Niger : la Cédéao condamne le coup d’Etat et menace de rétablir le président Mohamed Bazoum par la force

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S’achemine-t-on vers une intervention armée de la Cédéao au Niger ? C’est la question que tout le monde se pose depuis le dernier sommet de l’organisation ouest-africaine à Abuja sur la situation à Niamey.

Pour rappel, Mohamed Bazoum, président de la République, élu en 2021, a été renversé, le mercredi 26 juillet, par le chef de la garde présidentielle, le général Abdourahmane Tchiani. Une situation jugée inacceptable par la Cédéao et l’ensemble de la communauté internationale, qui exigent le rétablissement du président Bazoum dans son fauteuil.

Les chefs d’Etat de la Cédéao, réunis en sommet extraordinaire à Abuja, ont donné sept jours à la junte nigérienne pour quitter le pouvoir. Faute de quoi, l’organisation sous-régionale, qui a déjà pris une batterie de sanctions contre Niamey, menace d’intervenir militairement dans le pays pour déloger les putschistes. Une réunion des chefs d’état-major des pays membres est prévue dans les prochains jours.

Ce qui ne constituerait pas une première dans l’histoire. Puisqu’on se rappelle, l’Organisation sous-régionale, sous le leadership du président malien, Alpha Oumar Konaté, est intervenue militairement en 1998 pour rétablir dans ses fonctions le président de la République de la Sierra Léone Ahmed Tidiane Kaba, renversé par une junte militaire.

Anne Marie Soumouthéra

 

Niger : À Abuja, l’Uemoa décrète 10 sanctions après le coup d’Etat du général Tchiani

Préoccupés par le coup d’Etat contre le président élu Mohamed Bazoum, les chefs d’Etat membres des pays de l’Uemoa ont décidé d’imposer une série de sanctions d’envergure contre la junte nigérienne.

Ces sanctions, destinées à isoler le gouvernement de la junte, visent autant l’économie que les responsables directs du putsch. Elles sont les plus dures et les plus féroces jamais infligées à un Etat membre depuis la création de l’organisation monétaire.

Voici les 10 principales sanctions annoncées par l’Uémoa contre Niamey

Fermeture des frontières aériennes et terrestres entre le Niger et les États membres de l’Uemoa. 2- Interdiction de survol de l’espace aérien du Niger pour tout aéronef lié aux pays de l’Uemoa. 3- Suspension de toutes les transactions commerciales et financières, y compris celles touchant aux produits pétroliers, à l’électricité et autres biens et services. 4- Gel des avoirs financiers et monétaires du gouvernement nigérien auprès de la BCEAO et autres banques commerciales de l’Uemoa.

5- Suspension des opérations financières entre les banques du Niger et celles des pays de l’Uemoa. 6- Gel des avoirs des entreprises publiques et parapubliques nigériennes dans l’ensemble des institutions financières de l’Uemoa. 7- Suspension de toute assistance et transaction financière en faveur du Niger par la BOAD.

8- Interdiction de voyage pour les auteurs du coup d’État, avec gel de leurs avoirs et confiscation de leur patrimoine. 9- Application des mêmes sanctions (interdiction de voyage, gel des avoirs, confiscation) à toute personne participant aux institutions mises en place par la junte. 10- Extension de ces sanctions aux familles des personnes impliquées, avec interdiction de séjour dans les pays de l’Uemoa.

Selon plusieurs économistes, Niamey ne pourra pas supporter ses sanctions économiques en plus de celles imposées par la Cédéao.

Cheick B. CISSE

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