Nord du Mali: l’Afrique de l’Ouest se réunit le 17 septembre à Abidjan

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Le président de la La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara (d), le 5 septembre 2012, à Abidjan
© AFP

ABIDJAN  – La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest organise le 17 septembre à Abidjan une réunion extraordinaire, consacrée à la situation au Mali dont le Nord est aux mains d’islamistes armés, a-t-on appris lundi auprès de la présidence ivoirienne, présidente en exercice de la Cédéao.

Cette réunion, qui se tient au niveau des ministres de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, précédée d’une réunion des chefs d’état-major, sera la première depuis la demande formelle d’aide adressée à l’Afrique de l’Ouest par les autorités de transition au Mali.

Les pays de la Cédéao tiennent 3.300 militaires à la disposition du gouvernement du Mali pour l’aider à reprendre le contrôle du Nord occupé depuis cinq mois par des groupes islamistes lourdement armés.

Le Mali a toutefois indiqué qu’il ne voulait pas que des troupes étrangères soient déployées sur son territoire pour combattre les islamistes, mais qu’il souhaitait un soutien logistique de la part de ses voisins ainsi qu’une participation au maintien de l’ordre, une fois les villes du Nord reconquises.

Sur le plan militaire, les chefs d’état-major de la Cédéao devront revoir leurs projets initiaux. Lors de leur précédente réunion, le 13 août à Bamako, ils avaient prévu une action en deux phases, dont la première consistait à sécuriser à Bamako le régime de transition, selon un document interne consulté par l’AFP.

Mais dans sa demande d’aide adressée à la Cédéao, le président malien de transition, Dioncounda Traoré, prend soin de préciser que “le déploiement de forces militaires combattantes est sans objet” à Bamako, conformément au voeu exprimé à plusieurs reprises par l’armée et l’ex-junte militaire.

Dioncounda Traoré demande à l’Afrique de l’Ouest “un soutien et un appui aériens”, des renseignements, une aide logistique et l’envoi de cinq bataillons “à engager graduellement dans le contrôle des villes reconquises”, sans participation aux combats préalables.

Le Mali était considéré comme l’une des démocraties les plus stables de la région jusqu’à ce que le coup d’Etat qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré le plonge dans le chaos.

Mettant à profit les événements, des extrémistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se sont emparés des principales localités du nord.

Kidal, Gao et Tombouctou, les trois régions administratives composant le Nord du Mali, sont tombées il y a cinq mois aux mains du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) et d’autres groupes armés, dont des rebelles touareg et jihadistes liés à Al-Qaïda. Les islamistes ont ensuite évincé leurs ex-alliés touareg et contrôlent désormais totalement le Nord.

Ils ont depuis imposé dans la vaste zone qu’ils contrôlent une stricte application de la charia, la loi islamique, tandis que les autorités intérimaires à Bamako et des médiateurs ouest-africains étudiaient les moyens de résoudre la crise.

Le 1er septembre, le Mujao s’est emparé sans combat de la ville stratégique de Douentza, dans le centre du pays.

En huit mois, la crise a provoqué près de 443.000 déplacés internes et réfugiés, selon l’ONU.

 

AFP / 13:06 – 10/09/12

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6 COMMENTAIRES

  1. l’armé a raison. Donnez nous au moins nos armes, car l’enemi avance vers le sud. La CEDEAO a mis a decouvert sa complicite. ADO que nous avons soutenu contre Bagbo était une ereur. PARDON A BAGBO.

  2. le jour que les islamistes mettront leurs pieds à bamako en ce moment la classe politique bougera son cul et ça sera top tard et le mali ne se relevera plus de ce chaos
    le gouvernement doit interdire tout rassemblement des religeux au mali
    le danger qui menace aujourd’hui ce pays c’est les fanatiques de l’islam

  3. de palabre en palabre et ils ne bougent toujours pas leurs culs de leurs fauteuils dorés 👿 👿 qu’ils trainent encore quelques mois et il y aura 50.000 islamistes au Mali que plus personne ne pourra foutre dehors

  4. Nous exigeons de la cedeao de lever le blocus sur nos matériels d’ici le 17sept

    • Non et non, il ne sera rien si les vauriens de kati ne debarasseront pas le plancher!!! Jßapprouve la position de la CEDWEAO concernant les armes bloquées…

  5. Dioncounda (Président du Mali ?) se fait insulter par son armée sur une chaine internationale (RFI) en se faisant traiter d’IRRESPONSABLE. L’armée ou CNDERRIERE, par son porte parole, désavoue la décision prise par le Président au nom de la nation, le malheureux ne réagit pas, son parti non plus. AUCUNE PROTESTATION VIGOUREUSE COORDONNEE DES ACTEURS CONSCIENTS DE LA SOCIETE CIVILE. AUCUN MOUVEMENT DE MASSE COORDONE DES ACTEURS MAJORITAIRES POUR SOUTENIR LEUR GOUVERNEMENT ET LEURS IDEES! C’EST A LA CEDEAO QUE LES MALIENS DU 26 MARS 91 LAISSENT TOUTE INITIATIVE. VOUS NE POUVEZ PAS ENTRER DANS UN GOUVERNEMENT ET NE PAS ETRE COMPTABLE DE SES RESULTATS. Certains politiciens ont le même culot de soutenir la COUARDISE des militaires déguisée en SOUVERAINETE (les ¾ ou plus du pays sont entre les mains de petits bandits de grand chemin). Depuis plus de 5 mois maintenant, l’armée malienne se prépare, le Nord brûle sous les bandits barbus. Le Sud est quotidiennement outragé avec les bandits militaires qui ont fui le front. Même des marabouts sont maintenant arrêtés par la junte sous prétexte qu’ils étaient le marabout de tel béret rouge ou de tel dignitaire d’ATT! C’est ce qu’on appelle en bambara MOLOBALI, HORONKOLON. A chaque fois que les partenaires se disent que le gouvernement a maintenant les mains libres, qu’ils veulent revenir au Mali, les militaires font une sortie intempestive pour tout remettre en cause, pourrir la situation, empêcher le gouvernement de réussir sa mission de libération du Nord et d’organisation d’élections sur fichier biométrique, UNIQUEMENT POUR ASSURER LEUR PROPRE SURVIE A BAMAKO. Cela peut-il durer ? Et récession oblige, on n’entend de plus en plus que des appels désespérés de chefs de famille qui perdent leur emploi, qu’ils proviennent d’entreprises privées ou d’ONG de Sikasso ou de Mopti. Alors le gouvernement n’a d’autre choix que de REAGIR face à l’inertie et à l’opposition des militaires, ou DE DEMISSIONNER. On verra alors si les militaires peuvent gérer de façon solitaire l’un des pays les plus pauvres au monde, isolé de la CEDEAO, de l’UA, des NU…

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