Dans leur décision, les sages de la Cour communautaire ont estimé que « les militaires qui ont pris le pouvoir au Niger par la force, n’ont pas qualité pour représenter l’Etat du Niger, et donc n’ont aucune qualité pour saisir la cour de justice de la CEDEAO ». C’est du reste la principale ligne de défense des avocats de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement et deux (2) autres dans le procès qui les oppose à l’Etat du Niger et sept (7) autres sur la légalité des sanctions prises par les dirigeants ouest-africains contre le Niger suite au coup d’état du 26 juillet dernier.
Ainsi donc, la Cour de Justice de la Cédéao a suivi la défense des avocats de la Conférence des chefs d’Etat et a débouté les plaignants à savoir l’Etat du Niger ainsi que la consultante Docteur Moussa Fatimata, la Société Nigérienne d’Electricité (NIGELEC), la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN), le Conseil Nigérien des Utilisateurs des Transports Publics (CNUT), le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens du Niger, le Réseau des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA) et le Syndicat des Commerçants Importateurs du Niger (SCIN).
Pour rappel, après l’audience d’audition des deux parties qui s’est tenue le 21 novembre à son siège à Abuja, la Cour a fixé le délibéré pour ce 07 décembre 2023.
A l’audience, les requérants représentés par Me Mounkaila Yayé et cinq (5) autres avocats ont plaidé que les sanctions imposées par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement entrainent des conséquences néfastes pour le peuple nigérien qui manque de nourriture, de médicaments et d’électricité en raison de la fermeture des frontières et la Coupure par le Nigeria de la fourniture en électricité. Ils ont demandé à la Cour de prendre des mesures provisoires en ordonnant à la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement la levée immédiate desdites sanctions.
Ils ont noté que les défendeurs ont exagéré dans la prise des sanctions parce qu’elles n’ont pas été graduelles et que le Niger a été traité de manière inégale et injuste par rapport aux trois autres Etats membres dans lesquels une junte a pris le pouvoir de manière anticonstitutionnelle. Il s’agit du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée. Les requérants ont également demandé à la Cour de retenir « prima facie » sa compétence pour connaitre de l’affaire ainsi que de déclarer la requête recevable conformément aux textes de la Cour.
Les défendeurs à savoir : la Conférence des chefs d’Etat, le Conseil de médiation et de sécurité et la Commission de la CEDEAO représentés par Me François Kanga-Penond, ont soulevé une exception d’irrecevabilité de la requête demandant à la Cour de rejeter la demande des requérants. Me Kanga-Penond a expliqué que le coup d’état n’est pas reconnu dans une démocratie et que la junte n’a pas qualité pour engager une action devant la Cour parce que le Président démocratiquement élu a une action en instance devant la Cour par laquelle il conteste la légitimité de cette même junte. Il en déduit que ce défaut de qualité à agir empêche la juridiction communautaire d’examiner cette demande de mesures provisoires.
Dans la requête introductive, les requérants, l’Etat du Niger, six organismes nigériens et une ressortissante nigérienne demandent aussi à la Cour de constater l’illégalité entachant les mesures prises par la Conférence des Chefs d’état et de Gouvernement de la CEDEAO lors de ses sessions extraordinaires des 30 juillet et 10 août 2023 et visant à rétablir l’ordre constitutionnel en République du Niger. Ils prient la Cour d’annuler toutes les décisions de ces organes de la CEDEAO portant sanctions, y compris la décision de recourir à l’intervention armée contre la République du Niger.
Il faut noter qu’avant cette décision de la CJC, les plaignants ont été également déboutés sur la même affaire, en référé, au niveau de la Cour de justice de l’UEMOA, siégeant à Ouagadougou. Cette décision de la Cour communautaire de justice intervient à la veille d’un nouveau sommet des Chefs d’Etat de la Cédéao, le weekend prochain à Abuja, et qui vont devoir se prononcer sur le maintien ou non de ces sanctions économiques et financières qui affectent durement les populations nigériennes depuis bientôt plus de quatre mois. Le 14 décembre prochain, la Cour aura également à rendre verdict sur l’affaire opposant cette fois l’ancien président Bazoum Mohamed et l’Etat du Niger sur « la violation des ses droits » notamment sa détention ainsi que celle de son épouse et de son fils, qualifiées d’arbitraires par leurs avocats.
A.Y.Barma (actuniger.com)
La CEDEAO de la honte s’est pourtant occupée du cas d’ Ibrahim Baré Maïnassara venu au pouvoir par coup d’ état et assassine lors d’un coup d’État, alors aujourd’hui la cour de justice dit qu’elle ne peut pas s’occuper du cas des sanctions illégitimes et illégales contre le Niger, quelle maudite CEDEAO, une honte!
https://www.youtube.com/watch?v=D3lZGy2EI4k
kan le Burkina aussi a abandonne le Francais comme langue officielle!
Raison pour laquelle le français y est toujours parlé
Cela reste de l’encre noire sur du papier blanc
Perso moi je m’en branle
…. qui ont rendu…..
Des fois vaut mieux fermer sa gueule Fanga que de jouer au professeur
…IL vaut mieux… C’est mieux !
Tu sais que Kan ne sait meme pas parler la langue de ses maîtres dans la maudite France
Effectivement et comme toi
“Les sages de la Cour de justice de la CEDEAO”…
Ces gens ne sont pas des “sages”, mais des “singes” de la CEDEAO qui on rendu une décision infondée en droit et criminelle en fait à l’égard de la population civile du Niger.