: LE BIEN MAL ACQUIS NE PROFITE JAMAIS POUR LONGTEMPS DEMANDER A VOS PREDECESSEURS.

  4. Negocier quoi?????????????????????????????????????????????????????????
    ??????????????????????????????????????????????????????????????????????
    NEGOCIER QUOI??????????????????????????????????????????????????????????
    ??????????????????????????????????????????????????????????????????????
    QUOI???????????????????????????????????????????????????????????????????
    ///////////////////////////////////////////////////////////////////////????????????????????????????????????????????????????????????????????????
    ???????????????????????????????????????????????????????????????????????NEGOCIER QUOI????????????????????????????????????????????????????????????
    ????????????????????????NEGOCIER QUOI???????????????????????????????????
    NEGOCIER QUOI???????????????????????????????????????????????????????????
    BLAISE A TUE SON FRERE THOMAS POUR LE POUVOIR!!!!???????????
    C’EST UN MILITAIRE QUI EST VENU AU POUVOIR ET S’Y EST MAINTENU PAR LES ARMES. C’EST POURQUOI IL N’ETAIT PAS MIEUX INDQUER POUR NEGOCIER AVEC LA JUNTE POUR LAQUELLE IL A OBTENU AMNESTIE, POSTES, GRADES ET STATUT D’ANCIEN CHEF D’ETATT.
    bLAISE VA NEGOCIER QUOI AVEC LA REBELLION???????????????????????????
    UNE PARTIE DU MALI??????????????????????????????????????????????????
    ??????????????????????????????????????????????????????????????????/??
    NEGOCIER QUOI????????????????????????????????????????????????????????
    NEGOCIER QUOI EST LA QUESTION ESSENTIELLE

  5. dit donc blaise s’il n’écgocie c’est que les 2/3 de son pays ne sont pas occupé.
    de tioutes les façons qu’il ne craigne rien les sioldats burkinabé peuvent ne pas venir on en à pas besoin

    • Les touareges savent la ou aller chier et avoir la paix ,certainnement il n’iront pas chez blaise qu’avec anus bien lave.
      Le Mali s’est laise faire par ces bandits armes mais ailleur ce ne sera pas le cas .

  6. le dictateur democrate est entrain d avoir de la cote
    pourquoi le prix nobel de la paix
    meme sarko en a eu

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