Médiation entre la CEDEAO et le Mali : Goodluck Jonathan prouve son impuissance

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Pour Abakary Touré, porte-parole du cadre des partis politiques pour la réussite de la transition au Mali, Goodluck Jonathan a échoué dans sa mission de Médiateur de la CEDEAO pour le Mali. D’où le revirement de Bamako qui a dû solliciter le Président togolaise, Faure Essozimna Gnassingbé, pour mener la mission de facilitation auprès de la communauté internationale, notamment la CEDEAO. Suivez la réaction de l’universitaire.

Le Président de la Transition malienne semble décider à prendre les choses en main afin de permettre une sortie de crise. Il n’est de surprise pour personne que Faure soit désigné comme médiateur après une visite surprise au Mali et une récente rencontre avec Ado (Alassane Dramane Ouattara) où il fait un plaidoyer dynamique en faveur de la reprise des discussions avec Bamako. Même si cela se fait au détriment du grand voisin (Algérie) qui avait dans un premier temps proposer également sa médiation avec une durée plafond de 18 mois.

Que faut-il retenir de cette visite ? En substance, le Mali décide de se passer unilatéralement du médiateur officiel de la CEDEAO. Pourquoi ?

À mon avis, Goodluck a échoué sa mission sur toute la ligne et il a manqué à la CEDEAO d’anticipation. Le médiateur désigné par la CEDEAO n’a pu empêcher la chute du régime IBK ; Goodluck n’a pu empêcher le second coup d’État de mai 2021 et de l’installation de Assimi comme président ; le médiateur de la CEDEAO n’a pu empêcher l’organisation des ANR malgré son rejet par les chefs d’États de la sous-région et une bonne partie de la classe politique malienne ; de mai 2021 à nos jours, aucun chronogramme n’est disponible malgré les sanctions, les menaces, intimidations et les nombreux déplacements effectuer à Bamako par les responsables de l’UA et autres ; À cette date, aucune durée n’est fixée pour acter la fin de la transition malgré l’adoption d’une nouvelle charte qui n’est toujours pas promulguée.

À la lumière de ce qui précède, le médiateur Goodluck Jonathan pouvait s’éviter cette humiliation en décidant de jeter l’éponge ou à la CEDEAO de le faire à défaut.

Cette défiance des autorités maliennes et de Faure peut-elle rester sans conséquence ?

La situation malienne est très précaire, la crise financière frappe de plein fouet le panier de la ménagère. La conjoncture se fait sentir à tous les niveaux. Tout porte à croire qu’un nouveau bras de fer est à éviter avec la CEDEAO.

Certes, Faure est un poids lourd de l’organisation et un bon élève de la France. Cependant, il faut jouer à la prudence pour ne pas envenimer une situation déjà fragile.

Mariam Konaré

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1 commentaire

  1. Goodluck n’a pas echouer. Il est un ancien president qui est venu au pouvoir d’une facon legale et legitime et par les urnes. Donc c’est normal qu’il ne plaisante pas avec des puschistes. Il a fait un bon travail. Il est anglophone. Il a dit les verites crues aux puschistes. Comme les maliens aiment le faux et les paroles flatteuses sorties des bouches de leurs griots, ils ont commencer a l’insulter.
    En son temps Goodluck avait dit au m-5 et aux maliens qu’un regime transitoire ne serait pas positif pour le mali. Ils l’ont pas ecouter. Aujourd’hui l’histoire lui donne raison.
    Les puschistes veulent sauver leur face en demandant pardon a la cedeao en passant par faure ‘un bon eleve de la France”

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