Modibo Mao Makalou, économiste, à propos des sanctions : « la CEDEAO n’a pas été clémente avec les autorités de la transition »

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Interdiction de voyager, gel des avoirs… la CEDEAO accule les autorités de la transition. Les sanctions ont été prises par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, réunie en session extraordinaire à Accra dimanche dernier. Ancien conseiller à la présidence, l’économiste Modibo Mao Makalou ne prend pas à la légère ces sanctions.

 « Assimi qui ne vient même pas à Bamako, la CEDEAO l’interdit de voyager », rigole sur les réseaux les partisans de la junte à l’annonce des sanctions de la CEDEAO. A les entendre, les sanctions n’auront aucun effet. Car, défendent-ils, les nouvelles autorités n’ont « rien sur les comptes bancaires ».

« Ce n’est pas aussi simple », assure l’économiste Modibo Mao Makalou. Les sanctions, explique-t-il, gèleront les comptes bancaires des personnalités ciblées. Peu importe la banque où se trouvent leurs comptes, la BCEAO qui fait office de banque centrale, donnera l’ordre de blocage. Et toutes les banques réfractaires s’exposeront à des sanctions.

En 2012, lors du putsch du Capitaine Amadou Aya Sanogo, les sanctions de la CEDEAO ont directement touché la population. Cette fois, les chefs d’État ont décidé de rectifier le tir. « Ces sanctions ne toucheront pas directement la population », a affirmé l’économiste. Ce n’est pas pour autant que la « CEDEAO a été clémente avec les autorités de la transition ». « C’est la première fois que je vois la CEDEAO inclure des familles à des sanctions contre les personnalités », a souligné notre interlocuteur pour qui, il s’agit d’un signal fort.

« L’épée de Damoclès a été maintenue au-dessus de la tête des dirigeants de la transition », a déclaré Abakary Touré, jeune leader politique. Pour lui, les sanctions auraient pu être pires. La balle, dit-il, reste cependant dans le camp des Colonels de Kati qui doivent « rassurer la communauté internationale par des actes forts ». Le tout avant le 12 décembre 2021, date à laquelle la CEDEAO pourrait durcir ses sanctions, si le calendrier électoral n’évolue pas favorablement dans notre pays.

Par principe de subsidiarité, affirme M. Makalou, les autres organisations internationales suivent les sanctions de la CEDEAO. Des sanctions supplémentaires, s’inquiète-t-il, notamment économiques et commerciales pourraient impacter durement la population. Les Maliens, rappelle l’ancien Conseiller à la présidence, détiennent des passeports CEDEAO et une interdiction de voyage, par exemple, pourrait ruiner bien des affaires.

 

Mamadou TOGOLA/maliweb.net

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11 COMMENTAIRES

  1. Madou, MaliMali ET Behanzin SONT UN ET MEME TROLL DÉSESPÉRÉ…SON MONDE EST FINI….

    1- “…la crédibilité du pays à l’instance internationale…”.
    LA FRANCE, LES USA, LA CI, LE SÉNÉGAL, …SONT ILS DES PAYS CRÉDIBLES?? DONNE-NOUS UN EXEMPLE DE PAYS CRÉDIBLE !!!

    CRÉDIBILITÉ…!!! PARAITRE AUX YEUX DES AUTRES TOUT EN CREVANT DE CE SIMULACRE MACRABRE …!!!

    2 – “…nous nous tiendrons pas dans ce bras de fer avec la cedeao…”
    “..cedeao…” EST-ELLE UNE ENTITÉ NATURELLE? NON !
    LE MALI PEUT QUITTER LA CEDEAO.
    LES PORTS DES PAYS DE CETTE “..cedeao…” PEUVENT ETRE INUTILES POUR LE MALI.
    J’ AI PERSONELLEMENT PARCOURU TOUTES LES ROUTES DU SAHARA , DE LA MÉDITERRANÉE JUSQU’ AUX FRONTIERS MALIENNES…

    CE QUE LES MALIENS IGNORENT :
    – LES “ROUTES DE LA SOIE” CHINOISE, CETTE INFRASTRUCTURE GIGANTESTE DE LA CONNECTIVITÉ ROUTIERE PLANÉTAIRE, SONT AUX PORTES NORD DU MALI.

    OUI, EN QUELQUES MOIS, LES PUISSANCES EURASIATIQUES PEUVENT FAIRE VENIR JUSQU’ ICI Á BAMAKO.

    – LE PORT DE NOUAKCHOT EST AUSSI DISPONIBLE POUR LE CAS ÉCHÉANT…

    – UN IDIOT-FRANCISÉ PEUT SAUTER ET CRIER “LA MONNAIE, ET LA MONNAIE, LE FRANC CFA ?”..

    ALORS, JE LE RASSURE : EN 48 HEURES NOUS ALLONS METTRE EN CIRCULATION NOTRE CRYPTO-FRANC MALIEN ET TOUT PORTABLE AU MALI POURRA INITIER ET ACCEPTER LES TRANSACTIONS. CEUX QUI ONT FAIT UN COURT SÉJOUR EN CHINE PEUVENT EN AVOIR UNE IDÉE….

    TOUT EST PRET POUR DÉJOUER ET ANÉANTIR TOUTE ATTAQUE CONTRE LE COEUR DE L’ ÉTAT MALIEN…AUCUNE TRANSACTION NE PASSERA PLUS PAR LE SYSTEME SWIFT…! PLUS BESOIN…!

    3 – “…rethoriques populaires voirE populistes…”

    populaire, populiste SONT DES MOTS VENANT DU MOT PEUPLE, ET LE PEUPLE EST TOUT…!!!

    C’ EST TON PROBLEME SI TU T’ ES LAISSÉ ABREUVER LE SENS DÉGÉNÉRÉ DE CES MOTS NOBLES, AU LIEU ET Á LA PLACE D’ OUVRIR L’ ESPRIT…!

    TOUT NE S’ APPREND PAS, IL FAUT SOUVENT AUSSI DÉCOUVRIR LES CHOSES…, OUI CA DEMANDE DE L’ INTÉLLIGENCE, HUMAINE DANS CE CAS PRÉCIS…

    LE SYSTEME ÉDUCATIF FRANCAIS NE FABRIQUE QUE DES CAISSES DE RÉSONANCE INUTILES…

    LA FRANCE N’ A JAMAIS ÉTÉ UNE NATION INTÉLLIGENTE, SEUL SA PROXIMITÉ AVEC L’ ALLEMAGNE FUT UNE CHANCE POUR ELLE DE SUIVRE BETEMENT, PLUS OU MOINS L’ ÉVOLUTION DES TENDENCES INTELLECTUELLES…

  2. Quand on se faisait attaquer en 2012, nous n’avons vu aucun pays de la CEDEAO envoyer son appui matériel et humain au Mali. Et pourtant la CEDEAO a été la première organisation que le Mali avait contacté.
    Eh bien qu’est-ce que l
    a CEDEAO a fait, elle nous
    a renvoyé vers la France ! Tout en prenant soin de nous imposer un embargo.

    Voilà la réalité !
    Maintenant la CEDEAO vient faire le gros Dos médiatique avec ses sanctions à 2 balles!

    La CEDEAO ne vaut pas un pet sur la plan géopolitique. Ils sont tous des vendus.

    Le problème de la sous région c’est le manque d’efficacité de cette CEDEAO. Son incapacité à défendre les intérêts de la sous-région.

    La CEDEAO n’a ni les moyens encore moins les ambitions de sa politique. C’est une organisation de suiveurs, qui ne pense par elle-même.

  3. Pour tous ceux qui connaissent un peu le Mali sur le plan économique et géographique , nous nous tiendrons pas dans ce bras de fer avec la cedeao . Le gel des avoirs de nos gouvernants de la transition sont infiniment beaucoup moins importants que la crédibilité du pays à l’instance internationale. Je crois qu’il faut se ressaisir dans les excès rethoriques populaires voir populistes qui ne servent qu’à alimenter l’imaginaire du malien lambda. Il ne faut pas se leurrer , la cedeao ne lâchera pas prise , et ça y va de sa crédibilité avec d’autres institutions . Avec la très grande confusion politique d’aujourd’hui au Mali , je me pose la question si notre pays n’est déjà pas un grand corps malade dans les bras du colonel Assimi goïta pour manque de consensus politique.

    • Madou souviens-toi que la CEDEAO appartient au Mali et pas le contraire, je regrette de lire des lignes de ce genre, le Mali doit se defendre car le systeme pourri mis sur place comme democratie a echoue depuis Alpha Omar Konare qui a cree les premiers fonctionnaires milliardaires au Mali jusqua’au au Mande Zonkeba Boua le ventru IBK, alors sauvons notre Nation et ce n’est pas la CEDEAO qui peut faire ceci a notre place!

    • 1- “…la crédibilité du pays à l’instance internationale…”.
      LA FRANCE, LES USA, LA CI, LE SÉNÉGAL, …SONT ILS DES PAYS CRÉDIBLES?? DONNE-NOUS UN EXEMPLE DE PAYS CRÉDIBLE !!!

      CRÉDIBILITÉ…!!! PARAITRE AUX YEUX DES AUTRES TOUT EN CREVANT DE CE SIMULACRE MACRABRE …!!!

      2 – “…nous nous tiendrons pas dans ce bras de fer avec la cedeao…”
      “..cedeao…” EST-ELLE UNE ENTITÉ NATURELLE? NON !
      LE MALI PEUT QUITTER LA CEDEAO.
      LES PORTS DES PAYS DE CETTE “..cedeao…” PEUVENT ETRE INUTILES POUR LE MALI.
      J’ AI PERSONELLEMENT PARCOURU TOUTES LES ROUTES DU SAHARA , DE LA MÉDITERRANÉE JUSQU’ AUX FRONTIERS MALIENNES…

      CE QUE LES MALIENS IGNORENT :
      – LES “ROUTES DE LA SOIE” CHINOISE, CETTE INFRASTRUCTURE GIGANTESTE DE LA CONNECTIVITÉ ROUTIERE PLANÉTAIRE, SONT AUX PORTES NORD DU MALI.

      OUI, EN QUELQUES MOIS, LES PUISSANCES EURASIATIQUES PEUVENT FAIRE VENIR JUSQU’ ICI Á BAMAKO.

      – LE PORT DE NOUAKCHOT EST AUSSI DISPONIBLE POUR LE CAS ÉCHÉANT…

      – UN IDIOT-FRANCISÉ PEUT SAUTER ET CRIER “LA MONNAIE, ET LA MONNAIE, LE FRANC CFA ?”..

      ALORS, JE LE RASSURE : EN 48 HEURES NOUS ALLONS METTRE EN CIRCULATION NOTRE CRYPTO-FRANC MALIEN ET TOUT PORTABLE AU MALI POURRA INITIER ET ACCEPTER LES TRANSACTIONS. CEUX QUI ONT FAIT UN COURT SÉJOUR EN CHINE PEUVENT EN AVOIR UNE IDÉE….

      TOUT EST PRET POUR DÉJOUER ET ANÉANTIR TOUTE ATTAQUE CONTRE LE COEUR DE L’ ÉTAT MALIEN…AUCUNE TRANSACTION NE PASSERA PLUS PAR LE SYSTEME SWIFT…! PLUS BESOIN…!

      3 – “…rethoriques populaires voirE populistes…”

      populaire, populiste SONT DES MOTS VENANT DU MOT PEUPLE, ET LE PEUPLE EST TOUT…!!!

      C’ EST TON PROBLEME SI TU T’ ES LAISSÉ ABREUVER LE SENS DÉGÉNÉRÉ DE CES MOTS NOBLES, AU LIEU ET Á LA PLACE D’ OUVRIR L’ ESPRIT…!

      TOUT NE S’ APPREND PAS, IL FAUT SOUVENT AUSSI DÉCOUVRIR LES CHOSES…, OUI CA DEMANDE DE L’ INTÉLLIGENCE, HUMAINE DANS CE CAS PRÉCIS…

      CAMARADE KInguiranke, CE Behanzin FAIT PITIÉ…

      Behanzin FAIT PITIÉ.

  4. Des laudateurs du régime chauffent quotidiennement à blanc la jeunesse pour un soutien de la rue au gouvernement de la transition. Je dirai à cette jeunesse et au gouvernement que nous avons intérêt à aplanir nos différends avec la communauté internationale. Ceux qui estiment que les autorités de la transition peuvent résister à la CDEAO n’ont aucune idée des conséquences que engendrer un bras de fer avec cette organisation.
    Puisse Dieu inspirer les autorités de la transition pour le bonheur des Maliens.

    • Behanzin si tu penses que c’est la communaute internationale qui va faire le Mali a la place des Maliens, reveilles-toi car tu fais des mauvais reves!

  5. Respecté Monsieur M Macalou, merci pour tout ce que vous faites pour éveiller le peuple malgré l’ignorance maladive qui sévit dans ce pays. A mon avis, les télévisions et radios devraient organiser des débats sur le test de la CEDEAO, nos engagements vis-à-vis de cette organisation.. Chacun dans son petit coin se prend pour le centre du monde et croit que ces autorités sont des messies et les superpuissances qui vont sortir de l’obscurité un pays illettré et fruste. Le fait que nous ne nous rendions même pas compte que nous ne puissions pas gouverner avec des autorités venant de la rue résume le type de population que nous avons dans ce pays. Nous avons encore un long chemin à parcourir. Le pays a de la chance d’avoir des Hommes comme vous. Ma crainte est de voir notre palais bombardé comme en Côte d’Ivoire si ces putschistes persistent dans l’erreur. Le nationalisme c’est bien et il faut l’utiliser quand on est dans le vrai, mais pas usurper le pouvoir du peuple par la force militaire. Un pays, c´est d´abord des règles et principes, et surtout le respect de ces deux éléments; la CEDEAO n´avait même pas besoin de nous les rappeler

  6. Bref, Assimi n’a pas besoin de visiter les pays de la CEDEAO, tous les pays de la CEDEAO ont le même problème, notre président se sent heureux chez lui, il n’est apatride comme ceux qui ont plongé le mali dans la misère et dans la guerre. Cher Assimi nous allons souffrir , mais le peuple malien est et restera avec toi, les élections auront en 2022, mais pas dans la précipitation et la lutte contre la corruption se poursuivra. je vais commencer à emmagasiner le mais et le mil, je m’en fou du riz importé . La CEDEAO n’est pas pour le bien des maliens, mais nous allons résister.

    • J´espère les produits que tu veux emmagasiner seront cultivés dans ton jardin. Regarde un peu plus loin que le bout de ton nez (c´est á dire de ta propre personne), tu comprendras la capacité de résistance d´un pays comme le notre. Il est bon de dire non et de résister mais pas lorsque qu´on bafoue tous les principes et règles qui régissent notre vivre ensemble dans la communauté. La patriotisme c´est se rendre compte de la réalité et agir pour le bien d´´un peuple, il ne consiste pas á insulter l´autre qui ne pense pas comme toi.

  7. par Jean-Luc Baslé.

    Le poker est le jeu de cartes préféré des Américains. C’est un jeu de bluff. Hollywood en a fait grand usage dans ses westerns. Le bluff est utilisé dans tous les aspects de la vie, y compris dans les guerres et les relations extérieures. La victoire de Napoléon à Austerlitz reposait en partie sur un bluff, tout comme le Jour J – les Alliés ayant convaincu Hitler que le débarquement aurait lieu dans le nord de la France plutôt qu’en Normandie. Cependant, le bluff doit être utilisé à bon escient, car s’il est suivi par l’autre partie, le résultat peut être une défaite totale pour le bluffeur. Si les relations étrangères n’étaient pas un sujet aussi sérieux, surtout en ces temps troublés, on serait tenté d’imaginer les États-Unis, la Russie et la Chine comme trois joueurs de poker assis à une table dans un saloon. Les États-Unis, pris entre le marteau et l’enclume – le marteau étant la troisième guerre mondiale, l’enclume la mort lente de l’Empire – recourent au bluff dans l’espoir de remporter la mise. Comment en sommes-nous arrivés à une situation aussi étrange et épouvantable ?

    Après l’effondrement de l’Union soviétique en décembre 1991, les États-Unis ont commis trois erreurs majeures. Dans un document daté de février 1992, intitulé The Planning Defense Guideline, ils ont fait savoir au monde qu’ils étaient la puissance hégémonique pour toujours. Hégémonique, elle l’était. Éternelle, elle ne l’était pas. Dix ans plus tard, ils ont commis leur deuxième erreur. En décembre 2001, les États-Unis ont permis à la Chine de rejoindre l’Organisation mondiale du commerce à des conditions favorables dont les Chinois ont pleinement profité. En conséquence, la taille de l’économie chinoise a connu une croissance exponentielle, passant de 1 334 milliards de dollars en 2001 à 14 867 milliards de dollars en 2020, soit 81 % de l’économie américaine. Réagissant de manière excessive à une attaque terroriste – bien qu’horrible – les États-Unis se sont lancés dans une guerre mondiale contre le terrorisme qui a duré 20 ans et dont le coût est estimé à 21 000 milliards de dollars – un montant égal au produit intérieur brut (PIB) américain de 2020 – sans grand résultat après l’humiliante retraite d’Afghanistan (sans parler des millions de civils déplacés, mutilés ou tués). C’était la troisième erreur.

    Il va sans dire que l’argent aurait été mieux utilisé à renforcer le système éducatif, à réparer les infrastructures qui s’effondrent et à réduire les inégalités qui ne cessent de croître. Quoi qu’il en soit, les États-Unis sont aujourd’hui accablés d’une dette qui dépasse le niveau atteint à la fin de la Seconde Guerre mondiale (129 % du PIB en 2020 contre 113 % en 1945). Une partie de cette dette est financée par des investisseurs étrangers, dont les deux principaux sont la Chine ( !) et le Japon. Par conséquent, l’économie américaine est désormais dans une situation précaire. Si l’inflation devait augmenter encore plus qu’au cours des derniers mois, la Réserve fédérale devrait relever les taux d’intérêt, ce qui précipiterait le pays, voire le monde, dans une profonde récession. Comme si cela ne suffisait pas, les présidents de la Réserve fédérale de Dallas et de Boston sont soupçonnés de commerce illégal et ont démissionné récemment.

    Les États-Unis devraient prendre conscience de la situation intenable dans laquelle ils se trouvent et reconnaître leurs erreurs passées. Ils devraient chercher des moyens d’améliorer les relations internationales afin de se concentrer sur les questions nationales. Ce n’est pas la voie qu’emprunte l’administration Biden, malgré des programmes nationaux bien intentionnés dont les chances d’atteindre leurs objectifs sont, au mieux, faibles. Sur le front international, l’administration suit une politique à deux voies visant à tromper la Chine et la Russie tout en s’engageant dans des manœuvres agressives avec ses alliés et amis. La tromperie a d’abord pris la forme d’une conversation téléphonique avec Vladimir Poutine, suivie d’une réunion le 16 juin à Genève, sans résultat concret. Il y a eu une autre conversation téléphonique avec Xi Jinping qui, cette fois non plus, n’a rien donné, le dirigeant chinois ayant refusé de rencontrer le président américain. Néanmoins, dans les deux cas, les dirigeants ont convenu que leurs collaborateurs devaient se rencontrer pour stabiliser leurs relations. Ainsi, le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan a rencontré son homologue chinois Yang Jiechi à Zurich le 6 octobre. La réunion n’a pas été concluante. La sous-secrétaire d’État Victoria Nuland a rencontré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergey Ryabkov pour une visite de trois jours qui a failli tourner court dès le premier jour lorsque Ryabkov s’est plaint que Nuland ne souhaitait pas écouter les demandes russes. Le choix même de Victoria Nuland – la personne dont les Russes pensent qu’elle est derrière la révolution de Maidan – était en soi une insulte. En résumé, d’un point de vue américain, les réunions étaient purement formelles. Les États-Unis ont un objectif primordial : rester l’hégémon incontestable.

    Pendant que ces réunions se déroulaient, les États-Unis ont consolidé leurs alliances dans le Pacifique, comme en témoignent l’accord AUKUS et la déclaration commune des dirigeants de la Quadrilatérale (États-Unis, Japon, Australie et Inde) visant à renforcer leurs relations mutuelles pour construire « une région indo-pacifique libre, accessible et prospère ». En outre, le 10 septembre – le lendemain de l’entretien téléphonique entre Joe Biden et Xi Jinping – des représentants de Taïwan et des responsables américains se sont rencontrés à Washington pour discuter d’un changement de nom de la mission taïwanaise aux États-Unis, qui passerait de « Taipei Economic and Cultural Representative Office » à « Taiwan Representative Office », ce qui la rapprocherait d’une reconnaissance diplomatique totale. Kurt Campbell, le conseiller Asie de la Maison Blanche, serait d’accord avec ce changement. Bien qu’il ne viole pas le communiqué de Shanghai de 1972, selon lequel les États-Unis adhèrent à la politique d’une seule Chine, un tel changement, s’il est mis en œuvre, ne pourrait être considéré par Pékin que comme un pas dans cette direction. Dans le même temps, en réponse aux manœuvres militaires de la Chine près de Taïwan, le secrétaire d’État, Anthony Blinken, a déclaré que ces « actions sont provocatrices et potentiellement déstabilisantes », et a mis en garde contre le « risque d’erreur de calcul ». Cet avertissement est étrange si l’on considère que, si un conflit devait éclater à propos de Taïwan, les États-Unis échoueraient « lamentablement« , selon le général John Hyten, vice-président des chefs d’état-major interarmées, dont l’opinion se fonde sur un exercice de wargame contre la Chine.

    La Russie et la Chine sont bien conscientes des objectifs des États-Unis et se préparent au pire. Avec la signature de la déclaration conjointe entre la Fédération de Russie et la République populaire de Chine le 28 juin 2021, un point de non-retour a été atteint. Cette déclaration renouvelle une quasi-alliance vieille de vingt ans entre les deux pays. Il s’agit d’une évolution très malheureuse du point de vue occidental, car les Russes, qui se considèrent comme des Européens, sont désormais alliés à leurs voisins chinois. Aveuglés par leur vision hégémonique, les Américains ont refusé de leur permettre de rejoindre le monde occidental. Vladimir Poutine en a pris acte dans son discours à la conférence de Munich de février 2007 – discours qui a été honteusement mal interprété par les États-Unis pour valider leur politique vis-à-vis de la Russie. Avec cette quasi-alliance, nous assistons à la création de deux sphères d’influence, l’une dirigée par les États-Unis, l’autre par le condominium sino-russe – la situation même que les États-Unis et la Chine se sont engagés à ne pas créer dans le communiqué de Shanghai. Par conséquent, une guerre avec la Chine ou la Russie peut déclencher une réponse de l’autre, et conduire à une troisième guerre mondiale.

    L’empire américain est en train de mourir, comme l’illustrent le désastre de l’Afghanistan et l’état désastreux de son économie, sans parler de ses divisions politiques et de l’état d’aigreur d’une partie de sa population qui vit sous le seuil de pauvreté. Les opioïdes détruisent la société américaine et les États-Unis ont plus de condamnés dans leurs prisons que la Chine en termes absolus et relatifs. Près de 71 % des personnes âgées de 17 à 24 ans ne sont pas admissibles à l’armée en raison de « l’obésité, de l’absence de diplôme d’études secondaires ou d’un casier judiciaire », selon les données du Pentagone. La confiance du public dans le gouvernement américain, qui atteignait 77 % en 1974, n’est plus que de 24 %, selon PEW Research, soit un tiers de ce qu’elle était il y a un demi-siècle. Plutôt que de s’attaquer de front à leurs problèmes intérieurs, les États-Unis bluffent à la table de poker, dans l’espoir de remporter le pot. Mais cela ne fonctionnera plus, car leur main est faible et leurs adversaires le savent. Les États-Unis se dirigent vers un désastre, quelle que soit la forme qu’il prenne : le piège de Thucydide1 ou un effondrement économique.

    source:https://lesakerfrancophone.fr/

    TOUTE LA POLITIQUE DE L’ OCCIDENT CONSISTE AU BLUFF….

    TOI, Modibo Mao Makalou, EN TOUTE SINCÉRITÉ, SI TU ENLEVES LE BLUFF DES “SCIENCES ÉCONOMIQUES” SELON SON PARADIGME OCCIDENTAL, QU’ EN RESTERA T-IL ???

    TOI, Modibo Mao Makalou, EN TOUTE SINCÉRITÉ, SI TU ENLEVES LE BLUFF DE TES CONSEILS DONNÉS Á LA PRÉSIDENCE DU MALI, QU’ EN RESTERA T-IL ???

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